A Black Tale II : the Dark Lo...

By therealaltair

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1996 Le Seigneur des Ténèbres est de retour, et sa plus fidèle mangemort est sur le point de le rejoindre apr... More

Avant propos.
Prologue.
Entre les murs.
Ceux qui restent.
Le caveau des Black.
Draco Malefoy
Distraction.
Square Grimmaurd.
Département des Mystères.
Sirius Black.
L'Atrium.
Cavale.
Tristement célèbres.
Un message clair.
La mission.
Occlumancie.
L'impasse du Tisseur.
Puis-je avoir votre avis ?
Le verdict des BUSE
Escapade française.
Les Greengrass.
Poudlard Express.
Des fêtes particulières.
Réveillon.
Boite à musique.
Sectumsempra
Harmonia nectere passus.
La tour d'astronomie.
L'échec de Draco.
Le retour de Lucius.
Retrouvailles.
Le secret du Maître.
Le calme avant la tempête.
Les Sept Potter.
La chute du Ministère.
Mini Bella.
Les visiteurs.
L'épée de Gryffondor
Bathilda Tourdesac.
Départ et arrivée.
Delphini.
Famille.
Espoir.
Les captifs.
Note de l'auteur.
Teddy.
La baguette de sureau.
My Lord.
L'attaque.
Le Prince de Sang-Mêlé.
La dernière bataille.
Quinze ans plus tard.

Barjow et Beurk.

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By therealaltair

Une fois les robes achetées chez Tissard et Brodette, Narcissa et Draco sortirent de la boutique. La mère semblait toujours froissée par sa rencontre avec les trois idiots, mais le fils, lui, avait déjà autre chose en tête.

- Maman, j'ai quelque chose à faire, dit-il en faisant un mouvement pour partir.
- Ah oui ? je viens avec toi, assura Narcissa.
- Non.
- Non ? Me caches-tu quelque chose ? demanda-t-elle en haussant un sourcil parfaitement dessiné.
- Je vais retrouver Pansy, ça te va ?
- Oh...je vois. Et bien, amusez-vous bien. Tu n'as qu'à me retrouver au Manoir, je n'ai plus rien à faire ici. Oh et, tâche de ne pas rentrer trop tard.
- C'est ça.

Draco sembla soulagé d'enfin fausser compagnie à sa mère, et celle-ci le regarda s'éloigner avec un air triste.

****

L'Allée des Embrumes était presque déserte. Draco, qui la fréquentait depuis son plus jeune âge, ne prêta guère attention ni aux rares mendiants ni aux quelques femmes aux mœurs légères qui lui proposaient leur compagnie, et se dirigea droit vers une boutique remplie d'artéfacts de magie noire.
Quand il passa la porte de chez Barjow et Beurk, le carillon sonna, indiquant son entrée dans le magasin. À l'intérieur, il faisait sombre. Deux autres clients, qui parcouraient les rayons remplis de crânes et de vieux flacons, lancèrent un coup d'œil curieux au jeune sorcier aux cheveux blonds presque blancs, mais retournèrent vite à leur affaire. Tout à coup, une voix grinçante interpela Draco.

- Monsieur Malefoy... quel plaisir de vous voir aujourd'hui...

Draco lança un regard hautain à l'homme aux épaules voûtées et aux cheveux huileux qui se tenait à présent devant lui.

- Barjow, répondit sèchement le garçon. J'aimerais que nous soyons seuls.

L'homme lui lança un regard soupçonneux, plissant ses yeux ridés. Puis, les coins de sa bouche se redressèrent en un rictus bizarre, et il afficha un sourire édenté avant de s'incliner devant lui.

- Mais bien sûr, monsieur Malefoy, mais bien sûr...

Draco savait pertinemment que Barjow traitait ses meilleurs clients comme des rois. Et les Malefoy comptaient parmi les plus gros acheteurs de la boutique. Nul ignorait que cette famille disposait d'une fortune colossale, et tout bon vendeur savait qu'il était absurde de décevoir des gens aussi bien lotis. Le propriétaire de la boutique s'empressa donc de faire sortir les deux autres clients, et lui et Draco se retrouvèrent alors seuls. Le jeune sorcier prit soin de verrouiller toutes les entrées, et s'enfonça à travers les rayons, Barjow sur ses talons.
Lorsqu'il se retrouva face à une imposante armoire en bois sombre, il s'arrêta net et la contempla longuement. Elle était assez large pour contenir plusieurs personnes, et sa surface était gravée de runes dont il ne connaissait pas la signification.

- C'est une armoire à disparaître, expliqua Barjow d'une voix rauque. Elles sont créées par paires. Les sorciers s'en servaient durant la première guerre pour tenter d'échapper aux...
- Je sais ce que c'est, répliqua Draco d'une voix dure. J'ai fait des recherches et je sais où se trouve la jumelle de celle-ci... mais elle est cassée.
- Celle dont je dispose est en parfait état, assura Barjow avec un sourire d'escroc.

Draco resta silencieux et continua d'inspecter l'étrange objet. Il caressa doucement la surface, faisant le tour à pas lent, sous le regard avide du vendeur.

- Il faudrait que les deux fonctionnent pour qu'elles me soient utiles. Celle que j'ai... savez-vous comment la réparer ?
- Peut-être, répondit Barjow sur un ton qui laissait deviner une certaine réticence à s'engager. Il faudrait que je vois ça. Pourquoi ne l'apportez-vous pas en magasin ?
- Je ne peux pas, répondit Draco. Elle doit rester là où elle est. Je veux simplement que vous m'expliquiez comment faire.

Barjow se passa la langue sur les lèvres d'un air préoccupé.

- Si je ne la vois pas, je dois dire que ce sera très difficile, peut-être même impossible. Je ne peux rien vous garantir.
- Non ? répondit Draco d'un ton méprisant. Dans ce cas peut-être que ceci vous rendra plus sûr de vous, ajouta-t-il en s'avançant vers le vendeur.

Il hésita une seconde, et leva la manche qui couvrait son avant-bras gauche, dévoilant la Marque des Ténèbres endormie sur sa peau. Barjow eut un mouvement de recul et sembla alors terrorisé.

- Si vous le dites à qui que ce soit, il y aura des représailles, menaça Draco. Vous connaissez Fenrir Greyback, le loup-garou ? C'est un ami de la famille. Il viendra vous rendre visite de temps en temps pour vérifier que vous consacrez à cette question toute l'attention qu'elle mérite.
- Il est inutile de...
- J'en jugerai moi-même, coupa Draco. Bon, il faut que j'y aille maintenant. Et n'oubliez pas de mettre celle-ci de côté. J'en aurai besoin.
- Vous voulez peut-être l'emporter maintenant ? suggéra Barjow qui n'avait pas l'air très à l'aise.
- Certainement pas, petit homme stupide, siffla le jeune Malefoy. De quoi aurais-je l'air si je portais ça dans la rue ? Ne la vendez pas, c'est tout.
- Bien sûr que non...monsieur, répondit le vendeur en se penchant à nouveau pour marquer son respect.
- Pas un mot à quiconque, Barjow, y comprit à ma mère, d'accord ?
- Naturellement, naturellement, répondit l'homme en s'inclinant une troisième fois.

Draco tourna alors les talons et sortit de la boutique, laissant la porte claquer derrière lui et la clochette sonner dans le vide. À l'intérieur du magasin, Barjow resta figé. Son sourire onctueux avait disparu, il semblait inquiet.

****

- Alors, comment se porte mademoiselle Parkinson ?

Draco leva un regard incertain vers sa mère, et mit quelques secondes à comprendre sa question.

- Elle va bien, répondit-il avant de porter une cuillère de soupa à ses lèvres.
- Vous partez après demain, dit Narcissa. Vous rentrez le 20 août, cela te laissera le temps de te reposer avant de reprendre les cours.
- D'accord, répondit le garçon avec peu d'enthousiasme.
- Pas de bêtises, prévint Narcissa avec un regard sérieux.
- Quoi pas de bêtises ? s'offusqua Draco en fronçant les sourcils.

Bellatrix, silencieuse depuis le début du repas, afficha un large sourire et lança un regard malicieux à son neveu.

- Allons, Draco, ne fais pas l'innocent. Pansy est très jolie. Si j'avais été un garçon...
- Personne ne veut savoir ce que tu aurais fait si tu étais un garçon, Bella, la coupa sèchement Narcissa. Draco n'est pas comme ça. Je voulais simplement le prévenir, au cas où. Il sait comment fonctionnent les mariages chez nous et l'importance de...enfin...de se préserver.

Draco manqua de s'étouffer avec sa gorgée de soupe, et poussa un cri indigné. Ses parents n'avaient aucune idée qu'il avait renoncé à se « préserver » depuis le début de l'été, quand Pansy était venue passer une nuit au Manoir Malefoy. Il avait beau respecter la grande majorité des règles imposées dans l'aristocratie magique, certaines étaient tout bonnement archaïques et inutiles. Ne pas s'envoyer en l'air avant le mariage, par exemple.

- Pourquoi tu lui prends la tête avec ça ? demanda Bellatrix. Tu vas pas me faire croire que Lucius et toi n'aviez pas...
- Bella ! coupa Narcissa qui était devenue écarlate. Assez, voyons !

Bellatrix gloussa, et adressa un clin d'œil à Draco qui ne put réprimer un sourire amusé.

- En tout cas, s'il se passe quelque chose avec Parkinson, par pitié pour elle, ne lésine pas sur les préliminaires. Une fois, Dolph il m'a...
- Oh putain, Bella ! Mais c'est pas possible ? s'écria Narcissa. Il a seize ans, il n'a pas besoin d'entendre ça !
- Seize ans ! Mais justement, Cissy ! As-tu seulement idée de ce qui se passe dans leurs cerveaux de détraqués sexuels à cet âge là ?
- Eh mais c'est pas... commença Draco.
- Bon, le dîner est terminé, coupa Narcissa qui était maintenant si rouge qu'elle n'avait plus l'air humaine. Draco, monte te coucher.

L'adolescent ouvrit la bouche pour protester, mais le regard que lui lança sa mère l'en dissuada très rapidement. Bellatrix, de son côté, se tenait les côtes, hilare.

Plus tard dans la soirée, Narcissa se retrouva seule à son bureau, une plume à la main. Elle avait pris l'habitude d'écrire chaque jour une lettre à Lucius. Même si elle ne pouvait pas lui envoyer, elle se disait qu'il serait content de voir qu'elle avait pensé à lui. Jamais ils n'avaient été séparés si longtemps, et chaque jour loin de son âme sœur lui déchirait le cœur. Même lorsqu'elle habitait encore chez ses parents, Narcissa et lui s'écrivaient régulièrement, afin de ne jamais perdre contact.

Mon très cher Lucius,

Tout chez toi me manque. Mon cœur se brise à l'idée que tu puisses être loin de moi, loin de notre fils. Je hais ceux qui t'ont arraché à ton foyer, car là est ta place. À nos côtés, toujours.
Les réveils sans toi sont atroces, mais je garde espoir que le Seigneur des Ténèbres t'accordera vite la liberté que tu mérites plus que quiconque. Mon amour, il me tarde de te serrer dans mes bras et de te dire de vive voix combien je t'aime.
Pendant ton absence, je te reste fidèle, et je prie pour ton retour. Sache que ton épouse veille sur ton fils. Draco sera protégé, quoi qu'il en coûte. Rien n'est plus important que vous. Rien ne compte en dehors de vous.

Je t'attends,
Narcissa.

- Tu écris des lettres d'amour, petite sœur ?

La blonde sursauta, manquant de renverser son pot d'encre dans son mouvement brusque.

- Occupe-toi de tes affaires, répondit-elle sèchement. Tu n'as rien à faire dans ma chambre.

Bellatrix ne prêta aucune attention à ses propos et s'installa confortablement sur le lit parental.

- Je sais que tu es inquiète pour Lucius, dit-elle d'une voix douce. Je ne peux pas imaginer ce que cela fait d'avoir quelqu'un qu'on aime véritablement entre les barreaux de cet horrible endroit mais... il survivra. Mon Maître le libèrera dans peu de temps, j'en suis certaine. Lucius est un sorcier puissant, les détraqueurs n'auront pas raison de lui.

Narcissa avala difficilement sa salive, et ferma ses paupières pour retenir les larmes qui commençaient à se former aux coins de ses yeux. Bellatrix se leva et s'approcha de sa sœur. Elle prit la tête de Narcissa et la posa contre sa poitrine, caressant ses beaux cheveux blonds. Narcissa tenta de se calmer en inspirant profondément, mais ce furent les battements du cœur de sa grande sœur qui parvinrent à l'apaiser.

- Là... dit doucement Bellatrix. Tu vois. Tout va bien. Tout ira bien.

Puis, la brune se mit à fredonner une chanson à voix basse, et sa sœur joignit sa voix à la sienne.

- « Portez mon âme dans la nuit, que les étoiles illuminent mon chemin. Je me glorifie de cet aspect, tandis que la nuit prend le jour. Chantez la chanson d'une vie, menée sans douleur. Dites à ceux que j'aimais, que je n'oublierai jamais ».

Un silence confortable s'installa, et Bellatrix déposa un baiser empreint de tendresse sur le crâne de sa petite sœur.

- Tu te rappelles quand nous étions petites, dit Narcissa, il m'arrivait de faire ce cauchemar, celui avec le loup qui voulait dévorer maman.
- Tu te réveillais toujours en hurlant, répondit Bellatrix avec un petit sourire. Papa était furieux.
- Et tu étais toujours la première à accourir.
- Tu insistais chaque fois pour dormir avec moi après cela.

Narcissa sourit un peu plus, et baissa les yeux.

- Bella ?
- Oui ?
- Je peux dormir avec toi ce soir ?

Bellatrix émit un petit rire, et tendit sa main à sa sœur.

- Oui, Cissy. Tu peux.

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