Through their shadows

By grenatlixia

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Chacun a sa part d'ombre. On choisi de la cacher, ou de la montrer. Pour certains, c'est une lutte au quotidi... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9 :
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66.
Chapitre 67

Chapitre 59

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By grenatlixia


Blake.

Sauvé par le gong ! Je maudis autant cette intrusion que je la bénis. J'ai une trique d'enfer qui ne redescend pas depuis que j'ai demandé à ma rouquine de prendre des positions que j'exige de mes soumises. Je replonge dans ce monde que j'avais négligé depuis des années.

Un shoot de pur bonheur même si l'instant a été bref. Un début délicat pour elle, comme pour moi. J'ai peur d'aller trop vite ou pas assez et de lui faire plus de mal que de bien.

J'ai aussi conscience que de lui avoir balancé toute mon histoire comme ça de but en blanc n'est pas facile à encaisser. Mais, c'est Sibylle, ma magnifique et forte compagne. Celle qui peut me tenir tête en un simple claquement de doigt. C'est pourquoi, j'ai foi en nous malgré la peur de l'échec. Bon faut dire aussi, qu'elle a peu de possibilités pour s'échapper.

Prenant le temps d'inspirer un grand coup, je me détache du corps de ma belle et de l'odeur de mon savon qui l'enveloppe. C'est d'ailleurs la première que cela me fait cet effet boeuf. Avant je choisissais des savons neutres pour les femmes qui faisaient étape dans mon lit, soumises ou non. La seule odeur que je voulais sentir était celle de nos effluves après avoir joué, baisé. Mais là, même si je rêve de pouvoir sentir mon odeur sur Sibylle après une séance, ou après l'amour , ce nouveau parfum va être en passe d'être mon préféré.

Prenant la main de ma compagne, je la dirige dans le salon et l'installe sur mon fauteuil. J'ajuste rapidement mon sexe dans mon pantalon avant de descendre ouvrir à l'ergothérapeute. Pas besoin d'attirer son regard sur une partie de mon anatomie, ni de lui donner de quoi jaser sur nous et surtout sur moi. Ma notoriété en tant qu'artiste attire déjà suffisamment le regard.

-Je vais aller, ouvrir dis-je à ma rouquine en déposant un baiser le haut de sa tête.

Rapidement, je descends les escaliers et je déverrouille la porte. Aussitôt la jeune femme entre telle une tornade. Un court instant désappointé, je la suis dans les escaliers et la rattrape en haut des marches. Pas le temps d'intervenir qu'elle attaque de sa voix un poil trop haut perché. Cette attitude envahissante m'agace fortement, et je me demande si cette femme est compétente.

-Bonjour, Mlle Martin, attaque cette dernière. Mr Donovan.

-Mlle Montgomery, lui dis-je en retour alors que j'observe Sibylle se raidir.

-C'est madame, me dit-elle sèchement, puis doucement, appelez-moi Madeline.

-Bien. J'aimerais m'entretenir avec vous si c'est possible.

-Plus tard, rétorque cette dernière, nous avons une matinée chargée et je crois que c'est votre cas aussi, il me semble.

Merde, c'est vrai que j'avais oublié que j'ai un rendez-vous dans une galerie à l'autre bout de Phili pour une exposition qui va mettre en valeur le travail d'une association sur l'éducation en milieu défavorisé.

-Merci, de me l'avoir rappelé Madeline, dis-je en grinçant des dents avant de me rendre près de Sibylle. Je m'excuse de ne pas pouvoir rester Sibylle, si je pouvais, je reporterais ce rendez-vous.

-C'est pas grave Blake, me réponds Carotte.

-Si, ça l'est lui dis-je dans l'oreille , sois sage et courageuse, je lui souffle, avant de déposer un baiser au coin de ses lèvres et de partir.

Rapidement, je me saisis de mes clefs, de mon téléphone et de ma veste, puis laisse les deux femmes ensemble. Une fois dans ma voiture, je branche mon téléphone au Bluetooth, puis prends la direction de la galerie. Il va me falloir au bas mot avec la circulation, pas loin de quarante minutes pour traverser la ville. En chemin, j'appelle Brent, j'ai besoin de savoir s'il est disponible et aussi de son avis concernant cette folle qui a envahi mon espace et entre les mains de qui, j'ai laissé le bien-être de ma compagne.

-Salut, mec, dis-je quand il décroche.

-Salut Blake, quoi de neuf ?

-T'es dispo là ?

-Ça dépend, pourquoi ?

-J'ai besoin de ton avis sur un truc. Mais avant je dois aller à la galerie pour l'expo de l'association .

-Si tu passes me prendre, je peux venir avec toi, comme ça tu pourras m'exposer ton problème. C'est en rapport avec Sibylle ?

-Oui, d'une certaine façon.

-Ok, je me tiens prêt, je suis au bureau.

Je raccroche d'avec Brent et me concentre sur le trajet. À un feu, j'en profite pour reprogrammer mon GPS en incluant le petit détour par le bureau de Brent.

Quand, enfin j'arrive au pied de l'immeuble où se situe le bureau de mon pote et agent, ce dernier est déjà en bas et je n'ai pas besoin de me garer. Il monte rapidement et nous partons.

-Alors, c'est quoi le souci ? me demande-t-il.

-Tu te souviens de la nana que vous avez croisée en venant chez moi l'autre jour ?

-L'ergothérapeute ?

-Oui.

-Il y a un problème ?

-Je ne sais pas trop à vrai dire. Quand je l'ai fait venir la première fois, elle m'a paru compétente et de savoir ce qu'elle faisait

-Mais, il y a un mais, n'est-ce pas ?

-Je ne la sens pas. Elle a un comportement un peu bizarre.

-Comment ça ?

-Quand vous l'avez vu, elle venait de faire une visite à l'improviste , je n'ai pas apprécié son intrusion, ni son comportement. Et ce matin, elle a débarqué pire qu'un Panzer, elle s'est incrustée, et s'est focalisée que sur Carotte et n'arrêtait pas de regarder autour d'elle .

-En effet, à défaut d'être intrusif, c'est un peu mal élevé.

-Elle a exigé que je la laisse seule avec Sibylle et m'a littéralement foutu dehors en me rappelant que j'avais un rendez-vous. J'avais dû lui en parler machinalement.

-Et tu attends quoi de moi ?

-Je ne sais pas B. Que tu me dises, si ça ne te semble pas louche.

-As-tu vérifié ses références ?

-Pas vraiment, j'avoue . Je sais juste pour avoir effectué quelques recherches quand j'ai déniché les classeurs de Sibylle, que le centre pour lequel elle travaille est réputé. Après le restant, je n'en sais pas plus.

-Tu veux que je les appelle pour me renseigner ?

-Non, mais on pourrait y aller après notre passage à la galerie.

-Ça marche.

Nous continuons le restant du trajet à parler de Sibylle et de Cassandre. Comme moi, Brent ignore l'origine du pétage de câble de Blondie. Cette dernière refuse de lui dire quoi que soit. J'ai un léger doute sur ce qui doit être à l'origine de cet éclat. Si mon intuition est bonne, ça a rapport avec un évènement que Sibylle a vaguement relaté dans son journal. Je ne connais pas assez bien les deux les femmes et je ne peux que me reposer sur ce que je sais de ma compagne et ce que j'ai lu. Je pense cependant que les pansements sur les poignets de Carotte ont déclenché cet accès de fureur de la part de la blonde. Nous mettons de côté leur querelle et terminons le trajet en parlant de l'exposition à venir.

Cette dernière n'en est pas vraiment une. Il s'agit plutôt d'un mix entre une expo et gala de charité qui tiendra lieu dans la galerie. La propriétaire des lieux est une femme qui en impose tant par son parcours, son choix de vie indépendamment de sa corpulence, avec laquelle elle s'est toujours battue. Malgré toutes les difficultés qu'elle a rencontrées, elle a su se construire une vie riche et heureuse. Sidney Parsons est aussi une femme généreuse qui n'hésite pas à se salir les mains s'il le faut, pour venir en aide à ceux qui ont besoin.

C'est en sa qualité de galeriste que nous la rencontrons aujourd'hui . Elle va devoir mettre en valeur, les photos que j'ai travaillées et qu'elle a sélectionnées en vue du gala qu'elle organise où les profits générés par la vente de mes photos seront redistribués à l'association quelle défend bec et ongles. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec elle ces derniers mois. C'était avant que je parte au Japon, avant ma rencontre avec ma belle rousse.

Il s'agit d'une commande un peu particulière qui ma demandé un travail énorme. Cependant, je ne regrette en rien, cela m'a permis de découvrir une femme en or. Pour moi l'art se doit d'être partagé à tous et d'être accessible compréhensible. Mon travail a consisté à mettre en valeur le travail des bénévoles de l'association tout en mettant l'accent sur la nécessité de faire des quartiers pauvres et mal famés une priorité en matière d'éducation . Les écoles de ses quartiers sont souvent le reflet de la vie de ses familles qui se battent au quotidien pour faire vivre leurs enfants. Elles sont aussi bien trop souvent le reflet d'une société peu reluisante, celle qui est critiquée mise à l'écart par les bobos. Ces mêmes gens bien-pensants qui sont persuadés que si un enfant est issu d'une famille de toxicos par exemple, il le sera forcément et ne sera jamais rien dautre qu'un bon à rien.

Les derniers détails fignolés, nous nous mettons d'accord pour la livraison des photos, puis nous partons avec Brent. Le rendez-vous à la galerie ayant été plus rapide que prévu grâce à lui, nous nous mettons en route pour nous rendre au centre de rééducation Green Peeks qui se situe à mi-chemin de la maison.

Je suis tendu, j'ignore totalement comment ça se passe là-bas. J'ai bien essayé deux fois d'appeler mais Madeline n'a pas décroché, et je n'ai pas son portable pour la joindre. Le numéro est affiché sur mon frigo et c'est tout. Je ne pense pas que L'ergothérapeute, soit une psychopathe, du moins, jespère qu'elle ne l'est pas.

Quarante-cinq minutes plus tard, nous sortons du centre avec Brent. Nous avons pu rencontrer le directeur qui nous a expliqué comment ils travaillent et dit tout le bien qu'il pense de son ergothérapeute. Quand je dépose Brent à son bureau, je suis partiellement rassuré. On se promet de se tenir informés. Nous avons l'un comme, l'autre du travail par-dessus la tête.

Jai des engagements auxquels, je ne peux me soustraire et mon agent et ami ne s'est pas gêné pour me le rappeler. L'université attend que je reprenne mes cours, ma mise en disponibilité étant terminée depuis une semaine, je ne peux plus reculer. Brent m'a rappelé que je dois aussi faire confiance aux autres, qu'il nous a bien été confirmé que l'ergothérapeute du centre est plus que qualifiée pour venir en aide à ma rouquine, même si ses méthodes sont parfois un peu orthodoxes. Ce qui me mine alors que je rentre ma voiture dans le garage, c'est que je ne pourrais être là pour assister aux séances. En fait ce qui me dérange le plus, c'est que je n'ai aucun contrôle sur ce qu'il se passe chez moi. Il va falloir que de mon côté, que j'accepte de laisser d'autres aider Carotte, là où moi j'échoue .

Cette prise de conscience me fait l'effet d'une claque, pourtant ce que je surprends en entrant silencieusement dans l'entrée , me frappe en plein plexus solaire avec la force d'un uppercut. Je suis complètement sonné et encore plus coupable de n'y avoir pas pensé moi-même.

-Sibylle, avant de partir, j'aimerais aborder un sujet avec vous. Je sais que ce ne sont pas mes oignons. On me le fait à chaque fois. Donc je ne vais pas attendre pour mettre ce sujet sur le tapis.

-Allez-y grogne ma rouquine.

-Vu que vous êtes en couple, vous êtes sexuellement active. Est-ce que vous prenez une contraception et l'avez-vous prise depuis que vous êtes aveugle.

La première claque, je la reçois à cet instant. Comment avec le passif que j'ai , je n'ai jamais songé à le lui demander. En réfléchissant, je ne l'ai même jamais vu prendre de près comme de loin, quoi ce soit qui ressemble à un contraceptif. En même temps toutes les femmes ne prennent pas la pilule. Il y a plein de méthodes différentes pour qu'une femme ne tombe pas enceinte.

-Je ne prends rien, répond Sibylle si doucement que j'ai peur de n'avoir pas bien entendu. Je ne peux pas avoir d'enfant .

L'uppercut que je reçois est d'une violence telle que j'en ai le souffle coupé. Une douleur vive m'étreint même le cœur. Si je n'ai jamais jusqu'à maintenant songé à fonder une famille, je prends conscience qu'avec elle, j'aurais aimé l'envisager .

L'homme et le dom viennent de se prendre une claque monumentale. Ce que je ressens me porte un coup tel que je peine à reprendre mes esprits. Pourtant, il le faut. Comme un bon soldat, je me redresse et affiche un masque impassible sur mon visage. J'ouvre à nouveau la porte qui mène au garage et la referme en faisant du bruit annonçant mon retour. Montant les escaliers, je fais comme si je n'avais rien entendu. J'embrasse Sibylle rapidement, puis raccompagne l'ergothérapeute qui me confirme qu'elle reviendra demain.

Une fois la porte fermée, je retourne à l'étage , et je fais comme si de rien n'était . Je nous prépare un truc à manger et nous installe sur la table de la salle à manger. Je tais que j'ai vu Brent, et je réponds aux quelques questions que me pose Carotte. C'est tout juste si je remarque que ma compagne a pris son repas avec moins d'hésitation que ces derniers jours.

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