Même si ils semblaient de parfaits crétins, leur musique était entraînante. Des groupies au premier rang paraissaient bien stupides à scander leur adoration pour le groupe. LED Firefly ne jouait pas la musique que Léo avait l'habitude d'écouter mais l'énergie qu'ils dégageaient sur scène était plutôt agréable à regarder.
Le jeune prof d'art se surprenait de temps à autre à regarder vers la table de Sy. Elle profitait de la soirée, assise autour d'une table avec ses amis du lycée. Sybille faisait déjà partie de la bande la plus populaire du lycée. Il y avait évidemment cet imbécile de Mattéo, cet idiot de Tim Bosquet et sa copine, une petite blonde dont Léo ne connaissait pas le nom et plusieurs autres jeunes insignifiants. Léo se demanda comment ces mineurs avaient passé le physionomiste. Le professeur observait ses élèves en train de descendre plusieurs mètres de shots et diminuer le niveau de leur pichet de bière. Il but cul sec son sixième verre de whisky lorsqu'il vit Mattéo susurrer quelque chose à l'oreille de Sy.
_ Alors qu'est ce que donne la pêche ?
Léo fronça les sourcils et se tourna vers Gio qui semblait avoir moins de travail. La pêche. Le plus gros poisson était déjà encerclé par une dizaine d'hameçons acérés, et pourtant, le gros poisson s'amusait à titiller des lèvres les appâts sans jamais se faire prendre. Quelle adresse, quelle expérience en la matière...
Gio reconnu le regard de prédateur que Léo dirigeait vers la table des lycéens :
_ Si tu as des vues sur la petite blonde, pas touche ! Avertit Gio.
_ Quoi ? Jamais de la vie. Tu sais qu'elle est mineure ? S'offusqua Léo.
_ Ouais je sais, c'est ma cousine.
_ Ah bon ?
_ Hum, Margot et Mattéo sont les enfants de ma tante.
_ Je comprends mieux. C'est pour ça qu'ils ont réussi à rentrer ?
_ Ouep, ça faisait deux semaines qu'ils me faisaient chier, alors j'ai céder... Tu sais qu'ils sont mineurs parce que ils sont dans ton lycée, c'est ça ?
_ Tout juste. Ça me fait d'ailleurs bien chier de revoir leur tête alors que je suis tout juste en vacances.
_ Oh, ça va. Ils sont combien dans ton bahut, mille cinq-cents ? Ça ne va pas être leur deux tronches qui vont te faire passer une mauvaise soirée, si ?
Un rire nerveux échappa à Léo. Apparemment, Gio n'avait pas conscience que près d'une classe entière s'était pointé dans son bar.
_ T'as pas compris que toute la petite table là-bas était mineure ?! Se moqua-t-il.
_ Sérieusement ! S'horrifia le barman. Même la fille avec qui tu parlait tout à l'heure ?
_ ... Même elle. Dit Léo entre sesdents.
Léo se retourna vers les clients clandestins et s'aperçut que Sy n'était plus assise. Il balaya les clients du regard mais ne la voyait pas. Il déglutit en constatant que Mattéo aussi avait disparu. Où étaient-ils passé ?
C'est alors que Léo sentit une main frôler la sienne. Il reconnut la jolie blonde en robe-pull qu'il avait remarqué plus tôt.
_ Je peux t'offrir un verre ? Demanda-t-elle timidement.
Un sourire en coin vint se poser sur le visage du professeur. Il acquiesça volontiers. Léo était tellement frustré qu'il aurait dit oui à n'importe qu'elle proposition.
_ Une limonade ? Anticipa Gio endevinant l'ébriété progressive de son ami.
Léo le fusilla du regard.
_ La même chose... Dit-il en poussant son verre vide.
Gio coula d'un geste élégant un long filet de Jack Daniel's et partit s'occuper d'autres clients.
_ Je m'appelle Jessica.
_ Léo, enchanté. Dit-il en trinquant à son verre de Martini. Je t'ai remarquée dès que tu es entré.Ajouta-t-il en lui offrant un regard charmeur.
_ Oui, j'ai vu que tu me regardais avec ton amie. Rougit-elle en désignant de la tête les gens en train de danser.
Léo ne comprit pas tout de suite pourquoi elle faisait un tel geste. Il se tourna vers la piste dansante et tomba sur Sybille et Mattéo en train de danser. La musique des LED Firefly était très énergique mais pourtant les deux adolescents se trémoussaient langoureusement.
Une boule de colère se bloqua instantanément dans la gorge de Léo. Sy se mouvait exactement comme cette nuit là, dans la ruelle de Souf. Léo détourna le regard et but une grande gorgée de whisky.
_ C'est une simple connaissance de boulot. Cracha-t-il à Jessica.
_ Tu travailles dans quoi ? S'intéressa la blonde.
« Bordel ! Elle veut ma bio au complet ou quoi ? Qu'est ce que je déteste ces banalités d'usages. Comme si on avait besoin de faire connaissance pour baiser ? Elle comme moi savons où cette discussion va aboutir. »
_ Parle moi plutôt de toi, tu as l'air très intéressante... Dit-il avec sous-entendus.
Jessica répondit par un gloussement pathétique. Elle commença à raconter sa vie, sa colocation avec deux autres nanas, son travail au complexe sportif du Petit Port, son chat...
« Putain, heureusement qu'elle a un joli cul, sans quoi j'aurai déjà lâché l'affaire... Qu'est ce qu'elle est chiante... »
Léo manifesta son attention avec de brefs « hum », « ah » et autres « vraiment ? ». Sans le vouloir, les yeux de Léo vagabondèrent dans le bar et tombèrent à nouveau sur Sy et son stupide partenaire de danse. Les autres lycéens les avaient rejoint mais Mattéo ne semblait pas vouloir défaire ses mains des hanches de Sy.
L'adolescente en mini-short se déhanchait merveilleusement bien, elle riait et s'amusait avec ses camarades. Elle enchaînait les accolades avec tous les gars présents. Elle commença à se rapprocher de Margot et invita la petite blonde à danser plus sensuellement. Leur danse, presque lascive, excita Léo. Elles jouaient avec leurs cheveux, collèrent leur corps l'un contre l'autre... Alors que Jessica jacassait sa vie inintéressante à Léo, celui-ci suffoqua quand il vu Sy le dévisager. Sy renversa sa tête en arrière et dansa encore plus sensuellement. Elle le chauffait. Sy faisait tout pour frustrer Léo davantage, il le savait, et ça marchait.
Léo se retourna brutalement sur Jessica et la coupa en plein monologue.
_ On va chez moi ? Demanda-t-il brusquement.
Jessica rougit immédiatement. Elle qui semblait très sûre d'elle lorsqu'elle contait ses anecdotes avec son chat Pompon, elle balbutia soudainement :
_ On... pourrai apprendre à mieux se connaître... avant de...
_ Ouais, comme tu veux. Je vais pisser. Lança-t-il avant de descendre de son tabouret.
Léo se dirigea derrière la scène, là où le sas qui desservait les toilettes se trouvait. Il passa quelques clients complètement bourrés et esquiva un homme courant vers les toilettes, sur le point de vomir. Léo se figea une seconde lorsqu'il rencontra encore une fois le regard de Sy, il faillit perdre équilibre. Les sept verres d'alcool commençaient à faire effet maintenant qu'il se trouvait debout.
Les néons lumineux, tout ce bruit, l'alcool et la foule n'aidait pas à voir clair. Mais il voyait son visage, il en était certain. Sy était la seule immobile parmi les autres danseurs. Elle observait Léo d'un regard troublant.
Et, pour une raison inconnue, Sy lui offrit le plus beau sourire qu'il n'est jamais vu de sa vie. Léo regarda Sy chuchoter quelque chose à l'oreille de son amie et quitter la piste de danse. Sans la lâcher une secondes des yeux, Léo regarda Sy s'avancer vers lui. Bien trop occupé à essayer de ne pas tomber ivre mort, Léo jaugea son élève presque avec crainte.
_ On joue ? Mima-t-elle avec seslèvres.
Soudain, la musique s'évapora, le bar se vida, la lumière rougit. Léo avait deux options.
« Option A : écouter la vie insipide de Jessica dans l'espoir d'avoir une baise passable. Option B : ... »
_ Et puis merde !
Léo agrippa le poignet de Sy et se précipita dans les toilettes. Il passa devant la file d'attente et s'enferma dans l'un des cabinets avec Sy.
À peine le loquet baissé, Léo déposa violemment ses lèvres contre celle de Sy. Enfin. Enfin elle avait gagné. Sy jubila alors que son professeur la projetait contre la palissade en contre-plaqué. Il entortilla ses doigts dans sa longue chevelure brune et écrasa un baiser dans son cou épicé. Dieu, que cette sensation lui avait manquée ! Seulement quelques heures avaient passées depuis l'épisode du lavabo mais Léo était déjà en manque. Et c'est tel un camé que Léo dévorait l'épaule dévoilée de Sy.
L'adolescente n'avait pas encore reprit son souffle de ses danses effrénées et voilà qu'elle débutait une toute autre discipline. Elle se régalait. L'attente de la reddition, la patience qu'elle avait dû user jusqu'à cet instant, implosèrent dans son ventre. Léo était le premier à lui avoir résisté aussi longtemps, et elle pouvait enfin jouir de son nouveau jouet. Sous les baisers mordus de Léo, Sybille déboutonna habilement sa chemise en jean. Léo ne tarda pas à retirer le débardeur décolleté de Sy. Il découvrit alors une fine brassière en dentelle noire couvrir ses seins pas si juvéniles que ça.
Sy, quant à elle, vu pour la première fois l'énorme hibou tatoué sur les pectoraux de Léo. Elle adorait son côté « garçon de la rue ». Sy sauta au cou de Léo et l'embrassa sauvagement. La palissades des toilettes était tremblante. Léo cala son dos dans un coin de l'espace confiné et empoigna généreusement les fesses de son amante. Sy dessina un chemin de baisers sur le cou puis le torse de son professeur. Elle manipulait l'art de la diversion et c'est ainsi que le pantalon de Léo atterrit sur ses chevilles sans que celui-ci s'y attende. Sybille fermait le chemin de baisers pour une délicieuse griffure de sa main gauche. Le chemin se finit à la naissance du pubis de Léo. Sy leva les yeux un court instant vers le visage plus que comblé de Léo.
« Comblé ? Il n'a encore rien vu... »
------ Coucou, voici la partie 12. J'espere qu'elle vous a plu. Q'en avez vous pensez ? C'est vrai que j'ai beaucoup privéligié le point de vue de Léo dans cette partie, pour contre balancer avec la partie 10. Trouvez vous ca équitable ? Quel point de vue préferez-vous ?
N'hésité pas à donner votre avis et à voter.
Biz. RDV à la partie suivante.