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Comment ai-je pu être aussi naïve ? Je ne peux pas aimer Wayne Perkins. C'est impossible. Après tout, je suis sa principale cible à abattre. Bon, c'est décidé ; je vais réparer cette saleté de fenêtre, ce soir. Ainsi, il ne pourra plus s'introduire chez moi, comme bon lui semble. Il est préférable que je prenne mes distances avec lui. Ça m'évitera de nombreux problèmes.
Je reporte mon attention sur mon assiette vide.
— Early, tu viens ? J'ai besoin de te dire un truc. Déclare gentiment Levi tandis que tous les regards sont braqués sur elle, y compris le mien.
J'acquiesce brièvement en me levant de ma chaise, plateau en main.
— Pourquoi ne pas le dire devant nous ? Dit Phoenix, manifestement vexé de se sentir exclue.
— Problème de filles, vous ne pouvez pas comprendre. Rit-elle en s'orientant vers moi.
Les gars opinent ; ils n'insistent pas davantage pour obtenir des détails. C'est mieux ainsi. Levi et moi sommes dirigées vers le cadi afin de déposer nos plateaux repas, avant de quitter la cafétéria étant toujours autant bondé de monde. Je marche lentement, appréhendant le sujet de conversation de Levi. Elle va certainement évoquer la scène avec Ashlyn et Wayne. C'est sûr. Je souffle profondément, et m'oriente vers la sortie. C'est à cet instant que je passe à proximité des Night Warriors, dont Wayne. Aucun regard, aucune réaction. Rien, nada. Nous n'étions que des inconnues, avec de simples souvenirs communs. Et pourtant, pendant une fraction de seconde, j'avais espéré qu'il remarque ma présence. Mais, il ne l'a pas fait. Au fond, je ne lui en veux pas, bien que ça soit difficile à l'admettre. Levi s'arrête dans un coin isolé, entouré de verdures et de graviers.
— Alors, qu'est-ce que tu voulais me dire ? J'interroge d'une voix anormalement calme et posée.
— Je... Est-ce que ça va aller ? Me demande-t-elle, inquiète.
De toute manière, pourquoi je n'irai pas bien ? Sa question est douteuse.
— Oui, je vais parfaitement bien.
En réalité, un sentiment de mal-être commençait à se propager dans mon corps. Mais, en aucun cas, je ne souhaite qu'elle se soucie de mon état mental. Je vais bien. Cette phrase tourne en boucle dans mon esprit, elle résonne, comme une prière, pour me faire prendre conscience que je suis dans le déni. Non. Je ne vais pas bien. Mon cœur se serre, comme si quelqu'un l'écrasait vigoureusement pour laisser un simple tas de poussière. La scène du baiser se répète dans ma tête, et je me rends rapidement compte à quel point je suis faible. Comment ai-je pu m'attacher à lui aussi vite ? Merde. Je ne dois pas... Je ne peux pas. Wayne est une personne malveillante, Early ! Il détient une mauvaise influence. Le fait d'envisager d'avoir de l'affection pour lui : me torture. Énormément. Je dois dissimuler mon côté sentimental derrière un masque, comme je l'ai toujours fait. Wayne ne pourra plus m'atteindre. Du moins, je l'espère. Beaucoup.
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Le séjour de mon père s'est prolongé. Désormais, il est hospitalisé depuis quarante-huit jours, qui plus est, un chiffre énorme. La dernière visite que je lui ai rendu a réellement dégénéré, puisqu'il a décidé de me faire quitter sa chambre par l'intermédiaire d'un infirmier. Et, cela m'a beaucoup vexé. Je n'ose même plus aller là-bas, par peur qu'il me rejette, comme il l'a fait auparavant. C'est peut-être immature de ma part ; de refuser de prendre des nouvelles de l'état de santé de mon paternel pour une raison aussi minable, mais j'ai toujours été ainsi. Plus rancunière, tu meurs. Bref. Je ne devrais pas m'attarder davantage sur ce sujet. Mes pensées devraient être centrées sur la fête d'Halloween que je m'apprête à me rendre. Bien évidemment, je me suis déguisée, afin de m'accorder au thème. J'ai opté pour un déguisement de vampire. Simple et facile à se procurer les vêtements associés. Une tenue entièrement noir et rouge, des fausses canines, et le tour est joué !
Je sors de ma maison en prenant soin de fermer la porte à double tour, et m'oriente à grandes enjambées vers la voiture noire se tenant vers l'allée. Je prends soin de ne pas tomber à cause des talons de mes bottines, sous le regard étincelant de Levi.
— Je t'avais dit que cette robe te va parfaitement bien ! Me complimente-t-elle, sourire aux lèvres.
Je baisse les yeux vers ma tenue rouge bordeaux étant en dentelle structurant plutôt bien ma taille - je dois l'avouer, avant de converger mon regard dans ses pupilles. C'est encore nouveau de porter des robes, pour moi. Je crois que je ne vais jamais m'y habituer. Il faut savoir que Levi ne m'a pas vraiment laissé le choix de l'embarras en ce qui concerne la sélection de mon déguisement. Elle a eu un coup de cœur pour cette fameuse robe. Mais, puisqu'elle a déjà acheté son costume de Catwoman, cette dernière a insisté pour que je prenne ça à sa place, car selon elle, ceci me va mieux. Peu importe.
— Si tu le dis... J'hausse les épaules en m'orientant vers le siège se tenant à sa droite.
Sans plus tarder, on se dirige vers la fête d'Halloween se tenant à quelques minutes d'ici, ayant été organisé par un ami de Tyler. J'ignore le nom de l'organisateur, et cela n'est pas important, à vrai dire. Tout ce que je sais ; c'est que sa maison est gigantesque. C'est un bon point à savoir. Arrivée à destination, on descend de la voiture pour s'orienter vers la demeure émettant de la musique à un volume, dont je suis sûre, n'est pas sain. Mais, bon. Tout le monde se fiche de ça. J'aperçois Ian, Evan, Tyler et Phoenix. C'est à cet instant que je m'interroge sur l'absence de Jayce. Il est sûrement malade.
— Où est Jayce ? Je demande lorsque je me trouve à une distance approximativement correcte pour qu'ils m'entendent.
— Il surveille ses petites sœurs, vu que ces parents sont partis en dîner. Réponds Tyler avant de boire une gorgée de sa boisson - étant certainement alcoolisé, par ailleurs.
J'acquiesce en signe de compréhension. Par la suite, les gars commencent à complimenter nos tenues, tandis que j'examine les siennes. Evan, Ian et Tyler se sont habillés en trois mousquetaires, et Phoenix s'est vêtu d'un costume de Batman. À mon plus grand étonnement, leurs déguisements sont plutôt bien réussis.
— Quel est le nom de l'organisateur de cette soirée ? Interroge Levi en fixant brièvement la façade de la maison.
Un silence retentit.
— C'est Terence. Dit Tyler, provoquant la stupéfaction de Levi.
Donc, j'en viens à conclure que Levi connaît Terence et d'après son expression, je doute qu'ils soient de bons amis. C'est à l'entente de ses mots que Levi décide de s'éloigner pour prendre un verre, Tyler ne tarde pas à la suivre en n'oubliant pas de s'excuser de son départ brusque. Les jumeaux Stevenson décident d'aller s'amuser dans la piste de danse se trouvant à l'intérieur. Par conséquent, il ne reste plus que Phoenix et moi.
— Qu'est-ce que t'en pense de Tyli, c'est mignon, non ? Phoenix tourne brusquement sa tête vers moi, sourire aux lèvres.
— Mais, de quoi tu parles ? Je fronce les sourcils en signe d'incompréhension.
— Bah, Tyli pour le shipname de Tyler et Levi. Cela sonne comme une évidence pour lui, pendant ce temps, on adosse contre le mur de la demeure de Terence.
Nous sommes loin des regards indiscrets et de la musique, bien que nous pouvons toujours entendre les échos d'une chanson. En voyant le visage, plus que sérieux de Phoenix, je ne peux pas m'empêcher de sourire
— T'es vraiment irrécupérable.
On discute entre des éclats de rire, tout ça, dans la bonne humeur. J'adore sa compagnie. Bien que je le connais depuis près de deux mois, je le considère déjà comme le frère dont je n'ai jamais eu. Excentrique, farfelu et drôle. Je l'aime beaucoup. Alors que je commence raconter une anecdote de ma vie lorsque j'habitais à San Francisco, un élément m'interrompt ; le grognement de plusieurs motos. Ce sont les Night Warriors, j'en suis sûr. Oh mon dieu. Il ne faut pas que je croise Wayne ! J'ai réussi à l'éviter pendant près de trois semaines, il est hors de questions que je détruise tous mes efforts à néant. J'oubliais ; puisque ma fenêtre est réparée, ce dernier ne peut plus s'introduire dans ma chambre, en pleine nuit. Les deux premières semaines ont été assez compliquées, étant donné qu'il persistait à dormir chez moi, quitte à rester des heures dans le jardin. Mais, au bout de la troisième semaine, j'imagine qu'il a abandonné. Wayne n'est plus venu. Bien que je le croise souvent à la cafétéria, on ne se parle pas. En effet, nous agissons comme des inconnus le feraient. Ceci est probablement dû parce qu'il veut préserver sa putain de réputation, ou une merde dans l'genre. Bref. Je m'en fiche - ou pas. Tout ce que je sais, c'est qu'il est capable d'engager une discussion avec moi, seulement hors de l'école ou bien, loin des regards parasites de certains élèves. Or, actuellement, nous ne sommes pas dans l'enceinte de l'école et les seules personnes à mes côtés sont Phoenix et quelques alcooliques complètement ivres morts.
Je pose mes mains sur les épaules de Phoenix afin de le détacher du mur, pour pouvoir le placer face à moi. De ce fait, il pourra me cacher des nouveaux arrivants. Étonné, il ne comprend absolument pas mon geste. Mes mains sont toujours sur ses épaules et la distance entre nous pourrait porter à confusion.
— Ne bouge pas. Wayne ne doit pas me voir sinon, je suis foutue. Je chuchote légèrement, ses sourcils sont haussés à l'entente de mes propos.
— Tu veux dire, Perkins. Wayne Perkins ? Il reste perplexe.
— Shht ! Les Night Warriors ne vont pas tarder à... les voilà. Dis-je en voyant le groupe de garçons plus les uns que les autres.
Par pur réflexe, Phoenix se retourne pour les voir. Seigneur, qu'il est con ! À l'aide de ma main, je place ma main sur son menton pour que son visage soit rivé vers le mien. Mon teint devient blafard lorsque je les vois arriver tels des mannequins renommés, leurs démarches sont si stylées et les auras qu'ils dégagent sont, tout simplement, indescriptibles. Bon sang, ces gars sont des dieux. Enfin, ils en ont tout l'air. Mon cœur bat à une vitesse grandiose. Mes yeux sont ancrés sur Wayne. Merde... Je le maudis ;
Lui et son sourire attrayant.
Lui et ses yeux vert émeraude.
Lui et sa voix suave.
Je le déteste tellement de me faire vivre toutes ces émotions inimaginables. Bordel de merde. Wayne représente le danger incarné. Ne tourne pas la tête. Je prie intérieurement pour qu'il ne me voie pas. De toute manière, il se fiche de moi, non ? Ashlyn est là. Plus attrayante, plus sociable, plus drôle, plus riche ; que moi. J'entends désormais leurs voix rauques. Ils sont en pleine discussion.
— Pas mal, la déco. Rit l'un d'eux. Même leur putain de rire est attrayant. Décidément, il faut que j'arrête avec les jurons.
— Donne-moi une clope, Kayden. Déclare une voix plus grave que les autres, légèrement cassante.
— Tiens. Elle s'appelle revient, tu m'en dois une dizaine, mec.
— T'inquiète. Pendant ce temps, ma respiration est saccadée, tout comme celle de Phoenix. Nous sommes comme, paralysés.
Et, zut alors ! Quand vont-ils entrer dans cette saleté de maison ? Je n'arrive pas à croire que je me tiens seulement à quelques mètres de lui.
— Fais chier. J'ai oublié mon briquet ! Reprit le gars à la voix grave.
— Va demander au couple, là-bas. C'est Brendon, j'en suis sûr.
Je ne respire plus. Nom de dieu. Un blondinet s'oriente vers nous, tandis que je suis à deux doigts de m'évanouir. Il ne manquait plus que ça. Je serre les poings. Il ne faut absolument pas que j'agisse sur le coup de la panique, cela ne pourrait qu'aggraver la situation. Le pire dans tout ça est que je connais la personne qui s'avance vers moi, du moins, de vue. Il s'agit de Carter. Ce dernier était présence lors de mon heure de retenue et à la piscine.
— Excuse-moi, vous n'aurez pas un briquet ? Dit-il.
Et là, c'est plus fort que moi. Je m'accroupis subitement, prise de panique.
— Non, désolé. Répond Phoenix, avec hésitation.
Ledit Carter vient probablement de remarquer ma réaction plutôt étrange puisqu'il ajoute ;
— Oh, euh... Elle va bien ?
— Non, enfin si. Je sais pas. Phoenix est tout aussi stressé que moi, je présume. Je crois qu'elle s'est évanouie, rien de grave.
Il n'a quand même pas dit ça... Ah si, en fin de compte. Nous sommes vraiment des cas désespérés. Alors que je m'apprête à me lever pour ne pas que Carter pense que je suis dans un mauvais état, celui-ci prononce une phrase qui provoque des millions de frissons en moi.
— Venez m'aider, les gars ! Cette fille vient de s'évanouir.
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désormais, je vais poster plus doucement afin que je puisse me consacrer à mes deux autres fictions (The Bad Boy & Lovely Voice) qui apparaîtront plus tard sur Wattpad! :)
plus on s'approche des chapitres 40-50, plus mon retard va apparaître. désolée!
PEACE. Xx