Chapitre 19

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La journée du lendemain se passe presque sereinement. Je dis bien presque, car il a fallut que je m'excuse auprès de Stephen pour mon abandon de la veille. J'ai aussi dû faire face à un sentiment de panique, quand je me suis rendue compte que je ne trouvais plus mon cahier, enfin son cahier.

Alors, que je me rongeais les sang afin de savoir comment faire pour le récupérer chez Sexy Connard, j'ai aussi dû recevoir comme je l'avais promis à mon employé, la jeune femme qui cherchait du travail.

Tout au long de l'entretien, j'ai eu beaucoup de mal à suivre. J'étais là et absente en même temps. Paige, je crois, quant à elle avait l'air tout droit de sortir d'une autre planète. Je crois que j'ai dû faire passer l'entretien d'embauche le plus bancale qui soit. Comme je disais mes pensées étaient tournées vers cet homme qui m'intrigue et chez qui j'ai oublié un de mes biens les plus précieux. Alors, pour abréger l'entretien et parce que quelque chose chez la jeune femme me poussait à lui faire confiance, je lui ai donné le poste.

Je crois que cela a surpris Stephen, qui savait à quel point je rechignais sur la nouvelle embauche, que je me décide à donner sa chance à son amie. Du coup, ce dernier aura passer la journée à me surveiller. Et quand je dis surveiller, il n'a pas arrêter à devancer la moindre de mes envies, tout en gérant la boutique avec une main de maître.

Alors, quand ce dernier passe la tête par la porte de mon bureau, je le sens hésitant. A croire que ces trucs de geek qu'il fait souvent lui montent à la tête, et qu'il s'attend à ce qu'un dragon cracheur de feu lui fasse sa tête s'il ose déranger la bête.

En attendant la bête féroce a plus l'air d'un chiot mouillé qu'autre chose, et se demande encore comment faire pour récupérer son précieux. J'ai eu beau chercher sur le net, impossible de trouver l'adresse de Blake Donovan et encore plus de me souvenir de son adresse.

Sibylle ?

Oui, Stephen ?

Je, je voulais te dire que j'y vais.

Bien, tu as fais du bon travail aujourd'hui.

Merci, me répond ce dernier humblement. Au fait, un livreur est venu déposer un paquet pour toi. Je te l'ai laissé sous le comptoir.

Ok, lui dis-je. Passe une bonne soirée.

Merci, toi également.

Une fois que la porte se referme, je respire un grand coup et me lève prendre la relève de Stephen. Le café-bibliothèque accueille ce soir un groupe de lecture. Ce soir le thème tourne autour du Spleen. Le groupe que je m'apprête à recevoir est de petite taille. Ce ne seront essentiellement que des élèves de la fac.

La lecture qui est animée ce soir par un professeur de littérature, est ouverte à tous. Stephen a visiblement tout préparé afin que la soirée se déroule au mieux. Profitant de ce répit, je vais au comptoir pour me préparer un café à la noisette et découvrir ce cache le colis que j'ai reçu. Je pose le paquet sur le comptoir. Ce dernier est très léger et peu épais. Je le tourne et le retourne à la recherche d'un nom, d'un indice qui pourrait me révéler qui en est l'expéditeur, rien.

Je suis intriguée, il ne s'agit pas d'un colis classique, du moins pas d'un emballage classique. D'ordinaire, il figure au minimum le nom de la boite qui livre le paquet, là rien. Je n'ai malheureusement pas la possibilité d'aller plus loin, car les premiers participants à la lecture de ce soir arrivent. Rangeant le colis sous le comptoir, je m'empresse d'aller accueillir tous ces gens qui permettent au Book and Coffee de fonctionner.

La soirée passe très vite, entre les différentes lectures et analyses des poèmes, je propose à mes clients différents assortiment de thés et cafés ainsi que pâtisseries. A chaque soirée à thème, j'essaie de varier les produits que je propose. Mon fournisseur de thé et café se fait un plaisir de me fournir des parfums et arômes plus originaux les uns que les autres. Quant aux pâtisseries et aux petits fours, je ne m'approvisionne jamais au même endroit, du moins jamais deux fois de suite. J'aime à dénicher et à faire connaître de jeunes entrepreneurs à travers ces soirées. Sans être locavore, ni même chauvine, je me plaît à montrer que l'on peut s'approvisionner sans pour autant avoir recours aux grandes marques. C'est ce qui cultive aussi la singularité du Book and Coffee.

La lecture de ce soir m'a beaucoup parlé. Elle m'a en quelque sorte permis de me mettre en phase avec les émotions qui me bouffent ces derniers temps. Le spleen est cet état dans lequel on se trouve, lorsque tout nous ennui, lorsque rien ne nous fait envie. C'est un vague à l'âme, un état qui nous fait osciller au bord de la dépression. C'est de cette façon que cela me parle. Je pensais que faire une soirée sur ce thème serait mortelle. Mais non, chaque participant est repartit ravi. Même le professeur de littérature semblait de cet avis. Il m'a demandé s'il lui était possible de revenir animé d'autres lectures. Lui, que j'avais eu un mal fou à convaincre de venir.

Une fois tout ce monde partit, je récupère mes affaires et monte chez moi. Je n'ai bien entendu pas oublié le fameux colis. Grâce à lui et à la lecture de ce soir, je me sens mieux. Il me fallait un dérivatif, pour ne pas ressombrer et continuer à me triturer les méninges pour trouver une solution pour récupérer mon précieux cahier.

Je décide, bien que rongée par la curiosité de reporter à un peu plus tard l'ouverture de cet étrange colis. Je ne souhaite qu'une chose me coucher, mais avant cela rien de tel qu'une bonne douche pour se détendre. Lançant une à une mes chaussures, j'avance dans l'appartement et sème ici et là quelques une de mes affaires. Ma pince pour mes cheveux, ma montre, mon bracelet, puis mon chemisier. J'achève de me dévêtir dans la salle de bain. Comme la veille je porte une jupe, qui fini en amas de tissu sur le sol. Le souvenir fugace de ses gestes affleurent à ma mémoire.

Comme la veille dans cette salle de bain qui n'est pas la mienne, l'eau coule. Ben quoi, je vais pas me jeter sous l'eau froide non plus ! Le pire, c'est que je frissonne, ma peau se recouvre de chair de poule. Alors que la vapeur monte dans la pièce et que je faufile sous jet d'eau chaude, je commence à me sentir comme fiévreuse.

Pendant que je me savonne, je laisse mon esprit divaguer. Ce qui avait commencé comme de simples frictions pour me laver, se transforme en caresses. Les divagations de mon esprit me ramènent à cette autre salle de bain et à lui. Un désir sourd monte en moi. J'imagine que ce sont ses mains qui se promènent sur mes bras. Elles remontent sur mes épaules avant de venir effleurer la pointe de mes seins tendues vers lui.

Plus je l'imagine et plus mon envie d'assouvir mon désir se fait forte. Si puissante, que j'ai besoin de plus. J'ai besoin de lui, mais ce n'est tout bonnement pas possible. Moi, couchant avec Super Connard, on aura tout vu. Il n'empêche que Blake est un beau specimen. Coupant l'eau, je ne prends même pas la peine de me sécher. Je passe le premier truc venu, l'odeur du vêtement renvoie immédiatement une onde de chaleur à tout mon corps. C'est son odeur que je porte sur moi, celle présente sur son T-shirt. Le coton frôle mes pointes tendues et je me sens mouillée. Je suis si excitée qu'il faut que je me soulage.

Avant de sortir de la salle de bain, je m'empare d'un petit flacon que je range dans un tiroir. Une fois sur mon lit, je pose le flacon près de moi et entreprend à travers le fin vêtement de coton de caresser ma poitrine. D'abord doucement, puis de façon plus appuyée. J'imagine que ce sont ses paumes râpeuses qui me touchent.

Tout en pinçant d'une main l'un de mes tétons, je dirige l'autre vers mon vagin. Je suis surprise de me trouvée aussi trempée. Jamais lorsqu'il m'arrive de me masturber, je suis aussi mouillée. Ce n'est pas faute d'avoir suffisamment de modèles de spécimen masculins pour m'émoustiller. Cet acteur qui joue Thor remplit en général bien son rôle, mais là Blake emmène mon imagination à un tout autre niveau.

Ma main monte et descend le long de ma fente, effleurant mon clito. Rapidement il m'en faut plus, j'appuie cette fois plus fort sur mon bourgeon, faisant tournoyer mon doigt dessus. Mes deux mains occupées ne me satisfont plus. Dans un vif élan, je tire sur le tiroir de ma table chevet et envoie valser le tiroir. Cela me fait grimacer, mais tant pis, ça attendra. Je me saisis finalement de mon vibro, que je n'ai même pas besoin d'enduire de lubrifiant. Ce dernier est chargé et démarre à la première pression. Sans attendre qu'il soit à température, je le fais pénétrer dans mon antre.

J'imagine que c'est son membre à lui qui me pénètre ; Rien que d'y penser mon vagin se contracte autour de mon vibro. Le mouvement de va et vient d'abord lent, devient vite plus fort et plus rapide, pour enfin dans un spasme m'apporter le soulagement rechercher. Peut-être était-ce se dont j'avais besoin, car je finis par m'endormir rapidement après ça détendue.

Through their shadowsWhere stories live. Discover now