XVI. Une visite inquiétante

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Hannah voyait la lame du couteau se rapprocher dangereusement de son visage et la stupeur s'empara d'elle. Non seulement elle avait peur de cet homme, mais en plus elle n'avait aucune information à lui fournir. Et elle n'aurait rien dit de toute manière. Il insista, appuyant la pointe de la lame sur sa joue.

- Je suis à peu près certain qu'il cache la gamine que je cherche, et ce merdeux de titan aussi.

Une sueur froide commençait à couler le long de sa nuque tandis qu'elle sentait le froid du métal sur le point d'entailler sa peau.

- Je n'ai rien à vous dire. Je n'ai pas vu le bataillon depuis des semaines, souffla-t-elle.

En revanche, elle savait ce qu'il faisait, et pourquoi il se cachait. S'il était vrai qu'elle ne les avait pas vus, elle se garda bien de dire qu'elle avait parlé avec Livaï. Ces dernières semaines, ils s'écrivaient, se relayant des messages par le biais d'Hanji. D'abord surprise d'avoir reçu une première missive de sa part, il lui avait seulement indiqué avoir récupéré les documents dérobés aux archives et les avoir confiés à Erwin une fois qu'il fut de nouveau conscient. C'est moche de voler des documents officiels, merdeuse, avait-il écrit. Elle avait rit, et lui avait répondu. De fil en aiguille, s'en était suivie une correspondance dans laquelle ils entretenaient des discussions qui n'avaient alors plus rien d'officiel, et elle se languissait chaque jour de savoir si elle recevrait de ses nouvelles. Ce qui était vrai en revanche, c'est qu'elle ignorait où il était. Il pourrait bien la torturer, elle ne pouvait pas trahir le Caporal.

- Nous savons quel rôle tu as joué auprès d'eux ces derniers temps... ce n'était pas très fairplay envers tes petits camarades des brigades, tu sais ? Avec un peu d'aide, je suis sûre que tu vas retrouver la mémoire.

Sur ces mots, il pressa la lame sur la joue de la jeune femme et traça une marque horizontale. Hannah lâcha une larme de peur, et de douleur, alors qu'elle sentait le fer pénétrer lentement dans sa chair. Un liquide chaud commença à s'écouler le long de sa joue, elle sentait le filet de sang progresser jusque dans son cou.

- Où est Livaï ?

Il pressa un peu plus.

- Grâce à tes travaux, j'ai de quoi m'occuper de ce petit rat d'égout. Ce n'est qu'une question de temps avant que je ne lui tombe dessus, lui et ses camarades du bataillon. J'aimerais juste aller un peu plus vite.

La jeune femme écarquilla les yeux. Ses travaux ?

- Ne me dites pas que... Qu'est-ce que vous comptez en faire ! hurla-t-elle.

Il lui asséna un coup à l'endroit où il l'avait coupé, provoquant une vive douleur qui la fit grimacer. Puis il lui sourit à nouveau.

- Mes excuses, je suis un peu virulent. Mais j'attends toujours une réponse. Vois-tu, je n'ai pas beaucoup de patience.

- Vous faites erreur. Je n'ai rien à voir avec le Caporal Livaï, et je ne sais pas où il se trouve, répéta-t-elle. Je les ai aidés, c'est vrai, mais c'est terminé à présent. Je n'ai plus de contact avec eux depuis la récupération d'Eren Jaëger.

L'homme devant elle soupira. Savait-il qu'elle mentait, ou comprenait-il qu'il n'avait rien à tirer de la jeune femme ? Allait-il la torturer à présent ? Il se colla plus encore à elle, et cette fois il plaqua la lame suintante de son propre sang sur sa gorge. Le cœur de la brune commença à s'accélérer dangereusement jusqu'à battre si fort dans sa poitrine qu'elle avait l'impression que l'organe allait perforer sa cage thoracique pour en sortir. Des fourmillements de stress inondèrent ses mains et elle s'apprêtait à passer à l'action, comme Barrett lui avait montrer. Tant pis pour la nudité, il était à présent question de sa survie. Mais elle n'eut pas le temps d'en arriver là qu'une deuxième personne venait de se glisser dans la pièce, et la voix d'une jeune femme les interrompit.

Ce qui ne nous tue pas - Livaï x OCTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon