Chapitre 43

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Blake

-Tu devrais aller te reposer Blake, me dit Brent alors qu'il entre dans la chambre de Carotte.

Chambre que je n'ai pas quittée, depuis qu'on la transféré à l'hôpital . Sibylle est tiré d'affaire d'après les médecins et ne gardera aucune séquelle des deux arrêts cardiaques qu'elle a fait. Depuis qu'on l'a installé dans une chambre, je ne quitte pas son chevet. Ni Brent, ni les médecins n'ont réussi à me faire entendre raison. Cassandre effectue des allers et retours entre l'hôpital et l'hôtel dans lequel ils ont réservé une chambre. Quant aux parents de ma rouquine, ils sont présents aussi, mais pas autant qu'ils le souhaiteraient.

Ces derniers se sentent coupables, de n'avoir rien vu. Si Cassandre ne leur avait pas ouvert les yeux en leur donnant accès aux journaux de Peyton et aux derniers mots couchés dessus par Sibylle, ils n'auraient jamais rien su et rien compris à cette fuite qui a duré près de décennie .

J'ai très peu parlé avec eux, trop occupé à me ronger les sangs. J'ai cru mourir une seconde fois lorsque les médecins sont venus nous trouver et nous annoncer que Sibylle avait fait un deuxième arrêt cardiaque, mais qu'ils avaient pu la stabiliser. La drogue que le connard lui avait injectée a eu un effet désastreux en se combinant avec le décontractant qu'on lui faisait prendre. D'après les dépositions du personnel médical, Sibylle avait mentionné plusieurs fois, qu'elle avait senti une présence dans sa chambre, sans quon l'ait cru. Daprès l'officier de police qui nous rejoint aux urgences, Marstens était revenu de ses congés quelques jours plus tôt. Par chance, nous sommes arrivés à temps, avant qu'il ait eu la possibilité d'aller jusqu'au bout. Quand je pense que si la nana de l'accueil ne nous avait pas laissé voir le numéro de la chambre, il serait allé au bout. Je frissonne à chaque fois.

-Ça ira, réponds-je à Brent en revenant à l'instant présent.

-Ça fait deux jours, tu sais ce qu'ont dit les médecins, elle peut se réveiller n'importe quand, son corps a souffert, il a besoin de se reposer.

-Je sais Brent, je sais Je ne veux pas qu'elle se réveille seule.

-Elle ne sera pas seule, nous sommes là, ses parents aussi. Ils aimeraient parler un peu avec toi.

-Plus tard, Brent. Je ne bougerai pas, fin de la discussion.

Sur mes dernières paroles, Brent soupire et finit par me laisser seul dans la chambre. Je ne dis rien à Sibylle, je reste simplement silencieux, et je l'observe . Elle aurait l'air si paisible, si elle n'avait pas ce tube qui sort de sa bouche. Les médecins ont préféré la laisser sous assistance respiratoire après la réaction allergique et les deux arrêts. Ils disent qu'ils lui retireront le tube quand elle aura repris connaissance. En attendant, c'est une machine qui le fait à sa place. Et moi, j'attends , assis à côté d'elle , lui caressant la main, déposant parfois des baisers sur le bout de ses doigts qu'elle a froid. J'essaie de ne pas trop réfléchir parce qu'indéniablement, ça va me ramener à ce sentiment de culpabilité qui ne me lâche pas, même si je sais que je ne suis en rien responsable de la situation.

Je ne veux visualiser que l'après , car je ferais tout pour qu'elle soit en sécurité et heureuse. Cette résolution ne me lâche plus et me fait croire en un avenir meilleur. Alors que je manque de massoupir, un coup à la porte me fait sursauter. En même temps, que j'invite la personne à entrer, je jette un rapide coup d'œil à ma belle au bois dormant. Rien n'a bougé, sa magnifique chevelure de feu est toujours étalée sur l'oreiller , tandis que résonnent les bips réguliers des appareils la surveillant.

La tête de la mère de Carotte passe à travers la porte. Georgia Martin malgré son âge est encore une belle femme. À près de soixante-dix ans, elle peut facilement prétendre en paraître dix de moins. Quand je la regarde, je retrouve des traits de ma belle. Toutes deux ont la même couleur de yeux. Dans ses cheveux striés de gris, on peut encore discerner quelques mèches rousses. Cette teinte si particulière qu'elle partage avec ma belle. Cependant, la ressemblance s'arrête là, le restant Sibylle le tient de son père, qui m'a fait une forte impression.

Through their shadowsDonde viven las historias. Descúbrelo ahora