Cor en Épicéa

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Bonjour tout le monde ! Je voulais juste souhaiter bon courage et bonne chance à ceux et celles qui passent le bac, le brevet, ou tout autre concours ! Les Dragonniers vous soutiennent ! ;) 
Je sais que vous l'attendiez avec impatience, alors voici enfin le chapitre où on revoit notre cher elfe Othar ! 
Bonne lecture :)



        Dans la Forêt des elfes, un silence pesant régnait...


        Othar ne tenait plus ses jambes, et seules les cordes auxquelles ses poignets étaient attachés le maintenaient en position verticale. Ses mâchoires le faisaient terriblement souffrir tant il mordait la lanière de cuir qu'on lui avait placé dans la bouche. Ses yeux bleus n'avaient pas une seule fois déviés, ils étaient toujours rivés vers les hauts dirigeants du Royaume Elfique. Le Roi Aldaron affrontait son regard, le menton haut, tandis que son fils se délectait de la scène. Son père ayant toujours apprécié Othar, une rivalité était née entre les deux elfes, d'autant plus que ce dernier plaisait aux mêmes elfes qu'il convoitait. Elendë tirait une pleine satisfaction de voir son principal rival souffrir le martyr.

        L'amusement dans les yeux en amande du Prince Elfe ne faisaient qu'enflammer une haine déjà consumée dans les veines du prisonnier.

        Le bourreau leva son fouet. Il claqua violemment la peau arrachée de l'elfe, pour la vingt-cinquième fois.

        Le visage d'Othar se fendit d'une grimace de souffrance. Il était recouvert de sueur et de sang alors que la douleur convulsait ses muscles tremblants. L'elfe ne put tenir plus longtemps le regard de des dirigeants et laissa tomber sa tête, pantelante. Son torse se levait à rythme irrégulier alors que le prisonnier respirait avec difficulté, haletant. À chaque coup, il plongeait dans une apnée provoquée par réflexe, ce qui lui causait une terrible douleur à la poitrine, en plus de celle de son dos en lambeaux.

        Les lanières végétales claquèrent une nouvelle fois sur le corps mutilé d'Othar. Les tresses meurtrières étaient dorénavant imbibées de sang.

        L'elfe ne put retenir le grondement qui sortit de sa gorge alors que sa vue perdait en qualité. Il perdait beaucoup de sang, et la douleur n'arrangeait rien à son tournis naissant. Il trouva la force de relever la tête, fouillant la foule du regard, et son cœur se déchira lorsqu'il reconnut le visage de sa mère, noyée sous les larmes.

        Une mère ne devrait jamais avoir à assister à la flagellation de son fils.

        La foule qui était venue observer le châtiment était composée de deux groupes. Le premier, essentiellement constitué de soldats royaux ou de partisans, hurlait des insultes à l'égard d'Othar, le poing en l'air et le visage partagé entre la satisfaction et la colère. Les autres en revanche, restaient silencieux, et nombre d'entre eux avaient détournés le regard, incapables de supporter une telle vision. Les soldats qui s'étaient fait attrapés et qui avaient suivi Othar chez les dragonniers étaient toujours agenouillés, gardés de près par des soldats royaux en armure dorée. Eux-non plus ne supportaient pas la vision de leur commandant souffrant au point de ne plus tenir debout, humilié sur cette place publique qui symbolisait beaucoup.

        Le bourreau fit claquer une vingt-huitième fois le fouet.

        Le dos de l'elfe était dans un état affolant. Recouvert de sang, les lacérations des lanières tressées avaient arraché la peau de son dos sur une trop grande surface. À vif, sa chair brûlait d'une douleur indescriptible qui rongeait la moindre parcelle de son corps, même les parties épargnées par le fouet. Le sang coulait le long de son dos et tâchait son pantalon avant de goutter sur le sol boisé de l'Esplanade qui portait bien son nom. Les lanières creusaient le dos d'Othar un peu plus à chaque coup, lui assurant une souffrance inhumaine et de futures cicatrices douloureuses.

La Fille Gelée et la Face CachéeOnde as histórias ganham vida. Descobre agora