20 ~ Mais on peut y prendre goût

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Je me débrouille pour m'assoir puis m'allonger dans l'herbe. Antoine s'assure que je ne me fais pas mal en descendant et m'imite. Je soupire.
- J'ai peur d'avoir fait une erreur.
- Hein ? répondit il spontanément. Quand ?
- Hier soir...
Je parle à demi-mot, je ne me confie jamais, c'est étrange et nouveau pour moi.
- Mais quelle est cette erreur ? demande-t-il.
- J'ai peur que t'avoir embrassé soit une erreur... finis-je par souffler. Pour ta carrière, pour toi... Pou
- Chut ! me coupa Antoine.
Je le regarde, incomprise.
Il s'incline vers moi et m'embrasse. J'ai un temps de réaction avant d'approfondir ce baiser. A bout de souffle, on se sépare de quelques infimes millimètres. Je sourie, il sourit.
- Je ne savais même pas si tu étais consentant ! murmurais-je.
- Et là ? me demande-t-il.
Je l'embrasse de nouveau. Il m'enlasse. Je n'ose bouger, c'est comme mille petites bulles de chaleur qui explosent dans mon ventre. Je m'y sens en sécurité. C'est quelque chose de tout nouveau pour moi.
- C'est la première fois que je me sens aussi bien avec quelqu'un... autre que mon frère.
- C'est à dire ?
- C'est la première fois qu'avec un garçon, je ressens ce genre de choses et où je me sens en sécurité...
- Tu n'as jamais été en couple ?
- Si, une ou deux fois, mais rien.
- Il y a une première fois à tout ! lança Antoine.
- Et il se peut que j'y ai pris goût ! riais-je.
Il m'embrassa de nouveau.
- J'étais inquiet de ne pas savoir où tu étais aujourd'hui ! Théo aurait bien voulut te revoir...
- C'est vrai ?
Il acquiesce. Je repense à la journée du premier match des bleus... Je ne me suis toujours pas expliquée.
- Je ne t'ai toujours pas expliqué ce qu'il s'est passé avec mes parents non ? Je vais commencer depuis mes 17 ans.
- Je suis tout à ton écoute, annonce Antoine.
- Le jour de mes 17 ans c'est le jour où mon calvaire a commencé avec mes parents. Le jour de mon anniversaire, j'ai annoncé que je voulais devenir militaire et que sur les deux dernières années, jusqu'à mes 18 ans j'ai fais beaucoup de stages avec eux !
Depuis ce jour la c'est la guerre entre nous... Je continue mon récit sans omettre les détails les plus sombres comme je lui avait promis.
Mes yeux se remplissent de larmes, je fais tout ce que je peux pour les refoulées, mais raconter cette histoire retourne le couteau dans la plaie et j'ai l'impression que mes géniteurs me retrahissent... Les larmes finissent par dévaler les joues, j'ai des frissons de froid, je tremble... D'un coup je suis fatiguée, lassée de cette vie de famille...
Antoine me serre dans ses bras, son t-shirt devient humide là où ma tête repose. Il caresse mes cheveux et trop fatiguée, je finis par fermer les yeux.

Je me réveille dans mon lit. Enfin non, ce n'est pas ma chambre, des affaires traînent par terre, un odeur flotte dans l'air... c'est l'odeur d'Antoine. Que fais-je dans sa chambre ? Je cherche à savoir l'heure. Je n'ai pas ma montre, mais un téléphone est posé sur la table de chevet. J'allume l'écran, c'est le portable d'Antoine avec une photo de ses parents, Maud et Théo en verrouillage. Il est 11h20. J'essaie de me souvenir de la veille : j'ai dû énormément dormir entre 19h30 et 11h20... D'ailleurs, si je suis dans sa chambre, où est il ? Je relève ma tête comme si je m'apprêtais à me lever, mais je la laisse retomber sur l'oreiller.

J'ai dû me rendormir car il est maintenant 11h47 d'après le téléphone d'Antoine. Une porte s'ouvre et laisse apparaître un Antoine aux cheveux mouillés sortant de la salle de bain.
- Ça va Katharine ?
- Oui je crois... C'est un peu brumeux dans mon esprit mais ça va.
- Tu te souviens de se qu'il s'est passé hier ?
- Oui, absolument de tout, t'inquiètes pas ! lui sourie-je à moitié.
- Tu as finis par t'endormir sur mon épaule et comme ta chambre était fermée je t'ai amené ici !
- Merci !
- Tu as faim ? Ça va être l'heure de manger !
Je me redresse doucement et tente de me mettre debout. Antoine se retourne pour m'apporter ma chaise roulante et se fige.
- Tu... tu arrives à tenir debout ? s'exclame-t-il.
- Oui, mais marcher est encore trop douloureux.
Je m'assois sur la chaise et on prend la direction de l'ascenseur.
- Tu te souviens vraiment de tout hier soir ?
- Comment pourrais-je oublier une sensation si chaleureuse et des paroles si affectueuses ?

Il sourit. On descend dans la grande salle de l'hôtel : blanche avec des guirlandes aux couleurs de la France pendent aux côtés des murs, les tables de bois sont couvertes de nappes blanches, les sièges sont en cuire blanc marbré... La grande cheminée, inactive en été, est en marbre blanc, la cuisine est ouverte sur la grande salle, et même en cuisine la majorité de l'équipement est blanc. Mes yeux sont noyés dans cet océan blanc, et j'en reste à mon tour figée.

- Katherine ? Ça va ? s'enquit Antoine.
- Je n'avais remarqué à quel point c'est magnifique... murmurais-je admirative.
Il me choisi une place, et il se mit à côté. Trente secondes après, les autres joueurs arrivèrent. Hugo se mit donc de mon autre côté, en face de lui Paul, à côté de Paul Letizia et entre Letizia et mon frangin Kate.

- Ça va Kath ? On ne t'a point vu ce matin..., demande Kathleen.
- J'étais très fatiguée et je le suis réveillée tard ce matin, expliquais-je. Comment vous allez vous tous ? contrais-je.
- Bien, l'entraînement est fatiguant, mais bon, on y prend plaisir alors... répondit Hugo.
- Hé tu étais avec Kathleen, pas avec Leti donc te plains pas ! s'exclame Paul.
- Je ne me plains pas, je réponds à la question... rit mon frère.
- Et puis, je suis pas si terrible que ça ! dit Letizia.
Kate toussa, Paul s'étrangla avec son verre d'eau et Antoine vit un fantôme... Du moins il en avait l'expression.
- Me regardez pas comme ça j'ai rien fais ! Bon, d'accord, je suis peut être exigeante mais c'est pour vous menez à la victoire ! plaida-t-elle coupable.

Ma main attrapa celle d'Antoine sous la table.
- A l'armée on vous apprend pas un sport de combat, on vous apprend à vous battre, citais-je SCOTT.
Je puisais ma force en Antoine, via notre contact. Je ne suis pas de nature très tactile (sauf peut-être avec mon frère et Kathleen), donc chaque contact, en particulier avec Antoine, est essentielle et important.

Salut mon p'tit pote de wattpad !

MERCI : GRÂCE A VOUS ON EST A PRESQUE DE 5K EN DEUX MOIS ! C'EST JUSTE ÉNORME, JE ME SUIS APPROCHÉE DU 1K SANS JAMAIS LE PASSER ET LÀ EN UN PEU MOINS DE DEUX MOIS ON ATTEINT LES 5K ! MILLE MERCI DE TOUT MON CŒUR 😍😘
Le chapitre t'a plu ? Tu penses quoi de la conversation entre Antoine et Katherine ?
Je te souhaite une bonne rentrée (dis-moi en commentaire en quelle classe tu entres et en quelle filière si tu passes en première ⬇️ personnellement je passe en première S).
La suite au prochain épisode... Dimanche !

Une permission ~ Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant