Through their shadows

By grenatlixia

2.4K 538 63

Chacun a sa part d'ombre. On choisi de la cacher, ou de la montrer. Pour certains, c'est une lutte au quotidi... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9 :
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66.
Chapitre 67

Chapitre 42

52 8 2
By grenatlixia

Blake, quelques heures plus tôt.

Je n'ai pas attendu d'avoir la confirmation de Blondie et du geek pour prendre la route. Au volant de mon 4x4, je roule dépassant parfois, souvent les limitations de vitesse. Je suis concentré sur mon objectif. Nous devions avec Brent et Cassandre nous rendre chez les vieux de Carotte.

Seulement, voilà, j'ai changé les plans, après avoir passé une autre nuit à me tourner et retourner pour finir par parcourir un autre de ces cahiers trouvés chez ma belle. Un cahier qui lui n'a pas l'air davoir été lu et relu.

Ce que j'y ai lu m'a fait froid dans le dos. Impossible après de faire taire mon esprit. Toute pensée rationnelle m'ayant quitté, j'ai suivi mon instinct et ai fini par dénicher cette fameuse clinique et tant pis pour le plan initial.

Dans la précipitation, j'ai entré l'adresse de là, où je pense trouver ma belle, branché mon Bluetooth, puis j'ai pris la route. J'ai tout de même fait un crochet par l'immeuble de Blondie et ai déposé le cahier avec plusieurs pages marquées, puis leur ai envoyé un texto pour leur signifier mon départ et leur demander de lire ce qui se trouve dans le journal de la pauvre Peyton.

Après une heure de route, je reçois un appel de leur part, tous deux parlent en même temps, m'insultent, se chamaillent. Je dois rapidement hausser le ton et même diminuer le volume sonore dans ma caisse.

-Oh, tous les deux ! Un à la fois !

-Putain Blake, tu fais chier, on était d'accord , me tanne la blonde.

-Désolé, mais je suis sûr de mon coup, lui dis-je.

-Blake, comment ça ? Demande Brent.

-Une intuition et...

-Tu fous tout en l'air pour une intuition à la con ? Hurle Cass.

-B, tu es toujours là ? Demande Brent après un bref silence.

-Oui.

-Quest-ce qui te dit qu'elle est là-bas ? Me demande calmement Brent. Cassandre tait-toi !

-Vous avez trouvé le cahier, je leur demande.

-Oui, mais je ne comprends pas, crie la voix de Cassandre. C'est un journal intime, je ne...

-Je ne vous demande pas de le lire en entier. Tu ne seras pas obligée de violer l'intimité d'une morte !

-Blake, gronde Brent.

-Putain, arrêtez de me faire chier avec ça ! Lisez les passages que je vous ai marqués. Appelez le geek, demandez-lui de se débrouiller pour confirmer que Sibylle est bien dans cette clinique. Rappelez ensuite, leur dis-je en raccrochant.

En temps normal, il faut deux heures pour se rendre de Philadelphie à New York. Or aujourdhui, le trafic est dense et la route s'annonce longue. Je suis carrément à l'arrêt , quand ils me recontactent.

-Blake ?

-Alors ?

-C'est glauque, c'est , c'est...

-Il n'y a pas de mots Brent. Cassandre en dit quoi ?

-Elle n'a pas pu lire tout. Elle est au téléphone avec Stephen.

-Qui ?

-Le geek.

-Ok.

-On va prendre la route, tu es loin ?

-Non, j'ai à peine fait quarante kilomètres, je suis à l'arrêt .

-Écoute Blake, sors à la prochaine aire, on va se rejoindre. Et cette fois on va la retrouver.

-Putain, crie au loin la voix de Blondie, il avait raison ce con ! Elle est là-bas ! Merci, Stephen. Brent, tu as entendu, crie-t-elle.

-Oui, et le con aussi répond Brent.

-Merde, pourquoi t'es sur haut-parleur ?

-Je n'y suis pas, c'est toi qui hurles ! Bon maintenant, vous mécoutez ! Blake tu sors à la prochaine aire, on va venir te rejoindre. Chérie, prends le cahier que nous a remis Blake. Blake, tu as le dernier qui a été écrit ?

-Oui, pourquoi ?

-Ok, alors voilà le plan. On ne peut pas débarquer à trois chez les parents de Sybille, pas après ce qu'on a lu, et que tu as découvert ! Ils ne seront peut-être même pas là. Cassandre va se rendre chez les parents de Sibylle, et nous on ira à la clinique, ça te va ?

-Je peux très bien y aller seul !

-Non, pas cette fois, si ce qu'on suppose, ce que ton instinct te dicte, elle est en danger. Je te connais, tu risques de t'emporter. On va y aller, ensemble et c'est le mieux à faire.

-Je ne repartirais pas sans elle, Brent, tu m'entends !

-Je sais Blake. Envoie un message à Cassandre quand tu te seras arrêté, on sort du garage, à tout à l'heure , me dit-il avant de couper la communication.

Il me faudra encore un bon quart d'heure pour pouvoir sortir à la première aire de repos. Après leur avoir communiquer le nom de l'aire , je vais m'acheter un café et bagel, puis retourne à ma voiture pour les attendre. Le petit pain rond a du mal à passer, tellement mon estomac est noué. J'enrage de ne pas pouvoir continuer la route seul. La circulation étant redevenue fluide, je serais tout près d'arriver .

Pourtant Brent a raison, il me connaît trop bien. Depuis, la disparition de Carotte, je suis une bombe à retardement prête à exploser à tout moment. Il me sera difficile de garder mon calme quoi qu'il se passe. Il suffira d'un mot, d'un regard de travers pour que mon poing rencontre la première mâchoire que je croiserai.

Après trois quart d'heure d'arrêt forcé, je suis enfin rejoint par Cassandre et Brent. Ces derniers refont un point avec moi, et me confirment à nouveau que Sibylle est bien enregistrée à la clinique. Ils m'apprennent aussi que le geek est allé plus loin et qu'il a obtenu le planning du personnel. Le salaud est là aujourdhui. Il est apparemment revenu de congés, depuis quelques jours. J'espère seulement qu'il n'a rien fait à ma rouquine.

Alors que Brent prend le volant de ma voiture, Cassandre, elle va poursuivre sa route jusqu'au domicile des parents de Carotte. Je lui fais confiance pour remettre les pendules à l'heure avec les géniteurs de ma copine. Avec les deux cahiers, elle devrait pouvoir aisément y parvenir.

Le trafic étant plus fluide, mais néanmoins ralenti, nous mettons encore beaucoup de temps pour arriver. Si bien que l'heure du déjeuner approche lorsque nous nous garons sur le parking de la clinique. C'est d'un même ensemble que nous nous rendons à l'accueil . Brent est plus rapide que moi et arrive le premier devant la personne en charge de l'accueil .

-Bonjour, la salue mon pote.

-Bonjour, lui répond cette dernière, juste un instant s'il vous plaît.

Pendant que l'hôtesse nous demande de patienter, je jette un œil sur ce qui nous entoure. L'entrée de la clinique est immense et tout de blanc et de noir. C'est froid et luxueux, stérile. Les murs et le sol brillant sont blancs et le mobilier noir et de bonne facture. L'endroit ne me plait pas. Savoir que Sibylle est peut-être là, me le rend encore plus hostile.

-Désolée de vous avoir fait attendre, prononce la nana derrière son comptoir. En quoi puis-je vous aider Messieurs.

-Nous sommes venus voir une de nos amies.

-Son nom ?

-Sibylle Martin, réponds-je à la place de Brent.

-Un instant s'il vous plaît, je vais consulter le registre.

Nous voilà encore à devoir patienter. Alors que Brent reste calme, je ne peux m'empêcher de pianoter sur le comptoir. La patience n'est pas mon fort, et j'ai vraiment besoin de trouver Carotte pour calmer cette angoisse qui monte de plus en plus. Je ne serai tranquille que lorsque je l'aurai vu et que je serai sûr qu'elle est en sécurité saine et sauve.

-Mlle Martin est bien chez nous, seulement, je ne peux pas vous laisser passer. Il faudra venir pendant les heures de visite.

-Vous pouvez au moins nous donner le numéro de sa chambre ? Je demande les sourcils froncés.

-Je suis navrée monsieur, je n'en ai pas l'autorisation .

-Comment ?

-Blake, s'il te plaît ! Excusez-le mademoiselle, mon ami est un peu sur les nerfs et inquiet. Il vient de revenir d'un voyage au Japon, et il vient d'apprendre que sa compagne est hospitalisée ici, la baratine Brent.

-Ce n'est rien, je comprends. Seulement, le règlement de la clinique est très strict.

-Je vous en prie Mlle, nous avons fait plus de quatre heures de route pour venir ici, vous pourriez peut-être faire une exception. Mr Donovan doit aller recevoir un prix ce soir et nous devons reprendre la route le plus tôt possible.

-Donovan, comme cet artiste dont tout le monde parle ?

-Oui, c'est bien lui, confirme Brent qui tente la carte de la notoriété pour pouvoir passer.

-Je ne sais pas, messieurs...

-S'il vous plait, mademoiselle ?

-Maxine...

-Maxine, je vous en prie, je ne serais pas tranquille tant que je ne saurai pas si elle va bien. J'avais prévu de l'emmener faire un voyage surprise et de lui demander de m'épouser , dis-je en poussant encore plus le jeu. Ça fait une semaine que je la cherche partout, je suis vraiment très inquiet. Je vous en serais infiniment reconnaissant.

-Je suis vraiment désolée, messieurs, je ne peux vraiment rien faire. L'heure de ma pause est arrivée, il vous faudra patienter.

Pendant que l'hôtesse nous parle et nous oppose à nouveau son refus de nous aider, je la vois noter quelque chose sur un papier et le tourner vers nous, en nous faisant un clin d'œil. Sur ce dernier est inscrit un numéro de chambre.

-Bonne journée, messieurs.

-Également, merci, lui réponds-je en la regardant partir.

Patiemment, nous attendons que Maxine ne soit plus à son poste et nous élançons dans un couloir sans un mot. Brent a vu le papier que l'hôtesse a laissé à notre discrétion. Tranquillement, nous nous dirigeons à travers le dédale de couloirs de cette clinique, bien que l'envie de nous y précipiter nous démange. Il serait peu productif de s'embrouiller avec la sécurité. Au détour d'un énième couloir, nous atteignons enfin notre but.

Brent est face à la porte et s'apprête à frapper lorsque nous sommes surpris par une infirmière portant un plateau-repas.

-Bonjour. Je peux savoir ce que vous faîtes ici ? Les heures de visite sont dans deux heures.

-Je viens voir ma fiancée, Sibylle Martin dis-je pour tenter d'amadouer l'infirmière .

-Mlle Martin ! C'est étrange, personne n'a mentionné de fiancé.

-Pourtant, je suis bien son fiancé, je...

-Mon ami était en voyage au Japon, il vient seulement d'apprendre l'hospitalisation de sa fiancée, lui dit Brent.

-S'il vous plait madame, j'ai besoin de la voir, je lui demande en l'implorant.

-Très bien, me dit-elle, mais ne vous faites pas remarquer.

-Merci.

Linfirmière passe devant nous avec son plateau et tourne la poignée de porte, qui refuse de s'ouvrir . Cette dernière est surprise et nous demande de tenir le plateau, avant d'essayer à nouveau d'ouvrir la porte, sans succès.

-C'est normal que la porte soit fermée, je demande.

-Non, elle ne devrait pas, me répond l'infirmière . Attendez-moi, je vais aller chercher un pass.

C'est alors que nous entendons un bruit métallique, et une injure s'élever à l'intérieur de la chambre. Ni une, ni deux, mon sang ne fait qu'un tour. Lâchant le plateau, je me rue sur la porte et d'un grand coup d'épaule j'enfonce la porte et me retrouve propulser dans la chambre, devant une scène pire que celle de mes cauchemars. Brent est le premier à réagir et se rue sur le type à moitié à poil qui se trouve au-dessus du corps convulsant de Carotte.

Alors que Brent se bat avec l'enfoiré , l'infirmière et moi nous jetons sur Sibylle dont le corps dévêtu et attaché au lit tressaute. Rapidement, l'infirmière se saisit du bouton d'appel qui reste dans sa main. Prenant la situation en main, cette dernière me demande d'appeler depuis l'interphone de la chambre et de demander un chariot d'urgence et la sécurité. Obéissant, je fais tout ce que me demande l'infirmière et retourne au pied du lit, et regarde impuissant le corps de ma belle se tordre au fur et à mesure que ce dernier convulse.

Le restant de la scène est pour moi surréaliste. Très vite un médecin et plusieurs infirmières débarquent ainsi que le service de sécurité qui vient arrêter l'agresseur de ma belle, mis en déroute par Brent. Ce dernier est encore débraillé, la queue à l'air , alors qu'un des agents le menotte et l'autre appelle la police. Ces derniers ont un air dur et le personnel médical a l'air complètement effaré. Cependant, très vite ils se mettent en mouvement et injectent un produit tant bien que mal pour stopper les convulsions.

Il doit se passer bien dix minutes avant que le corps de Carotte s'arrête de trembler et devienne aussi mou qu'une poupée de chiffon. La crise s'est arrêtée et pendant que les infirmières détachent Sibylle et couvrent sa nudité, je regarde le médecin l'ausculter, et lui poser une intraveineuse. Sans que cela prévienne, mes jambes finissent par me lâcher et je me retrouve à genoux au pied du lit, des larmes de douleur coulant le long de mes joues.

L'urgence passée, on nous demande de sortir de la chambre, le temps de finir tous les examens nécessaires. Carotte est toujours inconsciente et des frissons me gagnent en revoyant la scène se jouer sous mes yeux. Brent qui s'était absenté, me rejoint dans le couloir.

-Comment va-t-elle ? Me demande-t-il.

-Je... Je ne sais pas. Ils viennent de me demander de sortir. La crise est stoppée Et l'autre ?

-Je l'ai bien amoché, la police va arriver.

-Tu sais qui c'est ?

-Blake, je... Est-ce que tu sais s'il ?

-Crache le morceau.

-Touchée ?

-Non, j'en sais rien. L'autre , c'est qui ? Je demande à nouveau.

-C'est , c'est le directeur de la clinique, le docteur Marstens.

-Putain, non ! dis-je en explosant et en projetant mon poing dans le mur face à moi. Il va crever ce connard ! dis-je en me dirigeant vers le couloir.

Ma colère est telle que rien ne m'arrêtera, je dois aller trouver ce putain de connard et lui régler son compte. Il a osé s'en prendre à ma rouquine, à ma merveilleuse rouquine. Brent a beau essayer de me retenir, je ne veux que venger Sibylle pour ce qu'il lui a fait endurer. Mais c'est sans compter sur Brent qui me rattrape et me ceinture. J'entends ce qu'il me dit, mais me refuse à comprendre ses mots. Alors que je suis à la limite d'en venir aux mains avec lui, une alarme retentit et des voix qui crient un code dont je ne comprends pas la signification.

Aussitôt des blouses blanches et des infirmiers se ruent dans le couloir et passent à côté de nous avec plusieurs chariots. Nos regards les suivent, et la peur me reprend au bide. Sans que l'on réfléchisse à ce que nous étions en train de faire, Brent et moi retournons à toute allure jusqu'à la chambre de Sibylle. Un infirmier, nous bloque le passage avant de fermer la porte. Derrière cette dernière, nous entendons quelqu'un donner des ordres, juste avant qu'on entende une voix demander à tout le monde de reculer, puis le bruit caractéristique du défibrillateur. À chaque choc, mon cœur s'arrête lui aussi de battre. Lorsqu'enfin la porte s'ouvre à nouveau, nous sommes suspendus aux paroles qui tardent à arriver.

-Comment va-t-elle ? demande Brent.

-Ça va aller. Je ne peux rien vous dire de plus. Nous allons la transférer à l'hôpital le plus proche. Nous répond l'infirmier .

Les paroles de l'infirmier me parviennent comme dans un brouillard, sans que je ne sache comment, je mécroule sur la première chaise venue et craque. Mes larmes viennent mouiller mes mains, des larmes de soulagement, des larmes de douleur et d'impuissance face à cette situation. Alors que je meffondre, une main ferme vient de poser sur mon épaule. Pas besoin de lever la tête, ni de parler. Par cette étreinte, Brent m'apporte son soutien.

Continue Reading

You'll Also Like

749K 16.3K 69
« 𝐈𝐥 𝐲 𝐚𝐮𝐫𝐚 𝐭𝐨𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐩𝐥𝐮𝐦𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐞́𝐜𝐫𝐢𝐫𝐞 𝐥𝐞 𝐟𝐮𝐭𝐮𝐫, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐝𝐞 𝐠𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐞𝐟𝐟𝐚...
75K 1.1K 49
Amour, drames, épreuves d'Allah, mais tout ça dans le hlel. Rien que toi et moi... Le Mektoub
121K 2.2K 97
Dominic n'a pas de soumise à lui mais est réputé dans leur milieu pour les punitions au fouet.... Elles n'ont pas été sages, leurs Maîtres les lui co...
2.6M 189K 31
Tome 2 nana et karim