La Fille Gelée et la Face Cac...

By Mllemlaniiiie

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[Ceci est le deuxième tome de La Fille Gelée, vous ne comprendrez pas si vous n'avez pas d'abord lu le premie... More

Disparition
Duel
Sans pitié
Des réponses attendues
Le cimetière de la Vallée
Un dilemme véridique
Vengeance
Malédiction et psalmodie
Duncandò Majïsa
Boire pour oublier
Court séjour retour
Trois fois Minuit
Un ruban violet
Annonce funeste
Du bluffe?
Flèche meurtrière
Poison
Guérison retardée (+ surprise)
Alex ou Tarek ?
Sang chaud et sang froid
Khyazgaar
Leeroy
Hallucinations
Confessions fraternelles
Le Départ
Le jeu de pomme
Fleur noire et sens clairs
Au cœur d'un soleil noir
Son combat
Alex
Chasse mouvementée
Emelï
Un funeste plafond
Prophétie
Rodeur
Conrad
Bière maison
Prudence
Course poursuite
Un plongeon vers l'inconnu
Le Condamné
Les Khyazgaars
Petite soeur
Nouveau diagnostic
Connais-tu tes amis?
Guérison miracle
Bon anniversaire
Renversement
Les Quatre Elements
Souffrances parallèles
A l'aube d'un soleil noir
Alex ?
Flagellation
Au beau milieu d'une légende
Écailles blondes
Cor en Épicéa
Diversion
Accords silencieux
Edwin
Quatre Dômes
Provocante
Ni blanc, ni noir
Une rage féline
Traqués
Vingt-huit
Le seul vainqueur
Entrée en Guerre
L'homme-elfe
Níniel
Un hiver, cinq mois, mille tensions
Un duel, deux échecs
Message gravé de noirceur
Un ruban violet similaire
Retour des armes
Un nouveau départ
Cerclés d'or
Le reflet du passé
Incohérences et questions
Une sombre nuit
Les flèches
Changement de camp
Le voile tombe
Tome 3

Eshkhan

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By Mllemlaniiiie

Bonjour tout le monde ! Désolée de ne pas avoir posté la semaine dernière, mais je me concentrais sur mon bac français. Je n'ai pas non plus eu le temps d'écrire deux chapitres pour rattraper mon retard donc il faudra se contenter de celui là ! J'espère qu'il vous plaira, laissez moi des commentaires ça me fais toujours plaisir, et encore merci de me suivre jusqu'ici ! 
Bonne lecture ! :)


         Le lendemain matin, Aïkida se réveilla difficilement. La nuit avait été longue et riche en émotion, et son sommeil en a connu les conséquences. Ses petits yeux fixaient le plafond avec nonchalance tandis qu'elle s'adressait à son dragon :

— Bonjour Athkor.

— Bonjour Aïkida, répondit-il simplement.

— C'est aujourd'hui que commencent les recherches.

— J'espère qu'elles ne seront pas vaines.

— Tu crois qu'on va la retrouver ? Dans quel état ?

Le dragon soupira sombrement avant de répondre :

— On fera tout notre possible, c'est la seule chose dont je suis certain.

La jeune fille soupira à son tour et s'assit en tailleur sur son lit à baldaquin.

— Je ne sais pas ce que je vais faire Athkor. Même si je sais qu'il a bien agit, je ne me sens pas capable de regarder Leeroy dans les yeux. Et Tarek, je sais qu'il y avait cette foutue prophétie, et que si je n'agissais pas, ma famille allait mourir, mais j'ai quand même tué Brusanth...

Le dragon répondit d'une voix sage :

— Tu es dans la même situation que Leeroy. Vous avez tous deux bien agis pour le bien de tous. Tu ne peux pas regarder Leeroy comme Tarek ne peut plus te voir. C'est un bien piètre triangle qui vient de se construire entre les trois jeunes dragonniers de cette Vallée.

Aïkida soupira une nouvelle fois et déclara d'une voix tremblante :

— La différence Athkor, c'est que le sacrifice de Brusanth n'aura servi à rien. Ma mère est morte et ma sœur a disparue. Je l'ai tué pour rien...

La bête légendaire gronda doucement pour soutenir sa femme dragonnier, et ajouta :

— Aïkida, ne ressasse pas le passé. Ce qui est fait est fait.

        La jeune fille se massa le crâne en essayant de détendre ses muscles. Depuis quelques jours, un poids étouffant écrasait ses épaules alors que ses poumons s'en trouvaient oppressés. Elle se contrôlait pour respirait normalement, mais cette sensation menaçait de faire rejaillir les larmes. À tout moment elle pouvait s'effondrer, mais elle se maîtrisait et restait debout, la tête piètrement haute.

— Je ferais mieux d'aller réveiller Othar, je veux commencer rapidement. Il faut mettre toutes les chances de notre côté.

— Tu as raison.

Aïkida se leva alors pour aller se laver rapidement.

        Quelques minutes plus tard, la Fille Gelée accrochait son poignard et son épée à sa ceinture avant de ranger sa dague dans l'un de ses brassards de cuir. Elle était vêtue de sa longue cape noire qui recouvrait son uniforme habituel, à savoir un pantalon marron et un débardeur kaki. Dans une petite sacoche noire qu'elle portait à l'épaule, était rangé Didou, le lapin en peluche décapité et taché de sang.

        Aïkida errait dorénavant dans les couloirs du château, à la recherche d'un garde qui puisse l'informer. Elle en trouva finalement un devant la grande porte de la bibliothèque. La mine fatiguée, l'homme d'une quarantaine d'année paraissait énervé et attentif au moindre bruit suspect.

        Voulant détendre l'atmosphère, la Fille Gelée demanda :

— Vous avez passé une mauvaise nuit on dirait, je me trompe ?

Le garde fronça les sourcils et reporta son attention vers son interlocutrice avant de répondre froidement :

— On s'est moqué de moi cette nuit, j'en suis persuadé. On m'a presque pris pour un fou.

Aïkida haussa les épaules et répondit simplement, compatissante :

— À moins que vous n'entendiez des bruits ou voix dans votre tête, comme certaines maladies répandues dans mon royaume, vous n'avez aucune raison d'être traité comme tel.

Le garde foudroya alors la jeune fille du regard, et cette dernière haussa les sourcils, ne sachant pas ce qui avait bien pu l'offenser dans ses paroles.

        Voulant alors couper court à cette conversation qui prenait une tournure glaciale, elle demanda :

— Vous ne sauriez pas où se trouvent les appartements d'Othar, le représentant Elfe ?

Le combattant répondit sans conviction :

— Il me semble que tous les Elfes ont préféré coucher dehors, il doit être avec les siens, près des écuries.

Aïkida arqua un sourcil, surprise, mais remercia le garde avant de tourner les talons.

        

        La jeune fille trouva en effet trois centaines d'elfes assis dans l'herbe près des chevaux, ou debout en train de s'entraîner. S'entraîner pour quoi ? Il n'y a plus de menace. À son arrivée, toutes les têtes blondes se tournèrent dans sa direction. Tentant de se dérober du regard perçant des yeux bleus qui l'encerclaient, Aïkida repéra Othar quelques mètres plus loin et le rejoignit en vitesse.

— Salut ma jolie ! lança le jeune elfe d'un air espiègle.

La Fille Gelée leva les yeux au ciel et murmura entre ses dents serrées :

— Fermes-la et suis moi avant que je ne t'éclate la mâchoire devant tous tes hommes.

Othar arqua un sourcil et siffla longuement, joueur :

— Mais c'est qu'elle est de mauvaise humeur ce matin.

Aïkida se crispa. Les poings serrés, elle s'approcha dangereusement de l'insolent et lui cracha à la figure, glaciale :

— Ma mère est morte, mon père a été tué par un de mes amis, ma sœur a disparue, et j'ai tué un dragon alors que j'aurai pu éviter sa mort. Alors oui, je suis de mauvaise humeur. Donc maintenant tu vas la boucler et me suivre sans faire d'histoire. Si tu prononces un mot de plus, je te massacre.

Le jeune elfe s'était raidi et avait froncé les sourcils. Il se tut néanmoins et suivit la jeune fille sans piper mot.

        Celle-ci les conduisit dans les bois, et ils trouvèrent un tronc d'arbre déraciné. Dans le calme, Othar s'y assit tandis que la Fille Gelée se plantait en face de lui, bras croisés.

— Où sont tes loups ? demanda-t-elle froidement.

— Quelque part.

Aïkida serra les dents et répliqua :

— Ne joue pas au plus fin avec moi. Tu vas m'aider à retrouver ma sœur, que tu le veuilles ou non. J'ai besoin d'un de tes loups.

Comprenant finalement qu'il était vain de tenter quelconque touche d'humour ce matin-là, le jeune elfe soupira en grommelant :

— C'est moi qui t'ai proposé cette idée, évidemment que je vais t'aider.

Les épaules de la Fille Gelée se détendirent imperceptiblement tandis qu'elle gardait son masque glacial :

— Je t'attends ici, vas chercher ton loup.

Othar sourit et demanda ensuite :

— Pourquoi tu m'as fait venir ici ? N'importe qui aurait pu entendre cette conversation. À moins que tu n'aies d'autres projets ?

Aïkida répliqua aussitôt :

— Fermes-la. Je ne voulais pas qu'on nous entende car on part sur le champ de bataille, maintenant. Évidemment, je ne cherche pas à me cacher, nous allons passer par la sortie principale, comme n'importe qui. Cependant, je veux d'abord vérifier si ton loup est capable de reconnaître l'odeur de ma sœur avant de déployer les grosses équipes de recherches.

Le jeune blond fronça les sourcils et demanda sèchement :

— Douterais-tu de ma parole ? Ou encore des capacités de nos loups ?

La jeune fille répondit du tac au tac, froide :

— Amène-le, ensuite je verrai.

        Othar resta les sourcils froncés, et fixa la jeune fille. Cette dernière soutînt son regard, mais fut déconcertée. Grand, large d'épaules, cheveux tirés en arrière, mâchoire carrée et cou large, cet elfe l'intimidait. Aïkida n'apprécia pas du tout ce constat. Elle qui soutenait le regard de Nàmo, de Tarek ou encore du Masque Noir et du Roi Elfe, la voilà défaillir devant Othar. Son autorité naturelle était déstabilisante, et le peu de fois où elle lui avait parlé, il ne l'avait jamais regardé de cette manière. À cet instant-là, il la fixait sévèrement et semblait fouiller son âme pour en faire ressortir tous ses malaises. Comme Hyamendacil dans la forêt des elfes...

        Aïkida détourna le regard.

— Arrêtes-ça, ordonna-t-elle d'une voix qui se voulait autoritaire.

Mais Othar ne cessa pas de la fixer avec insistance. Finalement fier de son effet de perturbation, il esquissa un sourire en coin.

        Dans un geste qui fit sursauter la jeune fille, l'elfe siffla brusquement avec son pouce et son index.

        La Fille Gelée s'apprêtait à lui demandait ce que cela signifiait et à le remettre dans le droit chemin quand un hurlement retentit au loin. Un hurlement de loup.

        Othar arqua un sourcil et étudia le visage étonné de la jeune Ilewite.

— Surprise on dirait ? demanda-t-il, sournois.

Aïkida se contenta de lui jeter un regard noir et de s'appuyer contre un arbre, les bras croisés.

        Quelques minutes plus tard, un bruissement retentit dans le dos de la jeune fille tandis qu'Othar levait la tête. Elle n'eut pas besoin de voir de quoi il s'agissait pour comprendre que c'était le loup. Aïkida se retourna très lentement et se recula pour apercevoir la magnifique bête quelques buissons plus loin.

        Tapi dans l'ombre, il se tenait là, plus grand qu'un ours, plus majestueux qu'un lion et plus sage qu'un marabout. Ses grands yeux bleus fixaient la Fille Gelée avec calme tandis que ses oreilles étaient dressées, à l'affut du moindre bruit suspect. Son pelage, soyeux et fourni, se fondait dans les taches d'ombre produites par les feuilles d'arbres.

        Aïkida entendit Othar siffler légèrement dans son dos, et le loup s'approcha. Sa démarche calme, presque féline et gracieuse, rendait l'animal puissant et intimidant. Tout comme l'elfe. Il s'approchait, lentement, sûrement. Chaque pas dans l'herbe réduisait la distance sécuritaire qu'avait mise la Fille Gelée entre elle et la bête. Aïkida ne bougeait plus, impressionnée par ce sublime animal.

— Tu ne crains pas les dragons, mais tu as peur d'un loup ? se moqua Athkor.

— Je ne crains pas les dragons car je les connais. Lui, je ne le connais pas. Il lui suffit de me sauter à la gorge pour m'anéantir.

— Tu as combattu des Nhân-hos, tu as survécu. Tu t'en sors peut-être avec des cicatrices, mais tu es vivante.

— C'est bien le problème Athkor. Toutes ces blessures, bien que je tente de le cacher, me font mal. Les cicatrices sont fraîches, les bleus sont nombreux et certaines plaies n'ont pas encore cicatrisées. Les combats contre Leeroy et Tarek n'ont rien arrangé. Je ne pourrais pas battre ce loup.

Ce dernier se trouvait désormais à moins d'un mètre de la jeune fille. Le cœur de celle-ci battait la chamade alors que sa respiration se saccadait. Pas de geste brusque.

        La voix cynique et doucereuse d'Othar retentit dans son oreille alors que le souffle de ce dernier provoqua des frissons chez la jeune fille :

— Aïkida, je te présente Eshkhan, mon loup.

La jeune fille n'osait pas bouger, restant immobile en face de cet animal qui faisait sa taille, les yeux rivés dans ceux de ce dernier.

        Le jeune elfe la contourna et se plaça à côté de son animal. Il passa sa main dans l'épaisse fourrure et son visage s'adoucit. On dirait qu'ils sont liés.

— Sois gentille avec lui, sinon il te croque, avertit Othar, cynique.

— Jamais je ne pourrais monter dessus, assura la Fille Gelée.

À ses dires, le loup grogna soudainement, dévoilant de terrifiants crocs.

        Aïkida sursauta brusquement vers l'arrière. Son cœur battait la chamade alors que la sueur perlait sur son front. Elle se trouvait démunie face à cet animal impressionnant. Cette impression d'impuissance la stressait au plus haut point, elle était sur les nerfs.

— Aller c'était pour rire, sourit le jeune elfe en caressant la tête du loup qui avait retrouvé son calme. Lâche ton arme maintenant.

La jeune Ilewite avait en effet dégainé son poignard dans son sursaut. Les yeux rivés vers la bête, elle répliqua sèchement :

— Il n'y a que toi que ça fait rire. Je vais y aller avec Athkor, il est hors de question que je monte dessus.

— Tu vas le vexer, ajouta Othar en riant. Aller tu ne crains rien, range ton poignard. Tant que je ne le lui demande pas, il ne te déchiquettera pas.

Ses mots provoquèrent des frissons de terreur dans l'échine de la jeune fille tandis qu'elle essayait de calmer sa respiration.

— Fais-moi confiance, demanda calmement l'elfe en lui tendant une main.

Aïkida fixa Othar, toujours en serrant son poignard.

— S'il y a bien une chose que la Vallée m'a apprise, c'est qu'il ne faut jamais faire confiance. À personne.

— Je ne fais pas partie de la Vallée.

— Mais tu m'as jetée du haut d'un arbre.

— C'est la procédure.

— J'aurais pu plonger toute seule.

— Tu ne l'aurais pas fait.

— Tu n'étais pas obligé de me pousser sans prévenir.

— Ton cher et tendre serait mort si je ne t'avais pas précipitée.

— Ce n'est qu'un ami.

— Mais tu tenais à sa vie.

— C'est un ami c'est normal.

— Donc j'ai bien fait de te pousser.

— Non.

— Si.

— Ferme-la et aide moi à retrouver ma sœur.

Othar esquissa un sourire en coin, fier d'avoir gagné ce court échange, et répéta :

— Monte sur Eshkhan, mais avant, range ton poignard.

Le regard d'Aïkida alternait entre l'elfe et le loup. Pense à Emelï.

        Prenant une grande inspiration, la Fille Gelée finit par rengainer son poignard, sans geste brusque. Le sourire du jeune blond se fit plus sincère, et il lui tendit de nouveau la main. Cette fois-ci, la fille Ar-Feiniel la saisit, non sans hésitation.

        Avec l'aide d'Othar, Aïkida monta sur le dos du loup avec appréhension, mais constata que ce dernier n'avait pas bougé, ni même montré quelconque signe de désaccord. Après s'être assuré que la Fille Gelée était correctement installée, le jeune elfe grimpa à son tour sur le dos de son compagnon, devant la jeune combattante.

En avant.

À ces mots prononcés en elfique, le loup partit à toute vitesse dans les bois, obligeant Aïkida à se tenir à Othar, qui lui, se tenait simplement à la fourrure épaisse de l'animal.

Direction le champ de bataille.

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