Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.
La voix de sa mère résonna dans le combiné et Lisandro fut immédiatement le plus heureux du monde. Il n'arrivait pas à l'appeler aussi souvent qu'il le souhaitait alors il était plus que joyeux de pouvoir l'écouter ce jour-là. Entre deux demandes de ses nouvelles et anecdotes racontées, ils préparaient leurs vacances de Noël.
— Alors tu reviens quel jour ?
Il sourit dans le combiné. Lorsqu'il avait découvert le calendrier de la saison, il avait compris qu'il pourrait rentrer passer les fêtes en famille. Celle-ci lui manquait plus que tout depuis qu'il était en Europe et il avait hâte de tous les retrouver. En effet, il ne les voyait que l'hiver et lors de la trêve estivale. L'Argentine lui manquait, sa mère lui manquait, son petit frère lui manquait et ses amis lui manquaient. Et d'ici environ dix jours, il allait pouvoir les serrer dans ses bras pour la première fois depuis six mois.
Il leur avait proposé de nombreuses fois de le rejoindre en Europe. Mais les Pays-Bas ne seraient jamais leur pays et il avait accepté leur choix de rester là où ils se sentaient le mieux.
— J'arrive lundi midi. J'ai tous mes billets.
Il put sentir le sourire presque à travers le téléphone. Car si sa famille lui manquait, l'inverse était tout aussi vrai. Leurs retrouvailles finissaient toujours dans les larmes et leurs aurevoirs également.
— Ne mange pas trop, je te préparerai ton plat préféré.
Son sourire s'élargit. C'était également une des raisons pour lesquelles il aimait rentrer. Le cuisinier du club était doué, mais il ne l'était pas autant que sa mère et son père. Et il était incapable de faire des plats argentins aussi bons qu'eux, malgré qu'il leur ait confié les recettes. Mais c'était peut-être parce qu'elles sentaient le pays et l'amour quand c'était ses parents qui les confectionnaient.
— Je vais te laisser, il faut que j'aille emmener ton frère à l'école. A bientôt Lisandro.
— A bientôt maman.
Il finit par raccrocher. Son cœur se serra une seconde. Il vivait peut-être son rêve à l'autre bout du monde mais la distance lui était toujours aussi insupportable. Un coéquipier le rejoignit, un doux sourire sur le visage.
─ Si tu veux je pourrai t'emmener à l'aéroport.
Les néerlandais comprenaient. Enfin, ils ne comprenaient pas vraiment, mais ils s'imaginaient à quel point la distance pouvait être difficile à vivre. Edson et David avaient réussi à ramener des proches. Pour l'un, c'était sa petite-amie quand l'autre avait carrément fait déplacer toute sa famille. Alors, certaines fois, lui se retrouvait seul.
Et si la solitude n'avait jamais été un souci, parfois, elle n'était pas si simple à vivre. Parce que lorsqu'il se blessait ou faisait des mauvais matchs, il aurait aimé avoir sa maman pour le serrer dans ses bras et lui dire que tout allait s'arranger. Et ici, il n'avait pas grand monde pour le faire.
— Ca fait combien de temps que tu les as pas vus ?
— Depuis la Copa en juillet.
Parfois, quand il avait des matchs internationaux, il arrivait à les voir. Mais ça n'avait pas pu être le cas lors des derniers à son plus grand regret.
— J'ai tellement hâte. En plus j'ai mon filleul, il doit avoir grandi maintenant.
— Il a quel âge ?
— Trois ans.
Et trois ans, c'était un âge où l'on grandissait rapidement. Il avait le droit aux photos mais il n'attendait que ça de pouvoir le voir en chair et en os. Il en allait d'ailleurs de même avec son petit frère qui d'après son père grandissait bien trop à présent. Il se demandait s'il allait être plus grand que lui lorsqu'il le reverrait. Il finit par sortir des photos pour les montrer à Perr qui semblait être très intéressé, profitant au maximum de la chaleur avant l'entrainement à venir dans un climat plus que glacial.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.
