Léna, Gabino, Ivan et Mikayla étaient sagement assis dans l'herbe fraichement tondue, à l'ombre d'un saule pleureur qui les protégeaient de ce soleil de quatorze heures qui semblait brûler la terre de ses chauds rayons. La discussion se faisait en ukrainien, pour que la blondinette puisse comprendre tout ce qui se disait.
À quelques mètres d'eux, Dylan les surveillait, accompagné de deux garde royaux italiens.
- Все, що сказати, Лена, що для виживання Кей я маю її захистити. Я б більше ніколи не залишав тебе наодинці з нею. Tout ça pour dire, Léna, que pour la survie de Kay je me dois de la protéger. Je ne te laisserais plus jamais seule avec elle.
Léna rit face à ces mots prononcés par le prince ukrainien et afficha une mine faussement boudeuse.
- Я маю право трохи повеселитися ... J'ai bien le droit de m'amuser un peu roooo...
Cette fois ce fut Gabino qui prit la parole :
- Лена, Лена, Лена ... Через тебе Мікайла майже вибив батька Івана своєю парою насосів. Тоді у вас виникла чудова ідея випити інші келихи шампанського. Боже мій, ти вже природний п'яний, не потрібно погіршувати ситуацію із алкоголем! Він відверто сміється. І мабуть, мій дорогий Іване, і твоя подруга не надто стійка. Léna, Léna, Léna... À cause de toi Mikayla a failli assommer le père d'Ivan avec sa paire d'escarpins. Puis vous avez eut la merveilleuse idée de boire d'autres verres de champagne. Mon Dieu tu es déjà bourrée naturellement, pas besoin d'empirer la situation avec de l'alcool ! Il rit franchement. Et apparemment, mon cher Ivan ta copine non plus n'est pas très résistante. L'intéressée rougit immédiatement, voulant s'enterrer vivante, alors que le prince italien continuait, sous l'air amusé de son amie, et celui, agacé, de l'ukrainien.
- Як результат, нам довелося миритися з вашими криками, коли ви сказали, що у вашого охоронця чудовий гнійник, і що ви стрибнули на мої руки, кажучи, що я схожий на помаранчеву курку і що я зроблю дуже гарного хлопця. честь на весілля Кая та Івана. Тоді ви вийшли на терасу і буквально скинули квітковий горщик, який вибухнув на землі. Чагарник усередині майже вдруге вибив батька Івана ... Résultat ma Léna, on a dû supporter tes cris quand tu as dit que ton garde du corps avait des abdos magnifiques, et que tu m'as sauté dans les bras en disant que je ressemblais à un poussin orange et que je ferais un très beau garçon d'honneur pour le mariage de Kay et Ivan. Ensuite, tu es sortie sur la terrasse et a littéralement fait tomber un pot de fleur qui a éclaté au sol. L'arbuste qui était dedans a failli assommer une deuxième fois le père d'Ivan...
Le prince ukrainien coupa la parole à son ami, préférant raconter lui-même leurs petites péripéties de la veille :
- І мені довелося нести Кей, який був майже п'яний одночасно, при цьому тягнув вас, як побитого собаку. Тоді ми були в садах, і я чекав, коли Габо приїде з двома великими склянками води, щоб деконструювати вас, коли у вас виникла чудова ідея покликати королівську варту! Et j'ai dû à la fois porter Kay qui était presque ivre morte, tout en te trainant comme un chien battu. Nous étions alors dans les jardins et j'attendais que Gabi arrive avec deux grands verres d'eau pour vous décuver un bon coup quand tu as eu la merveilleuse idée d'appeler la garde royale ! Sa voix était montée dans les aigus et il écarta les bras, comme-ci il racontait une histoire à une bande de gosses. Léna pouffa, se souvenant très bien des évènements.
Il ne faut pas abuser, elle n'était pas non plus complètement morte. Juste encore plus joyeuse qu'à son habitude, c'est tout. Parce que Léna entièrement ivre, c'était bien pire que ça. Et du style pas beau à voir ni à entendre d'ailleurs... Un coup à d'exploser les tympans ça..
Bon, elle avait aussi entrainé la petite Kay avec elle, mais plus on est de fou plus on rit comme on dit. Les deux femmes s'étaient juste réveillées avec un petit mal de tête le matin, se souvenant de leur soirée plutôt mouvementée.
Ivan, Mikayla et Léna avaient leurs avions à dix-sept heures. Dès le départ du palais, la jolie blonde alla dans la même voiture que le personnel qui avait accompagné la famille royale, se fondant incognito au milieu des gouvernantes. Ivan ne voulait surtout pas que sa bien-aimée finisse harcelée de journalistes et paparazzis. Elle ne méritait pas ça, et vu son caractère réservé ça lui boufferait vraiment la vie. C'est sûr que si leur relation était vraiment sérieuse et allait se prolonger, la jeune fille finirait par être montrée au monde et subirait tout ces trucs qui n'arrivent qu'aux grandes personnalités. Mais autant repousser le moment tant qu'on le peut encore. La laisser vivre un petit bout de sa vie à l'abris des projecteurs.
Les adieux entres les deux femmes furent presque déchirants, et elles restèrent dans les bras l'une de l'autre pendant quelques minutes, sous les yeux attendris des deux garçons. A la fin de leur embrassade, Léna prit un petit sac en coton blanc qu'elle avait posé par terre, pour le tendre à sa nouvelle amie. Celle-ci avait froncé les sourcils d'étonnement, prenant le paquet avec hésitation, alors que la brunette lui soufflait gentiment :
- Невеликий подарунок. Un petit cadeau.
La femme regarda alors l'intérieur du sac, pour y trouver la robe rouge écarlate qu'elle portait la veille. Ses yeux s'ouvrirent en grand, n'arrivant pas à y croire. Elle allait justement ouvrir la bouche pour refuser poliment un tel présent. Cette tenue devait coûter une fortune et était bien trop belle pour elle, elle ne pouvait pas accepter. Mais comme lisant dans ses pensées, l'héritières du trône portugais posa doucement ses mains sur les sienne et lui dit d'un ton doux et presque suppliant :
- Не відмовляйтеся від угоди? Я принцеса, моє життя базується на золотих стовпах. Так, вона має цінність, але ця сукня вам так добре підходить, дозвольте мені її подарувати. Це дуже важливо для мене. Ne refuse pas d'accord ? Je suis princesse, ma vie est fondée sur des piliers d'or. Oui, elle a de la valeur, mais cette robe te va tellement bien laisse-moi te l'offrir. Ça me tient vraiment à cœur. Et comme ça tu auras un petit souvenir matériel de ta première rencontre avec Léna Da Costa. Elle avait fini sa phrase en lui offrant un petit clin d'œil. Mikayla cligna des paupières plusieurs fois avant d'enlacer l'adolescente une seconde fois et lui chuchoter un petit « дякую merci » qui venait droit du cœur.
C'est ainsi que Ivan Gabino et Léna se retrouvèrent seuls dans une limousine rien que pour eux sur le chemin de l'aéroport. Arrivée à celui-ci, des dizaines et des dizaines de journalistes les attendaient, près à leur sauter dessus comme des rapaces. Et en plus, ce qui changeait par rapport à leur arrivée, était que tous ces paparazzis étaient également accompagnés d'une foule de civils parfaitement normaux. Fans ou non, juste curieux ou avide de voir de leurs propres yeux ces rois et reines qui se rendaient à leur jet privé. Mais aussi et surtout ce légendaire trio infernal que formait les trois héritiers royaux.
Mains dans les mains, les trois amis souriaient joyeusement à tous ces gens, pendants que leurs gardes du corps tentaient de les protéger et de se frayer un chemin dans la masse. Les deux princes et la princesse étaient de véritables aimants humains, attirant autours d'eux toute personne se trouvant dans un périmètre de quelques kilomètres. Alors qu'ils étaient à mi-chemin et que les gardes d'eux galéraient à retenir tous ces gens, Léna murmura à ses amis avec amusement :
- J'aurais bien envie de faire le grand saut.
Les deux héritiers lui lancèrent le même regard, comprenant très bien ou elle voulait en venir. Ivan embrassa malicieusement la princesse sur la tempe, et s'accroupit par terre, tandis que Gabino leva cinq doigts en l'air et commença à crier, lançant un compte à rebours, très vite accompagné par la masse d'hommes.
- Cinq ! Quatre ! Trois ! Deux ! ...
L'ukrainien avait placé sous ces mains sous le pied droit de la portugaise. Les gardes autours d'eux n'eurent pas comprendre ce qui se passait, pris par l'incompréhension, la vitesse de l'action, et les gens autour d'eux qui restreignaient leurs mouvements.
- ... Un ! Et sous les cris des fans, Léna sauta en l'air, propulsé par ses jambes et surtout son ami qui venait de la lancer dans le ciel. Elle réattérit sur le dos, dans la foule, qui tendait les bras pour la porter et la faire circuler entre eux, sous ses rires cristallins, face au regard épouvanté et écœuré de ses parents, celui paniqué des militaires. Très vites, les gens portèrent à leur tours Gabino et Ivan qui riaient de bon cœur, se laissant ainsi déplacés au-dessus de tous. On aurait dit qu'ils glissaient sur une mer humaine, tel de dangereuses vagues.
Les hommes haut gradés de la garde, accompagné de Dylan, hurlaient des ordres à leurs hommes et tentaient de se faire obéir des journalistes et des civils qui semblaient fous. Les flashs des appareils photos fusaient dans tous les sens, les cris augmentaient toujours plus à chaque seconde. Le bodyguard de Léna se jeta dans la masse, tentant de se frayer un chemin entre tous ces individus qui ne lui facilitaient pas la tâche. Alors qu'il relevait la tête pour voir ou était rendue Léna et les deux princes, il se rendis compte avec désespoir qu'ils n'étaient plus perchés au-dessus de toutes ces têtes. Il cria sur les paparazzis qui l'entouraient, demandant ou était passé sa protégée, et personne ne daigna lui répondre. Juste une dame assez âgée qui finit par s'approcher de lui et pointer de doigt vers la gauche :
- Il sont là-bas.
Le jeune homme remercia rapidement la femme tout en ce précipitant vers la direction qu'elle lui avait donnée, bousculant certaines personnes dans son passage, qui ne manquèrent pas de l'injurier. Il arriva auprès des enfants royaux en même temps que la garde. Ils riaient et parlaient chaleureusement aux journalistes, signant quelques autographes par-ci par-là. En colère, Dylan se dirigea vers la princesse pour glisser son bras derrière la taille féminine et la coller brusquement à lui, éloignant au plus tous ces groupies qui étaient agglutinés autours d'elle. Ivan et Gabino allaient protester, mais la garde royale italienne se plaça autours d'eux, les saisissants par les bras. Un militaire haut gradé empoigna la jeune portugaise par le biceps, du côté ou son garde du corps n'était pas placés. Les trois amis furent emportés loin de cette foule que l'armée réussit à faire reculer. Ils étaient tenus tels des tueurs à gag échappés de prison, et le pire c'est que la situation les faisait rire insolemment. Ces gamins inconscients n'avaient pas l'air de comprendre que leur vie était dans les plus précieuses du pays et que les protéger, sans les exposer ainsi à une foule de fans en délire, était la seule chose concevable à faire.
Dans le jet privé, au retours, Léna décida de s'installer à l'avant de l'avion, dans une partie située entre le conducteur et le reste de véhicule. Comme-ça, elle n'avait pas à supporter le regard lourd de ses parents et les entendre parler sur son dos. Mais ennuyée d'être seule, elle alla chercher Dylan au bout d'un quart d'heure pour qu'il lui porte compagnie. Celui-ci avait le regard sévère et s'assit à côté d'elle, commençant à parler :
- Sache que j'ai trouvé ça vraiment idiot de se jeter ainsi dans la foule.
La princesse soupira en levant les yeux au ciel, et posa une main sur l'épaule de son garde du corps :
- Je n'en ai rien à foutre.
Il ricana face à ces mots prononcés par la jeune fille.
- Tu vas me rendre fou.
Elle te rend déjà fou. Murmura la petite voix intérieure du garde de protection rapprochée, avant qu'il ne la chasse rageusement.
- Ho mais c'est bien mon intention. Elle lui sourit malicieusement. D'après toi, combien de temps encore va s'écouler avant que j'arrives à te virer ?
Le jeune homme pencha la tête vers l'adolescente.
- Très longtemps. Il avait prononcé ces mots calmement, et la princesse rit doucement.
- Le jour où tu partiras, je vais tellement te manquer tu vas avoir le cafard j'en suis sure. Avait-elle relancé. Tu m'aimes trop dans le fond. Elle lui fit un petit clin d'œil auquel il répondit par un petit rire malin, tout en murmurant :
- Peut-être bien.
L'héritière du trône posa sa tête sur l'épaule de son garde de protection rapprochée tout en baillant. Elle n'avait presque pas dormi cette nuit et la fatigue commençait à faire surface.
- Après tout on est amis non ? Souffla-t-il. Par ces mots qu'il disait, le garçon voulait lui-même se persuader de ce qu'il ressentait. Mais sans succès, car à chaque seconde supplémentaire qu'il passait en compagnie de Léna, il se rendait toujours plus compte de la fin fatale qui l'attendait.
Ces sentiments n'avaient aucune place dans le corps et la tête de Dylan Duciel.
- J'ai bien l'impression qu'on tend de plus en plus à ça en effet. Avait-elle dit tout en fermant les yeux, alors qu'elle sentait le bras masculin lui encadrer les épaules. Elle s'endormit quelques minutes plus tard, observant par un petit hublot l'étendue bleue du ciel dans lequel ils volaient.
Alors même qu'il sentait ce petit bout de femme s'assoupir, le téléphone du jeune homme vibra. Il le sortit doucement de sa poche, ne voulant pas réveiller la princesse. C'était un message de son équipe :
[ Appelle-nous vite, on commence à s'inquiéter depuis ton dernier message. ]
Le jeune homme soupira, passant la main dans ses cheveux, comme pour réfléchir. Il avait envoyé un texto à ses amis la veille, dans le feu de l'action et du désespoir. Au fond de lui, il savait que c'était la meilleure chose à faire. Tout leur raconter. Depuis de début.
Parce qu'arrivé à un certain point de notre histoire, ce n'est plus possible d'avancer seul tout en étant persuadé de prendre les bonnes décisions.
Promis, il les appellerait le lendemain matin.
C'est ainsi qu'après avoir pris un petit déjeuné en compagnie de Léna, Dylan dut à contre-cœur refuser l'invitation de celle-ci d'aller passer un bon moment dans la piscine. Elle le regardait ave un air de chien battu plutôt amusant :
- Mais heuuuu pourquoi tu ne veux pas venir ?
Le garçon sourit tout en répliquant :
- Il faut que j'appelle mon patron, Léna. C'est urgent. Tu peux bien tenir une heure ou deux sans moi sans trop être en manque non ?
Elle hausa les épaules en grognant :
- Mouais mouais bah si on me retrouve à quelques kilomètres d'ici on saura c'est la faute à qui.
- J'ai mis un escadron entier de la garde royale à te surveiller, il ne devrait pas trop mal s'en sortir normalement.
L'adolescente rit franchement tout en tournant le dos au garçon. Elle lui lança alors qu'elle était en train de fermer la porte :
- Eh bien je reporte la piscine à cet après-midi alors ! T'auras intérêt à être là cette fois.
Il lui sourit doucement, pas vraiment malheureux qu'on l'invite ainsi à se baigner sous un temps aussi lourd. Puis, le jeune garde du corps se dirigea vers son ordinateur qu'il alluma, pour se brancher sur une conversation video avec son équipe. En réalité, il avait demandé que Gilles ne soit pas là. Il avait besoin d'une discussion sérieuse entre amis, et ne souhaitait rien de plus. Pas la peine de rajouter un problème en plus sur les épaules de son boss. Pas la peine non plus de voir ses yeux déçus par ce que Dylan allait leur dire aujourd'hui.
- Allez racontes nous tout.
C'est Cassie qui avait parlé. La jeune femme aux cheveux rose souriait à Dylan derrière l'écran. Apparurent à ses côtés tous les membres de l'équipe, qui s'assirent dans le canapé, prêt à écouter ce que le jeune garde du corps avait à dire. Ils semblaient concentrés sur leurs rôles de conseillers, et leurs mines graves montraient bien qu'ils s'attendaient au pire.
- C'est Léna ?
Voyant que Dylan ne parlait pas, la grecque avait repris la parole, rompant le silence qui s'était installé entre eux. Le jeune homme soupira et se laissa tomber sur le dossier de son siège.
- Léna en est la cause, oui. Il inspira grandement, cherchant les yeux d'Izïa. Son amie avait toujours quelque chose d'intelligent, réconfortant et réfléchit à dire. Il avait besoin d'entendre le son de la voix de la brunette avant de commencer à tout raconter. Comme devinant sa détresse, la dénommée Izïa, la petite geek du groupe, prit la parole :
- Si la princesse en est la cause ; quels sont les effets ? Elle avait visé juste, Dylan pinça les lèvres, ne sachant pas par ou commencer. La jeune femme continuait à parler :
- On est tous avec toi.
Il hocha la tête, avant de soupirer. On lisait la détresse sur son visage. Inutile de la dissimuler, il était ici pour avouer l'un des pires moments de doutes de sa carrière. Et à l'entente trois petit mots qui sortirent de la bouche du garde du corps, Cassie faillit s'étouffer avec le verre d'eau qu'elle buvait, et les autres membres de l'équipe posèrent leurs yeux inquiets sur leur ami. Izïa blêmit d'un seul coup. C'était encore pire que ce qu'ils avaient jusque-là imaginés.
- Jayson refait surface.
⭐⭐⭐
Alala je veux savoir touuuuutes vos theories sur Jayson !!!!
Dites moi tout hihi.
J'avoue que j'aime pas ce chapitre que je trouve chiant... Sauf la fin 😁
D'après vous qui est Jayson ?
Pourquoi c'est encore pire que ce à quoi l'équipe s'attendait ?
Et surtout pourquoi, de ce qu'on comprend, il ne devait pas refaire surface ?