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Une vague de froid frappait de plein fouet les Pays-Bas en ce milieu du mois de décembre. Les bonnets, gants et écharpes étaient de sortie, tout comme les pulls en laine et grosses doudounes. Juliette était emmitouflée sous quatre couches de vêtements lorsqu'elle quitta son domicile ce matin-là. L'air glacé vint immédiatement fouetter son visage et elle pesta une seconde. Elle détestait l'hiver.
Si certains de ses amis adoraient cette saison si particulière, elle ne s'était jamais faite au froid qui venait avec elle. Après avoir passé les premières années de sa vie dans le Sud de la France, elle n'avait pas réussi à s'habituer au rude climat néerlandais bien plus frais. Encore plus que là-bas, elle devait supporter un froid humide, chose qu'elle détestait plus que tout.
A vrai dire, elle ne s'était jamais faite à la vie à Amsterdam tout court. Elle regrettait sa France si chère à son cœur, ses amis du collège également. Mais elle n'avait jamais osé en parler à sa mère. Parce qu'après des années de deuil, elle ne pouvait aller contre son bonheur retrouvé. Mais en pansant son cœur meurtri dans les bras d'un néerlandais, elle n'en avait pas moins pulvérisé le sien.
— Juliette !
Elle se dirigea à grandes enjambées vers un duo constitué d'un garçon et d'une fille un peu plus loin. Les cheveux de la néerlandaise étaient aussi blonds que ceux du garçon étaient bruns. Ils étaient les premiers à lui avoir adressé la parole quand elle était arrivée et le courant était immédiatement passé. Elle ne pourrait jamais suffisamment les remercier pour tout ce qu'ils avaient fait pour elle.
— Prête pour le sport ?
Une grimace de dégoût vint immédiatement s'installer sur son visage en réponse, arrachant des rires aux deux autres. Juliette n'avait jamais aimé le sport. Sa mère avait pourtant tout essayé pour la faire aimer, mais elle avait dû se rendre à l'évidence, sa fille était une artiste. Ce n'était pas que c'était mal, c'était juste étonnant. Parce qu'elle-même avait rencontré l'amour de sa vie lors d'une compétition de sport. Ils ne s'étaient plus lâchés, faisant tous les deux carrières à haut-niveau. Alors elle ne voyait pas d'où sa fille pouvait tenir son don pour le pinceau et surtout son désamour pour le sport.
N'ayant pourtant pas d'autre choix, elle mit le cap sans conviction vers le stade qui bordait l'école, se préparant mentalement à la démonstration de muscles à venir d'une partie des garçons de la classe.
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et voilà le 1er chap. je pense que je ferai comme le calendrier, 1 republie par jour pour pas inonder de notifs et prendre le temps de la correction tranquillou.
