8. « Tu es si délicate »

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Tu t'endors très rapidement, profondément épuisée. Tu as beau être bien endormie, ton sommeil n'est pas aussi profond que si tu avais été chez toi, dans ton lit. Aussi, lorsque tu sens inconsciemment un mouvement près de toi, tu émerges de moitié. Tes paupières sont lourdes mais tu parviens à les entrouvrir. Dans la pénombre, tu distingues vaguement quelque chose à côté de toi. Lorsque tu réalises que c'est Eren, tes yeux s'écarquillent. Mais tu ne bouges pas.

Eren est étendu à quelques centimètres de toi, par dessus la couette, dans la même position que celle qu'il avait adopté sur le canapé : le bras gauche derrière la tête et sa main droite reposant sur son abdomen. Plusieurs mèches de cheveux viennent cacher une partie de son visage. Sa peau nue luit à la lumière de la lune qui perce à travers les fins rideaux.

Tu lèves les yeux discrètement vers son visage. Il semble assoupi. Son visage est détendu et sa bouche entrouverte, comme la fois où il dormait sous l'arbre à la fac. Ton regard se promène sur son torse, alors que tu maintiens son tee-shirt sur ton nez, inhalant son odeur. Il est musclé mais son corps est svelte et sa silhouette agile. Sa position étire le côté gauche de son corps, tirant sur le « V » de ses hanches et laissant deviner un boxer noir Calvin Klein. Une douce chaleur s'empare de ton ventre alors que tu observe ses tatouages. Tu les découvres pleinement pour la première fois.

Deux hirondelles sont posées juste au dessus de ses pectoraux, sous ses clavicules, dans un style très « old school ». Sur son bras droit, qui est face à toi, tu remarques le blason aperçut plus tôt, il a également une phrase enroulée autour de l'avant bras. « Tout le monde peut devenir un dieu ou un démon. Pour peu que les autres en décident ainsi ». Tu trouves ces quelques mots très mystérieux et te demandes ce qu'ils peuvent représenter pour Eren Jaeger. Plusieurs autres dessins ornent ses deux bras mais tu ne les distinguent pas clairement. Sans que tu ne la contrôles vraiment, ta main vient survoler son bras et dessiner les lettres de la phrase du bout des doigts. Un toucher très léger et presque imperceptible. Tu es subjuguée par cette personne, bien malgré toi. Il est si... mystérieux ? Tout autant que cette phrase. Tu pourrais passer des heures à admirer ses courbes parfaites et ce visage angélique lorsqu'il dort.

- Arrêtes de me mater, dit-il la voix pâteuse.

Il te sort de tes pensées subitement et tu pousses un tout petit cris aigüe en enfouissant totalement ton visage dans le tee-shirt.

- Je te matais pas, j'ai pas que ça a faire, tu dis d'une voix mauvaise mais absolument pas crédible.

Tu l'entends rire et ton coeur se serre. Tu te risques à dévoiler tes yeux et constates que ses deux magnifiques yeux verts sont tournés vers toi.

- Quoi ? tu dis d'une petite voix.

Il sourit tendrement puis refermes les yeux.

- Rendors toi, c'est pas l'heure encore.

Tu grommèles et te tournes pour ne pas être tentée de l'observer.

- Qu'est-ce que tu fais là, au fait ?

- Je voulais dormir avec toi.

Tu te retournes en lui jetant un regard assassin et il sourit sans même ouvrir les yeux, comme s'il avait deviné ta réaction.

- Le canapé est trop petit, il finit par ajouter.

- C'est pas faute de te l'avoir dis, idiot.

Tu te retournes et te cales confortablement. Tu t'endors rapidement alors que ton coeur bat la chamade dans ta poitrine.

 Tu t'endors rapidement alors que ton coeur bat la chamade dans ta poitrine

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