39 ~ Ne me mens pas s'il te plait...

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Lisez en bas il y a une petite question pour la suite ;)

Italie, toscane ; jour 1

Antoine a assez bien dormis, mais c'est moi qui a fait une insomnie. 4h37. Doucement je me lève pour ne pas réveiller Antoine. J'enfile une veste, passe dans la chambre d'à côté voir Arman, il dort, puis je descends à la salle de sport de l'hôtel. 

Après deux heures de sport, j'en peux plus, et il n'est que six heures et demie. Vu le temps que j'ai devant moi, ainsi que le décalage horaires, je décide d'appeler mon amie de la navy. Allongée sur un banc de la salle, personne ne devrait se pointer trop tôt ici.

- Kath ?
La voix d'Arman me surprends. Plongée dans mes pensées depuis la fin de l'appel, le téléphone posé sur moi, mes yeux perdu au plafond...
- Oui Arman ?
- Je savais que je te trouverai là. Antoine s'est réveillé.
- Okay. J'arrive. Merci Sweetheart !

Il a encore l'air très fatigué.
- Hey, comment vas-tu ?
- Bien... Ca va...
- Ne me mens pas s'il te plaît. Tu as l'air très fatigué, tu dors pas super bien... Que se passe-t-il Antoine ?
- Rien. Rien de grave.
- Antoine, tu sais que je suis là pour toi quoi qu'il arrive...
- Tu ne peux pas dire ça Kath...
- Et pourquoi Antoine ?
- A tout moment on t'appelle et tu t'envoles pour un pays instable où à chaque instant tu risques ta vie...
- Pour sauver celles de plein d'innocents, dont la plupart sont des enfants... Pour leur offrir un quotidien un peu moins sous pression, qu'ils ne craignent plus de se faire exploser par une bombe parce qu'ils vont à l'école...
- Et si toi tu sautais ? 
- Tu connais mon avis là dessus Antoine. Tu sais que ma vie n'est rien à mes yeux comparée à celles des autres...
- Comment peux tu dire ça ? Katherine ! Tu as une famille ! Hugo, Marine, Anna-Rose et Giuliana, Arman, moi ? Ne sommes nous donc rien à tes yeux ? Katherine ? sa voix se brisa.
- Si, bien au contraire, dis-je calmement, vous êtes ma raison de croire encore en ce monde. Mais, toi, Hugo, Marine et les filles, vous avez tout dans votre vie, eux, ils n'ont rien. Antoine, je t'aime ! N'en doute pas ! Mais...

Son téléphone sonna. Maud, de nouveau.
- Réponds, je ne sais pas qu'est-ce que c'est, mais c'est important. Et elle, elle a besoin de toi, et c'est ce qui importe le plus à cet instant. Réponds Antoine, dis-je en quittant la chambre.

Il est encore tôt mais je pars faire un tour dans la ville. Marcher sans but, écouter le chant des oiseaux quand personne n'est encore dehors. Déambuler sans savoir où aller, regarder les rayons de soleil darder dans le ciel une jolie couleur vermeille. 
Une jolie boulangerie est en train de remplir sa vitrine. Je m'arrête un instant puis décide de rentrer. Je prends deux viennoiseries dans deux petits sacs en papier. Dans la poche de mon sweat, je trouve un stylo et écris sur l'une des deux poche :
Je suis désolée, je sais que tu es à cran ces derniers jours, je n'aurai pas du partir sur cette direction ni même insister comme ça. Je sais que quelque chose ne va pas, et je sais aussi que parler fait du bien, ça délaisse d'un poids qu'on ne porte plus seul. Ne laisses pas ce poids te ronger... et quand tu seras prêt à en parler, je serai là. 
Et appelles Hugo, ça te fera du bien aussi. Enfin si tu es prêt.
Je t'aime, n'en doute pas, Katherine.

Je retourne à l'hôtel, passe d'abord dans la chambre d'Arman, il n'y est pas, je lui laisse son croissant sur sa table de chevet. Ensuite à la chambre que je partage avec Antoine, il n'y est pas non plus, alors je lui laisse aussi. 

Je retourne me balader, mais cette fois ci dans le centre historique de la ville. 


Point de vu d'Antoine

En remontant du petit-déjeuner avec Arman, je trouve un sachet de boulangerie avec un mot écrit de la main de Kath. Je le lis, sa voix résonne à l'intérieur de moi. 
Sur son conseil, de tout façon je n'ai rien d'autres à faire, j'appelle Hugo.
La sonnerie retenti plusieurs fois, mais il finit par décrocher.
- Antoine ?
- Salut Hugo, dis-je d'une petite voix.
- Antoine ça va ? Tu n'as pas l'air d'aller bien...
- Bof... ça va pas trop côté famille. Et Kath l'a deviné et on s'est disputé.
- C'est elle qui t'a conseillé de m'appeler non ?
- Oui...
- Okay. Vous vous êtes disputé à cause de l'armée j'imagine ?
Je lui explique la conversation de ce matin.
- Ce qu'elle fait avec l'armée, ces enfants qu'elle aide... c'est sa raison de vivre. Elle a eu beaucoup de difficultés à trouver sa place dans notre famille, et auprès de nos parents elle ne l'a jamais trouvé. Là, elle est à sa place, elle se sent utile. Et après ces 18 années dans une famille où elle ne trouvait pas sa place, entrer à l'armée c'était vraiment très important. ça a changé quelque chose en elle... elle était plus calme, et contrôlait mieux ses accès de colère ou ses émotions fortes... ça a été sa libération ! Elle a du apprendre à se la fermer quand elle était jeune, l'armée lui à apprit à l'ouvrir... ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. Mais aujourd'hui elle a une vocation, et c'est plus important que sa propre vie, puisque sans sa vocation elle n'est plus rien... Tu te souviens le moment down qu'elle a eu pendant sa rééducation ?
- Oui, ça avait été difficile de la convaincre de persévérer... je me souviens oui
- Elle ne se sentais plus évoluer sur sa rééducation, et elle voyait sa carrière militaire s'éloigner d'elle. On lui retire ça, c'est lui retirer une part de son identité. Antoine ? Je sais pas à quel point elle te fait confiance, donc je ne t'en parlerai pas de manière directe, mais elle t'en parlera si le sujet vient et qu'elle est assez confiante... mais si jamais il lui arrivait quelque chose d'assez grave pour qu'elle ne puisse plus exercer,
- C'est a dire ?
- Par exemple si du à une intervention, elle devient paraplégique... ou pire, un légume... elle ne veut pas continuer.
- Hugo, q'est-ce que sa veut dire ?
- Je ne peux pas en dévoiler plus Antoine, ce n'est pas à moi de le faire. Ne la force pas à te parler, mais sache que quand elle s'ouvrira il faudra que tu soit présent... Tu ne peux pas faire grand chose de plus pour elle, si ce n'est attendre qu'elle soit prête. Comme elle, elle restera dans l'ombre jusqu'à que tu sois prêt... Mais soit patient avec elle, et compréhensif sur ce qu'elle ne t'explique pas tout de suite. Elle me confit beaucoup de choses, mais ça met toujours du temps à venir, et toujours à sa manière... Ne la brusques pas, elle viendra à toi quand elle sera prête...


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Une permission ~ Antoine GriezmannUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum