Through their shadows

By grenatlixia

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Chacun a sa part d'ombre. On choisi de la cacher, ou de la montrer. Pour certains, c'est une lutte au quotidi... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9 :
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66.
Chapitre 67

Chapitre 21

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By grenatlixia

Jai laissé repartir mon amie, non sans lui avoir arraché la promesse, que notre amitié ne serait pas entachée par son histoire avec Brent. Relation, dont je ne sais finalement pas quoi penser.

Ses explications me tourmentent encore longtemps après son départ. Je me sens agitée. Pensant que ça pourrait me calmer, je retourne tout mon appartement en faisant le ménage. Rien, je dis bien, rien ne mapaise. Quand, jen arrive à récurer le fond dune vieille poêle, complètement foutue, mes mains ne ressemblent à plus rien. Mes bras et mes doigts me font mal, mes cheveux séchappent de ma queue de cheval et des mèches se sont collées à mon front, mais tout est propre.

Toute cette agitation pour rien. Ce qui me calme habituellement, na pas fonctionné. Cela veut sûrement dire, que je dois laisser couler. Cassandre est une grande fille. La part rationnelle en moi, le pense. Lautre, celle qui sinquiète pour son amie, ne peut sempêcher de se ronger les sangs. Je décide finalement de lui laisser le bénéfice du doute. Jai déjà suffisamment de choses à gérer comme ça. A commencer, par trouver la provenance de ce mystérieux paquet. Il est grand temps, que je me décide à louvrir.

Une bonne douche serait la bienvenue, mais ça attendra. Je nai fait que repousser louverture du colis. Ce dernier est fin et léger. Si fin, que je sais que je ne risque pas de le casser en le secouant. Ce que je fais, sans obtenir le moindre indice. Il ne men faut pas plus pour aller chercher un coupe papier et louvrir. Jai beau être quelquun qui simpatiente pour beaucoup de choses, qui lance même parfois des objets. Jai tout de même, un minimum de respect envers ce que je reçois.

Dun geste sûr, jouvre le paquet, et le retourne sur la table. En sort, un papier et mon cahier. Celui, que jai oublié chez Blake. Je sais maintenant, sans lombre dun doute, qui en est lexpéditeur. Mon cur bat à toute vitesse. Est-ce quil la lu ? Jai peur, quil ait pu lire ses mots à elle, ainsi que les miens. Je suis la seule, à les avoirs lu, et à les avoirs vécus. Mes mots, ces mots que jai ajouté lors de moments de désespoir, ne sont quà moi.

Je souffle un grand coup, puis inspire et expire fort à nouveau pour me calmer. Jessaie de me montrer raisonnable et de me dire, quil na pas pu être un enfoiré à ce point. Quil ne peut être ainsi, pas après sêtre occupé de moi comme ça.

Puis, mes yeux se portent sur le papier posé devant moi. Une simple feuille blanche pliée, sur laquelle, mon prénom apparaît en noir. Lécriture est belle et fluide, sans pour autant paraître féminine. Dailleurs, peut-on parler décriture masculine ou féminine ?

Passant le doigt sur mon prénom, je déplie la feuille, jy retrouve la même écriture soignée. Il y a peu de choses dinscrit dessus. Il mécrit, quil a retrouvé mon cahier auquel javais lair dattacher de limportance. Dans sa lettre, il me dit quil na pas chercher à savoir ce quil était inscrit dedans, mais quen échange, il aimerait quon aille se boire un café, un de ces jours.

A la toute fin, il a même ajouté un post-scriptum, avec son numéro de téléphone et son adresse, histoire de me rappeler quil aimerait me revoir. Et moi, ai-je envie de le revoir ? Super connard, soyons honnête, me plaît. Sinon, pourquoi est-ce que jaurai fantasmé sur lui, au point de me masturber, en pensant à ses charmes. Ça me fait minterroger sur mes aspirations et sur mon temps qui mest compté.

La fin de la journée se profile, et je nai toujours pas de réponse à apporter à mes interrogations. Jenverrai bien un message à Cass. Seulement, je devrais lui avouer, que comme à mon habitude, je lui ai caché des choses. Je nen suis pas fière, cest sûr, que si elle venait à lapprendre, que ça ficherait un coup rude à notre entente. Dautant, que cest moi, qui ne tient pas ma promesse de ne plus rien lui cacher.

Jai le sentiment, que depuis que ce bon ophtalmo ma très gentiment rappelé ce quil me pendait au nez, que je ne vis plus. Je ne sors plus en boîte, tout juste si je ne vis pas cloîtrée comme une nonne. Je ne me suis même plus éclatée avec un mec depuis un bail. Ça date, de bien avant la fois, où Cassie ma traîné en boite pour mon anniversaire.

Ma décision est finalement vite prise. Je dois arrêter de trop réfléchir. Je dois mordre dans la vie, comme je le faisais avant, et ce tant que jy vois encore. Et ça commence maintenant !

Après un appel au traiteur chinois, je me rue sous la douche, laissant traîner au sol t-shirt et culotte. Excitée à lidée de reprendre ma vie laissée en suspens, je ne lésine pas sur les soins capillaires, que je laisse poser le temps de mépiler.

Une serviette sur les cheveux, une autre autour du corps, je suis devant ma commode, réfléchissant à ce que je vais bien pouvoir porter. Mes dessous seront sexy, cest certain, autant pour le plaisir des yeux, que pour me donner confiance.

Ce que je mapprête à faire est fou. Non, ce nest pas vrai, ce nest pas barge. Cest juste, moi, qui reprends le contrôle de ma vie. Il me fallait une étincelle pour jaillir de mes abîmes. Jespère juste, que cette étincelle, va venir nourrir, ce brasier, qui ne demande quà senflammer.

Après une dernière hésitation, je me décide pour une tenue décontractée. Il fait bon, alors autant être à laise. Jopte donc pour un corsaire noir, avec un débardeur qui met en valeur mon décolleté, et dont le bord est en dentelle. Par-dessus, jajoute un simple chemisier transparent de la même teinte. Mes cheveux laissés libre apportent l une unique note de couleur sur lensemble.

Mes ballerines au pied, je ferme lappartement et me rend à pied jusque chez le traiteur. Les coordonnées de Sexy Connard sont enregistrées sur mon téléphone, je suis parée pour me rendre chez lui. Je nhésite pas quant à la marche à suivre. Je compte bien jouer sur leffet de surprise. Il sera peut-être surpris de me voir, mais sil était sincère, il ne me jettera pas.

Ma commande récupérée, je prends la décision de me rendre à pied jusque chez lui. Ce dernier ne vit pas loin, à peine un petit quart dheure de marche. Rien dinsurmontable. Durant le trajet, jen viens quand même à minterroger sur ma démarche. Est-ce raisonnable ? Ce mec provoque des réactions chez moi tout à fait inhabituelles. A chacune de nos rencontres, je vois des facettes de lui différentes. La dernière néchappe pas à cette règle. Peut-être, est-ce même celle qui ma le plus perturbé.

Sans que je ne men aperçoive, me voilà arrivée au pied de sa maison. Levant les yeux, je prends le temps dadmirer larchitecture du bâtiment. Ça fait cliché, je le sais, mais je mattendais à trouver une maison qui dénote avec les autres. Ce nest pas le cas, je dirais même que ce nest quune maison comme les autres, quasi identique à celles de son quartier. Avisant la sonnette, j' appuie dessus. Cest là, que le doute sest à nouveau insinué en moi.

Je me dis que je nai rien à faire ici. Que jaurais seulement dû lappeler. Le faire venir en zone neutre. Je minterroge sur cette folie, que je mapprête à faire. Et, si, javais fait tout ce chemin pour rien. Et, sil était tout bonnement absent ?

Lobjet de mes pensées, fini par se matérialiser devant moi. Je ne me suis même pas aperçue que la porte sest ouverte. La façon quil a de prononcer le surnom quil me donne, me ramène à lui. Quand, je croise enfin son regard, jy vois un air surpris et quelque chose dautre, que je ne parviens pas à identifier. Je reste coite un instant, avant de me reprendre.

Bonsoir Blake. Je dérange ?

– Oui, enfin non, me dit-t-il visiblement pas remis de me trouver là à sa porte.

– C'est oui, ou c'est non ? Lui demandé-je en retrouvant mon aplomb habituel.

– Non, je suis juste surpris de vous voir. J'allais sortir me chercher à emporter.

– Chinois, ça vous va ? Lui dis-je en levant le sac du traiteur que j'ai avec moi.

– Oui, entre je t'en prie.

Pendant qu'il s'efface pour me laisser entrer, je me laisse traîner mon regard sur son entrée et sur le bonhomme. Ce dernier fait contraste avec son entrée clarteuse. Les murs sont blancs, éclairés par des spots apportant une lumière vive qui m'agresse la rétine, quant à lui, il est vêtu d'un simple jogging noir avec t-shirt assortit. Je n'hésite vraiment pas à me rincer lil, le type est vraiment bien bâti. Alors que je suis presque arrivée en haut des marches, je l'entends qui s'adresse de nouveau à moi.

– Attention à la dernière marche, elle est plus haute...

Je sens qu'il hésite à me dire autre chose, mais qu'il retient ses mots. Je ne relève pas, comme je le ferai habituellement. Je ne le remercie pas non plus pour sa prévenance, bien qu'intérieurement, je suis contente qu'il m'ait signalé l'obstacle. Avec ma vue défaillante, je ne l'aurais probablement pas vu et me serai étalée.

Arrivée en haut, je pénètre pour la seconde fois dans l'antre du loup. Ce que j'y vois m'émerveille, la pièce est comme la dernière fois, sauf que là, je la vois vraiment. C'est un espace ouvert masculin, mais chaleureux, qui sent bon le cuir. Les murs sont clairs mettant ainsi en valeur, le parquet lustré, les meubles en bois peu nombreux mais massifs et de magnifiques tapis crème. On ne peut que bien se sentir dans un tel espace. Je suis d'autant surprise, que les uvres de Blake sont résolument modernes. Sentant sa présence derrière-moi, je retiens mon souffle.

– La vue te plaît ?

– C'est superbe, lui réponds-je en toute honnêteté.

– Au fait tu permets que je te tutoie ?

– Au point, où on en est, lui réponds-je en esquissant un sourire.

Nous nous contemplons, un moment, les yeux dans yeux. Quelque chose passe dans nos regards. Un je ne sais quoi de tension, sexuelle je dirais. Parvenant à m'extraire de son emprise, je lève à nouveau mon bras et agite le sac contenant notre repas.

– Je mets ça où, lui dis-je.

– Viens, suis-moi, me dit-t-il simplement en prenant le sac et ma main.

Je me laisse entraîner dans son espace de vie, pour arriver devant une magnifique table en bois ciré sur laquelle il pose le sac. Il me laisse là et s'en va fouiller dans un placard à la recherche de je ne sais quoi.

– Tu m'as parlé de chinois, c'est bien ça ? Me demande-t-il.

– Oui, j'ai pris un assortiment de bouchées vapeur, de nems et des nouilles sautées, avec du buf et du poulet.

– Ok, du blanc pour accompagner le tout ça te va ?

– Un verre d'eau m'ira parfaitement.

– Tu conduis ?

– Euh...non, c'est....

– Tss Tss, tu boiras bien un verre, j'ai un excellent chardonnay.

– Juste un alors.

Le sourire qu'il me fait,quand je cède à sa requête, me laisse pantoise. Pendant que je le regarde s'agiter pour sortir verres, bouteilles et de quoi mettre la table, je repense à nos quelques rencontres. Malgré nos différents accrochages, je ne peux m'empêcher de serrer mes cuisses l'une contre l'autre. Sexy Connard me fait un effet de dingue.

La table est enfin prête et je suis coite quand je me rends de tout ce qu'il a déployé en peu de temps pour un simple repas que je lui ai en quelque sorte imposé.

Dessous de table crème, vaisselle blanche, verres en cristal et même un chandelier avec une bougie. Je ne sais comment interpréter son geste.

– Tu, tu n'aurais pas dû te donner autant de mal pour un simple repas. Lui dis-je prudemment.

– Et pourquoi pas. Ce n'est pas tous les jours que j'ai l'occasion de dîner en aussi charmante compagnie.

– Ben, voyons, et moi je suis la marmotte qui met le chocolat dans l'alu.

– Touché, me répond-il avec un lueur amusée dans le regard.

– Que penses-tu de passer à table et signer un traité de paix le temps du repas.

Sans parler, je lui fais signe que je suis d'accord et le laisse continuer ses simagrées qui me font sourire. Le repas se passe dans une ambiance décontractée. Aucune parole, plus haute que l'autre. Il semblerait que la paix se soit instaurée entre nous. Du moins entre deux bouchées pour moi et deux grimaces pour lui. Ses mimiques sont si drôles, que je dois me retenir à plusieurs reprise de rire. N'en pouvant plus, de son cinéma, je finis par lui poser la question qui me taraude.

– Ce n'est pas bon ? Il y a un soucis avec ton plat ?

– Tu veux quelle version, me demande-t-il, la polie ou la vraie ?

– Vas-y crache le morceau, lui réponds-je.

– Je n'aime pas, la cuisine asiatique.

– A ce point ?

– Pire que ça, me dit-t-il en grimaçant.

– Pourquoi, en avoir mangé alors ?

– Je dois être maso, c'est pour ça.

– Blake !

– Je ne voulais pas t'offenser, en refusant de manger.

– Idiot, va ! Tu aurais put le dire tout simplement.

Ce dernier me lance un regard qui me transperce, il arbore un air doux que je ne lui avais jamais vu jusqu'à présent, qui me retourne autant que son geste. Je ne sais plus comment réagir face à ça, et à mes sens sans dessus dessous. Un silence gêné naît entre nous, qui n'est seulement brisé que par le bruit de nos respirations. Puis d'un coup, tout bascule, son regard change, s'enflamme et ranime enfin ce feu qui vivote en moi. Je crois qu'en cet instant, nous partageons la même envie. Qui de nous fait le premier geste, peu importe. La seule chose dont, j'ai envie de me souvenir, que je retiendrais, ce sont ses grandes mains se posant sur mes joues, juste avant de capturer mes lèvres en un baiser sauvage.

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