Chapitre LXXIX

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*Y/N (="your name") : c'est un terme souvent utilisé dans certaines fanfictions pour placer le lecteur en tant que personnage dans l'histoire (exemple : "comment ça va y/n ?"). Il faut remplacer "y/n" par son prénom dans sa tête. Son équivalent français est "t/p" (="ton prénom"). Ce terme est de plus en plus utilisé dans les caricatures, notamment sur TikTok.

-Merci, murmura Noah dont les entrailles se serrèrent avec autant de peine que ses yeux brulèrent d'amour.

Ce soir-là, quand le tacheté rentra chez lui, il remarqua une notification inconnue sur son téléphone. En déverrouillant son portable, l'italien faillit tomber de son lit : il avait été accepté aux universités de Milan et de Rome !

Le jeune homme ouvrit son carnet d'adresse, voulant téléphoner à son copain. Mais son doigt resta en suspens sur le numéro. Son cœur rata un battement et son sourire se figea, se transforment progressivement en une grimace douloureuse. Quelques larmes coulèrent silencieusement sur ses joues, créant un sillage rougit derrière elles. Puis il s'allongea sur son lit, regarda son plafond, attendant que le sentiment de solitude passe. En vain.

Obnubilé par le noiraud, Noah ne parvint pas à fermer l'oeil de la nuit. Sur les coups d'une heure et décidé à prendre le taureau par les cornes, le tacheté se releva, ne prit pas la peine de se changer et descendit les escaliers silencieusement. S'emparant de ses clés et de son casque, Noah se faufila à l'extérieur de l'habitacle.

Il ne se laissa pas le temps de réfléchir, sachant pertinemment qu'il allait regretter sa décision. Noah porta le casque à sa tête, jeta un coup d'oeil à la fenêtre de sa mère plongée dans le noir, prit une grande inspiration et démarra le contact de sa moto. Il espérait que Nathalie ne remarquerait pas son départ : c'était la première fois qu'il faisait le mur. Peut-être aurait-il dû laisser un mot, au cas où sa mère s'inquiéterait ?

Mais pas le temps de revenir sur ses pas, s'il rentrait il savait qu'il ne ressortirait plus. Noah expira, retira la béquille et s'avança dans l'allée sombre. Un coup d'œil de chaque côté de la route et le voilà qui s'élançait sur l'avenue silencieuse.

Les kilomètres défilèrent devant ses yeux, retraçant le paysage familier qui le menait à la maison de Morgan. Arrivé en face de l'allée du noiraud, Noah se demanda ce qu'il allait bien pouvoir lui dire. Et avant même de pouvoir lui parler, est-ce que son copain allait répondre au téléphone ?

Noah descendit de sa moto, sortit son portable de sa poche et composa le numéro de son copain. À son grand soulagement, Morgan répondit au bout de quelques sonneries.

-Noah ? Grogna Morgan d'une voix rauque, tu vas bien ?

Son ton n'était pas pâteux, ce qui indiqua à Noah qu'il ne devait probablement pas dormir.

-Je suis désolé de te déranger aussi tard... s'excusa l'italien qui réalisait progressivement le ridicule de son acte, est-ce qu'on peut parler ?

À l'autre bout du combiné, il entendit Morgan qui bougeait dans son lit. D'abord le froissement des draps, puis le soupir du sportif qui se hissait en dehors de sa couette.

-Bien sûr, chuchota-t-il d'une voix plus claire que précédemment, tu veux qu'on s'appelle en vidéo ?

-Si tu pouvais sortir ça serait cool...

-Sortir ? Comment ça ?

Cette fois, Noah l'entendit se lever. Une lumière s'alluma à l'étage de la maison, là où se trouvait la chambre de Morgan. Le jeune homme vit bientôt une silhouette se découper dans l'éclairage, observant la route où il se trouvait.

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