La Fille Gelée et la Face Cac...

Door Mllemlaniiiie

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[Ceci est le deuxième tome de La Fille Gelée, vous ne comprendrez pas si vous n'avez pas d'abord lu le premie... Meer

Disparition
Duel
Sans pitié
Des réponses attendues
Le cimetière de la Vallée
Un dilemme véridique
Vengeance
Malédiction et psalmodie
Duncandò Majïsa
Eshkhan
Boire pour oublier
Court séjour retour
Trois fois Minuit
Un ruban violet
Annonce funeste
Du bluffe?
Flèche meurtrière
Poison
Guérison retardée (+ surprise)
Alex ou Tarek ?
Sang chaud et sang froid
Khyazgaar
Leeroy
Hallucinations
Confessions fraternelles
Le Départ
Le jeu de pomme
Fleur noire et sens clairs
Au cœur d'un soleil noir
Son combat
Alex
Chasse mouvementée
Emelï
Un funeste plafond
Prophétie
Rodeur
Conrad
Bière maison
Prudence
Course poursuite
Un plongeon vers l'inconnu
Le Condamné
Les Khyazgaars
Petite soeur
Nouveau diagnostic
Connais-tu tes amis?
Guérison miracle
Renversement
Les Quatre Elements
Souffrances parallèles
A l'aube d'un soleil noir
Alex ?
Flagellation
Au beau milieu d'une légende
Écailles blondes
Cor en Épicéa
Diversion
Accords silencieux
Edwin
Quatre Dômes
Provocante
Ni blanc, ni noir
Une rage féline
Traqués
Vingt-huit
Le seul vainqueur
Entrée en Guerre
L'homme-elfe
Níniel
Un hiver, cinq mois, mille tensions
Un duel, deux échecs
Message gravé de noirceur
Un ruban violet similaire
Retour des armes
Un nouveau départ
Cerclés d'or
Le reflet du passé
Incohérences et questions
Une sombre nuit
Les flèches
Changement de camp
Le voile tombe
Tome 3

Bon anniversaire

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Door Mllemlaniiiie

         Alors qu'elle fermait les yeux et profitait de l'instant, la porte s'ouvrit dans un lent grincement. Aïkida tourna la tête, et fut surprise de trouver le petit Conrad sur le seuil, les yeux à moitié fermés.

— Qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-elle en chuchotant.

— Je t'ai entendu sortir.

Se frottant les yeux en baillant généreusement, le petit garçon s'assit à côté de la Fille Gelée avant d'entourer ses genoux de ses petits bras.

        En observant ce petit bout d'homme, Aïkida se rendit compte qu'elle ne connaissait rien de lui.

— Conrad, tu n'as vraiment aucune famille ? Tu es sûr que personne ne s'inquiète pour toi en ce moment ?

La mine innocente de Conrad se fit plus grave. Ses yeux fixant le vide en face de lui, il répondit à voix basse :

— Je n'ai pas de vraie famille. Je suis avec les rodeurs depuis que je suis né, mais ils étaient méchants avec moi. Je ne veux pas y retourner.

La Fille Gelée sourit tristement et passa son bras autour des épaules du petit garçon pour le serrer contre elle.

— Tu devrais retourner te coucher, tu pourras profiter de ta journée de demain comme ça.

— Et toi tu dors pas ?

Elle lui caressa les cheveux et répondit doucement :

— Si, mais je reste encore un peu dehors.

Conrad hocha la tête et se leva.

Mais lorsqu'il ouvrit la porte pour rentrer, il se heurta à Leeroy qui sortait à ce moment-là.

— Et alors ? On fait une réunion sans moi ? demanda ce dernier.

Le jeune garçon lui sourit avant de le contourner pour rentrer se coucher.

        Le dragonnier referma la porte derrière lui et se tourna vers Aïkida. Il afficha un petit sourire et lui tendit la main. La jeune fille la saisit et se releva avec l'aide du jeune blond. Ils s'observèrent dans la nuit, yeux dans les yeux, silencieux.

        Finalement, le combattant annonça :

— J'ai un cadeau pour toi.

Aïkida fronça les sourcils, étonnée. Elle s'apprêtait à le questionner, mais il fut plus rapide et la coupa :

— Accroche toi.

Et avant qu'elle n'ait le temps de réagir, il murmura la formule : « Sequere me in anima meaque sis testimonio factis »

        La Fille Gelée écarquilla les yeux en reconnaissant le sortilège, mais fut vite coupée dans sa surprise par la violente migraine qui l'assomma. Elle fut brusquement happée de l'intérieur et son souffle fut coupé instantanément. L'asphyxie montait en puissance, et elle n'avait plus aucun repère. Sa vue était voilée d'un rideau d'étoiles et ses oreilles étaient assourdies par ses battements de cœurs affolés. Seule la main de Leeroy serrée dans la sienne la maintenait consciente alors que l'air avait quitté ses poumons et qu'elle tombait à genoux, à bout de forces.

        Soudain, un brouhaha retentit autour d'eux. Aïkida inspira une grande bouffée d'air alors que tout redevenait clair. Elle se tenait debout, toujours la main dans celle de Leeroy, dans la Salle d'Histoire, face à des centaines de combattants. La bonne humeur était totale. Les rires bruyants des hommes recouvraient à peine la musique jouée par une poignée de saltimbanques venus d'autres royaumes.

— Regarde là.

Leeroy se pencha à son oreille pour lui indiquer la direction, et pointa du doigt un homme. Lorsqu'elle le reconnut, ses yeux se remplirent de larmes.


        Lomiòn riait aux éclats, une chope à la main et un sourire éclatant peint sur le visage. Autour d'une table, ils étaient quatre hommes à discuter bruyamment, bercés par le joyeux brouhaha de la Salle.

— Eh Lomiòn ! Montre-nous un peu tes talents ! s'écria un homme qui arrivait à la table.

— Ah oui ! Vas-y ! encouragèrent les autres en tapant du poing sur la table.

Le sourire jusqu'aux lèvre, le père de famille but une grande gorgée du contenu de sa chope, et se leva de toute sa hauteur.

        Assez grand, musclé et élancé, Lomiòn était bel homme. La trentaine d'année n'avait pas attaqué les traits fins de son visage alors qu'une fine barbe brune entourait sa mâchoire marquée. Ses yeux gris brillaient d'une gaieté non dissimulée alors que ses cheveux bruns étaient attachés en une courte queue de cheval.

— Qui me défie ? s'écria-t-il en faisant un tour sur lui-même.

Deux petits garçons arrivèrent en courant auprès de Lomiòn et lui tirèrent le bas de sa tunique pour qu'il les remarque.

        L'un était blond, l'autre brun, ils avaient tous deux une tête légèrement arrondie alors que leurs joues encore rondes étaient étirées d'un sourire émerveillé. Ils n'étaient pas âgés de plus de huit ans, mais dégageaient déjà une grande énergie.

— Nous ! Nous !

Lomiòn sourit et s'accroupit pour être au niveau des deux enfants, et leur caressa la tête :

— Le jour où vous saurez manier une épée, je serais votre premier duelliste, je vous le promets.

Les yeux des deux garçons se mirent à briller alors qu'ils sautaient de joie tandis que le père de famille se redressait.


Aïkida et Leeroy furent de nouveau happés par la magie de ce dernier, et furent transportés six ans plus tard, cette fois-ci, à la cour des armes.


        Lomiòn s'entraînait ardûment au combat face à un homme de la même tranche d'âge. Ses cheveux bruns étaient parsemés de gris et coupés courts, tout comme sa barbe rase. Mais si le temps attaquait sa pilosité et les traits de son visage, il n'en était rien quant à son agilité et sa vivacité.

        Son bâton de combat tournoyait avec élégance au-dessus de sa tête, contrôlé à la perfection par les gestes précis de son propriétaire. Son adversaire, lui, tenait une épée, et le duel battait de son plein, sous les yeux admiratifs de deux adolescents assis sur la pierre.

        Les coups s'enchaînaient, Lomiòn les esquivaient avec brio, les contrait et attaquait avec férocité. Finalement, après de longues minutes, lui et son adversaire décidèrent de mettre fin à l'entraînement. Essoufflé, le père de famille affichait un sourire de satisfaction et serra l'avant-bras de l'homme qu'il avait combattu, avant de s'avancer vers les deux adolescents.

— Alors les jeunes, on fait bronzette au lieu de s'exercer ?

À cette réflexion, ils se levèrent d'un bon, comme un seul homme, et dégainèrent leurs épées.

— Qui de Tarek ou de Leeory va gagner cette fois-ci ? demanda-t-il, plus pour lui-même que pour les deux adolescents. Allez-y, je vous regarde !

— La semaine prochaine vous serez aux Jeux, monsieur Ar-Feiniel ? demanda Tarek avant de se mettre en garde. Cette année on a le droit d'y participer avec Leeroy. On sera dans la même équipe vous croyez ?

Lomiòn se mit à rire avant de répondre :

— Non je rentre chez moi, je vais voir ma famille. Cette année je ne participe pas aux Jeux.

Les deux adolescents écarquillèrent les yeux, bouche bée. Sous la surprise, ils rabaissèrent leurs bras prêts à se battre et fixèrent leur idole avec ahurissement.

— Comment-ça ?!

— Vous loupez les Jeux ?!

— Mais ce n'est pas possible ! Vous êtes le champion en titre depuis des années !!

Les deux jeunes étaient abasourdis.

        Lomiòn rit aux éclats devant leurs mines déconfites, et s'approcha d'eux en baissant la voix, sur le ton de la confidence :

— Je vous ai bien observé tous les deux, et quelque chose me dit que vous avez un énorme potentiel. Vous êtes jeunes, vous n'avez que quatorze ans...

— Je viens d'en avoir quinze, corrigea fièrement Tarek.

— Quinze ou quatorze ans, rectifia alors Lomiòn en souriant. Vous restez jeunes, et vous allez vous battre contre des gars qui ont parfois plus de trois fois votre âge, et donc trois fois plus d'expérience. Mais vous êtes rapides, malins, et malgré votre jeunesse, vous avez une bonne musculature. Cette année je ne participe pas aux Jeux, mais je vous soutiens. Utilisez votre tête, et vous pourrez voler mon titre.

Le père de famille se redressa en souriant et ajouta une dernière chose avant de tourner les talons :

— Il faut être plus malin que son adversaire, et j'ai cru comprendre que vous étiez déjà bien plus malins qu'une bonne partie de nos gardes. Croyez en vous quand personne ne se méfie de vous, et vous gagnerez.


        Aïkida et Leeroy se sentirent de nouveau happés de l'intérieur, mais cette fois-ci, la sensation fut plus courte, et ils se retrouvèrent de nouveau devant la petite maison, dans le clan Khyazgaar.

        La Fille Gelée fixait le dragonnier, les yeux embués de larmes.

— J'ai pensé que voir ton père en tant que Combattant te ferait plaisir, soupira Leeroy en passant une main dans ses cheveux, mal à l'aise.

Pour seule réponse, Aïkida s'empressa d'enlacer le dragonnier, les larmes roulant sur ses joues. Leeroy ferma les yeux et serra doucement la Fille Gelée contre en posant une main protectrice sur sa tête. Ils restèrent de longues minutes ainsi, dans la nuit, devant la porte de la maison qu'on leur avait prêtée le temps de leur séjour au clan.

        Finalement, toujours contre Leeroy, Aïkida murmura sincèrement :

— Merci.

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