52 ~ Douceur | douce heure

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- ON REVA AU RESTO ? demandais-je surexcitée !
- Nan, me répondit Hugo.
- Si ! s'exclame Antoine.
- Bon... allez ! Sapez-vous bande de singes !
- Tu insultes les singes là !
- Bande de ... Cette phrase n'aura pas de fin !

Giu sur les épaules de son père, Anna accrochée à mon cou et Arman la main dans celle d'Antoine, on se dirige donc vers un restaurant posté sur une plage. Un joli petit restaurant aux différentes teintes de bleus et blanc. On entre et un serveur nous fait patienter sur deux tables hautes dans un coin, pas très loin du bar. Un peu comme le restaurant où je travaille mon espagnol. Ce même serveur nous apporta des amuses-bouches et nous expliqua ce dont il s'agissait :
- Sur un petit toast de pain légèrement épicé, vous avez une fine tranche de saumon avec des goutte de sauce soja concentrée. 
Woaw ! C'est léger mais excellent ! Ensuite, il nous apporta des menus, et nous demanda si nous voulions des boissons.
- Auriez-vous la carte des vins s'il-vous-plait ?
- Bien sûr, je vous apporte ça de suite !
Et il revient avec une carte qu'il donna à Marine. Je jette un regard par dessus son épaule et lis. 
- Celui-ci, est excellent ! Le Moscado d'Asti ! En général pour accompagner les desserts, dis-je.
- Okay, on en demandera pour le dessert alors ! D'autres recommandations ?
- Là, je sais pas trop, les autres je les connais pas vraiment...
- Celui-ci est très bon Marine, lui dis doucement Antoine en le désignant sur la carte. 
Elle sembla réfléchir un instant et acquiesça. Lorsque le serveur revint, on lui commanda nos plats ainsi que le vin rouge recommandé par Antoine. Il nous amena ensuite à une table proche d'une des double portes vitrées qui donnait sur la terrasse du restaurant. Une serveuse accoure nous posa les couverts d'entrées et une boîte ouverte de pain. Anna je jeta dessus !
- C'est vrai que le pain en Angleterre c'est pas la même histoire... Vous n'aviez pas trouvé un boulanger français pas loin de chez vous ?
- Si, mais il est parti en vacances avant qu'on vienne ici, donc ça fait un moment qu'on a pas mangé de pain, expliqua Hugo. 
Rapidement les entrées arrivèrent. Magnifique dressage ! Et exquis ! Rien que ça déjà ça en envoi plein les papilles !
- C'est vraiment super bon !
- Je vais mourir en retournant en service ! Après avoir aussi bien manger !
- T'inquiètes je te préparerai des bons petits plats à la Griezmann Familia pour tes retours !
- T'es adorable !
Arman et Anna-Rose ont commandé des plats adultes pour goûter et Giu a prit un menu enfant, mais même lui à l'air délicieux !
La table est débarrassée, et les couverts des plats arrivent. Le sommelier arrive et nous présente le vin rouge qu'Antoine nous avait recommandé. Suivit par les plats eux-mêmes. Wow ! C'est d'une beauté sans pareille ! Et quel goût ! Les associations sont parfaites ! 
- je ne vais pas m'en remettre, souffla Marine, c'est tellement... tellement...
- Délicieusement exquis ! 
- Merci Antoine ! C'est exactement ça !
Les enfants sont ravis de leur choix, le cadre est magnifique, le service est génial, c'est cosy !
Pour le dessert, on commanda aussi le vin blanc pétillant qui plu énormément à Marine et Antoine. 

En sortant du restaurant, je retire mes chaussures et m'avance vers le sable. Les enfants courent vers l'eau et s'arrêtent au bord pour reculer le plus rapidement possible pour ne pas être mouillé. 
- ça va ? Tu avais l'air un peu absent ce soir... demandais-je à Hugo lorsqu'il s'arrêta à ma hauteur. 
- On marche un peu ?
- Allons-y. Qu'est-ce qui ne va pas ?
- J'ai eu vraiment peur hier. Je pensais que tu allais mieux...
- Je vais mieux Hugo, je vais réellement mieux... Mais c'est comme ça que je fonctionne. J'ai accepté. 
- J'ai trop peur de te perdre Katherine.
- Tu es la personne que j'aime le plus au monde, Hugo. Tu es littéralement tout pour moi. 
- Et si tu ne reviens pas d'un déploiement ?
- C'est que c'était mon chemin. C'est là que mes étoiles m'auront guidées et les tiennent continueront de te guider à travers la nuit noire.
- Kath...
- Je t'aime Hugo. 
- Comment je ferai ?
- Tu as Marine et les filles, tu vis de ta passion, donnes ta rage dans le foot, et apprécie chaque instant que tu vis car rien n'est éternel, tu le sais. Extrais le bonheur de chaque instant que tu apprécies et rappelles-toi que tout passe et trépasse, même la douleur.
Il s'arrêta. Alors je m'arrête et me tourne vers lui.
- Tu es fort, bien entouré, tu survivras, tu sera d'autant plus fort. Je ne dis pas que ça sera simple et qu'en trois semaines se sera fini, ça peut prendre plusieurs mois, voire quelques années, mais ça passe. Le temps et l'oubli apaisent les brûlures, même si les cicatrices ne disparaissent jamais. Mais, "les cicatrices c'est pour se rappeler qu'on s'en est sorti", non ?
Il se jette dans mes bras, niche sa tête dans mon cou et inspire profondément.
- Si t'as besoin de pleurer, vas-y, je suis là, c'est pas bon de réprimer ses émotions.
Son dos s'affaissa. Je l'entoure des mes bras alors qu'il ressert les siens autour de moi. 
- ça ira, ça ira...

Une permission ~ Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant