Chapitre 61

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Sur l'instant , je ne réagis pas. Je suis sonnée par ce changement d'attitude et ne sais comment réagir à la situation. Je suis à la fois surprise et frustrée, l'humidité qui s'est répandue sur ma culotte parle pour moi.

-Sybille, gronde la voix de Super Connard.

Mon cerveau fait enfin le lien avec la façon qu'il a de prononcer mon prénom, et malgré la lutte qui fait rage en moi, se met au diapason. Je suis bien trop excitée pour contrôler mes réactions. Je finis par poser mes mains sur mon legging et je commence à le faire descendre le long de mes jambes. Afin de ne pas perdre l'équilibre , je me sers du pilier derrière moi. Mes jambes à nues, je me stabilise et je retire mon soutien-gorge tout en gardant mon débardeur. Au contact de ce dernier, mes tétons pointent encore plus, à tel point que c'est comme si la matière m'irritait.

- Intéressant, dit-il, je pense que tu es prête pour la suite ma belle.

Merde ! J'ignore de quelle couleur peut bien être ma culotte, mais je devine à son commentaire que l'humidité que je sens sur mon sous-vêtement est visible.

-Le coussin est juste devant tes pieds, je te laisse finir de te préparer, je reviens, me dit-il. Tu te souviens de ce que je t'ai dit ?

-Oui, monsieur.

J'entends ses pas qui s'éloignent et c'est tremblante que je m'accroupis le long du pilier. Je tâtonne un peu devant moi pour trouver le coussin que Blake a mentionné. Je le trouve rapidement et m'y installe maladroitement. Je me mets dans la position qu'il m'a appris, et j'attends.

Je ne l'entends pas et ça me fait peur. J'ignore ce qu'il a en tête et l'appréhension me gagne, ma respiration s'accélère . Les prémices d'une crise d'angoisse se font sentir. À attendre comme ça, mon cerveau divague et ne me laisse aucun répit. Des flashs de mon agression me reviennent avec violence. Quand soudain, des notes de musique se font entendre qui me font sursauter, et me ramènent à l'instant présent.

Je me ressaisis rapidement et me redresse. Le volume sonore de la chaine monte et descend, jusqu'à ce que le niveau convienne à l'homme qui partage mon quotidien.

Le son de ses pas est un peu étouffé par la musique, mais je sais qu'il se rapproche. Je sais que Sexy Connard est devant moi quand je n'entends plus le son sourd de ses pas. Par fierté, je me redresse mais je ne lève pas la tête. J'attends qu'il me le demande. Mes épaules sont raides et douloureuses de l'avoir attendu. Je lui suis reconnaissante de m'avoir laissé un coussin, au moins je n'ai pas mal aux genoux.

-Parfait, je vois que tu es prête. Tu vas pouvoir lâcher tes coudes. Tsss, Tsss pas si vite me dit-il quand je fais ce qu'il me dit.

Je me fais toute petite quand je pense que j'ai commis une bévue. Cependant, très vite, ce dernier me rassure de sa belle voix grave.

-Tu dois attendre que je te dise que tu peux le faire, Sibylle. Tu aurais dû attendre que je finisse. Je ne t'ai pas non plus précisé ce que j'attendais de toi. La prochaine fois, tu ne referas pas la même erreur. C'est clair ?

-Oui.

-Oui, qui ?

-Oui, Monsieur.

Pendant quelques secondes, Sexy Connard ne dit plus rien, comme s'il attendait quelque chose. À l'affût du moindre bruit, je me redresse et tire mes épaules en arrière.

-Parfait, je vois que j'ai ton attention. Je veux que tu écartes tes cuisses, voilà encore un peu, comme ça, c'est parfait. Redresse-toi maintenant, les épaules bien arrière, fais ressortir ta poitrine. Maintenant tes mains, tu les poses sur tes cuisses paumes vers le haut. Quand je te demanderai de te mettre en position d'inspection , c'est comme ça que je te veux. Compris ?

Through their shadowsWhere stories live. Discover now