Chapitre 24

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Jamais, je naurais cru avoir autant de mal à partir des bras dun mec. Mon instinct menjoigne de le fuir, ma conscience me culpabilise de céder à mon cur, et mon cur se traître lappelle de toutes ses forces.

Jaime le temps que nous passons ensemble, enfin le temps ou nous baisons. Ce mec est inépuisable et imaginatif. Il dégage une animalité qui me rend toute chose chaque fois quil me regarde.

Je nai plus un moment à moi, je vis pour moi, prends un pied denfer en jonglant entre mon travail, nos rendez-vous de baise torride et ma pseudo fuite vis-à-vis de Cass.

Jévite Cass, repousse ses invitations autant que possible, cest mal et je me sens coupable de lui cacher que je couche depuis trois semaines avec le meilleur pote de son copain. A un moment donné, je ne pourrais plus reculer et je devrais me résoudre à lui dire.

Nous ne nous cachons pas grand-chose, du moins ça cétait avant. Même si nous sommes toujours à nous appeler, à nous envoyer des textos, nous nous voyons moins et une distance sest installée. Sa relation avec Brent ne me réjouit toujours pas, elle le sait, je ne men cache pas. Ça la blesse, et je nen suis pas fière.

Jaimerais pouvoir lui dire que tout va bien, que cest ok. Seulement, jai peur que ça finisse par déraper, que ça la conduise dans une spirale dans laquelle elle aura du mal à en sortir. Jai cette angoisse au fond de moi, que lhistoire se répète. Jai vu ce quil sest passé avec Peyton, jai vu où ça la conduit. Son histoire avec Brent réveille mes vieux démons. Faire comme si de rien nétait me demande un gros effort. Et comme une chose narrive jamais seule, je dois aussi composer avec ma vue baissante et le pronostic plus que pessimiste de mon ophtalmo.

Alors quand Sexy Connard mappelle, se pointe à ma porte, je laisse tout mon chagrin et mes ennuis soublier dans ses bras puissants. Dailleurs, je devrais penser à me changer, car il va arriver et que mes sens se réveillent, rien quen imaginant de quelle façon il me prendra en franchissant la porte. Dailleurs, quand on parle du loup, on en voit le bout de la queue. Un coup à ma porte me tire de ma torpeur.

–Salut, lui dis-je en ouvrant la porte.

–Salut, me répond-il en se dirigeant droit vers ma cuisine pour y déposer un sac quil glisse dans mon frigo quasi vide.

Je lentends qui grommèle que je nai rien dans mon frigo, puis je sens ses bras venir menlacer et lécraser de force contre son torse puissant. Je le laisse faire, jai besoin de cette étreinte, besoin quil me ramène à une réalité plus sympa.

Nous pourrions prendre le temps de nous raconter nos dernières journées, mais ne le faisons pas. Je sens comme une urgence dans sa façon de me tenir contre lui. Il est tendu tout comme moi. Pas une parole ne sort de nos bouches. Seuls nos gestes parlent pour nous. De nos tensions naît une urgence nouvelle qui se fait sentir dans nos corps. Comme si nous étions reliés sur le même fil, nous nous mettons à bouger en même temps. Nous ressentons la même chose au même instant, cest puissant, grisant.

Dun seul et même geste, nous nous écartons lun de lautre sans nous quitter des yeux. Des chaussures, des chaussettes, échouent au sol, puis un pantalon, des sous-vêtements. Très vite, nous sommes nus, lui dans toute sa gloire masculine, et moi, je ne peux mempêcher de serer mes cuisses denvie.

De nouveau, je suis prisonnière de ses bras. Sans ménagement il me pousse contre ma porte dentrée, dépose une multitude de baisers dans mon cou, avant de me soulever et de placer mes jambes sur ses hanches.

Contre moi, je le sens bandé, son sexe en érection presse contre mon ventre pendant que son propriétaire pénètre ma bouche de sa langue. Il nest pas doux et ça mexcite, je nai pas envie dattendre et visiblement lui non plus. Me soulevant plus haut, il dirige son sexe recouvert dune capote vers mon antre. Je ne sais même pas à quel moment, il a passé cette dernière.

Through their shadowsDonde viven las historias. Descúbrelo ahora