41 ~ Maud. Urgence. Fonce.

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Le film a été un coup de cœur pour Arman. 
- Antoine ? Qu'as-tu pensé du film ?
- Pourquoi Mani *** **** ? Je suis pas d'accord ! Et Cassel il me fait peur avec ses rôles de ********... (pas de soucis de spoiler sur un super film - allez le voir !)

- Tant qu'on est en Italie, on peut manger des pizzas encore ce soir ? demanda Arman.
- Yes  Sweety ! Antoine ? Pizza ce soir ?
- Parfait !

Rendez vous au restaurant, Arman est super content de pouvoir manger des pizzas ! 
- Kaaaath ? Est-ce que je peux goûter la tienne aussi s'il-te-plaît ?

Je fais échange d'un quart de ma pizza avec un quart de la sienne. Et je vole une part à Antoine.
- Mais ?! C'est pas vrai ! Katherine !
- Désolée, elle était trop appétissante ! Tiens, pour me faire pardonner ! lui répondis-je en lui tendant une part de la mienne.
- Mouais... que je t'y reprenne pas hein !
- Tu vas avoir du mal mon cher !

Alors qu'Arman détourne l'attention d'Antoine, je lui pique son portefeuille. De base, je voulais juste attraper sa carte bancaire. Je tombe sur sa carte d'identité... Oh, oh, oh...! Antoine, Camille, Norbert Griezmann si ça c'est pas du dossier ! Doucement je reglisse son portefeuille dans la poche de veste. 
- Dis-moi Antoine Camille Norbert Griezmann...
- Comment tu sais ça toi Katherine Elizabeth ?
- Mon p'tit doigt m'a dit... dis'je en levant le petit doigt.
- Non mais c'est pas vrai ! Si c'est Théo Sylvestre qui a balancé ça il va m'entendre !
- Il n'a rien a voir dans l'histoire mais c'est gentil de m'avoir fait cadeau de ses seconds prénoms !

Je me lève, ma carte en main et annonce :
- Je vais payer.
- Ah non ! C'est moi qui paye t'as vu l'addition ? C'est pas avec ton salaire de major que tu peux te permettre des écarts comme ça Katherine !
- Ein, ein, fit-je en secouant la tête. 
Antoine attrape son portefeuille et court derrière moi. Il se précipite au comptoir sans que je me presse, et en jetant un coup d'œil à Arman, je le vois rire. Il ouvre son portefeuille tandis que je tends déjà ma carte au barman.
- Non, attendez ! Prenez la mienne ! lance Antoine avant d'écarquiller les yeux. Elle est où !?
- Ca fait rien, encaissez la mienne, on s'arrangera entre nous après, souris je au barman.
- Nan Kath, j'ai perdu ma carte !
- Arrête de dramatiser Chou, dis-je avec une voix compatissante. 
Quand le barman me rend ma carte, je sortis celle d'Antoine de ma poche arrière et la lui brandi sous le nez.
- elle est juste là !
- Katherine ! J'ai eu peur là !
- Va falloir t'habituer à mes conneries !

On marche dans la ville en empruntant des rues au hasard pour retourner à l'hôtel. Fatigués, quand on arrive à l'hôtel on part directement dormir. Antoine me demande de lui masser le dos, et on part sur une conversation assez philosophique c'était rigolo. Ensuite, Antoine commence à s'endormir et j'attrape mon livre pour continuer de lire un peu avant de dormir.

La nuit était déjà bien avancée quand je suis réveillée par un son. Le téléphone d'Antoine sonne. Mais il est tellement fatigué que ça ne le réveille pas. Je vérifie que le numéro est un contact et que ce ne soit pas un fan qui ait trouvé je-ne-sais-comment son numéro. C'est Maud. Sans hésiter, je décroche.

- hey Maud. Antoine ne s'est pas réveillé, je le réveille. 
- Merci Katherine.
Sa voix est éteinte.
- Je ne sais pas ce qui ne va pas, Antoine ne me parle pas. Mais fais le parler, peu importe si c'est toi ou quelqu'un autre, mais il est en train de s'étouffer... S'il te plaît...
Elle ne répond pas. Mais elle n'en a pas besoin.
- Et si après tout ça tu as besoin de décharger, je serai là si tu veux, c'est important de décharger quand on gère tout Maud... Et n'oublie jamais que tu es aimée, ça aide à traverser les moments difficiles, ça donne un dernier but auquel toujours se raccrocher...

Antoine se réveille enfin.
- Darling, c'est ta sœur, lui dis-je en l'embrassant sur le bord des lèvres.
Ses yeux s'ouvrent clairement.

Il prend le téléphone que je lui tends et il s'apprête à quitter la chambre.
- Non, reste assis t'es trop fatigué et dernièrement t'étais pas en forme, on est au milieu de la nuit. Tu sais où me trouver si tu as besoin après de toute façon.

Je ferme la porte derrière moi. Je m'adosse un instant à la porte. L'envie de me laisser glisser contre elle m'assoir au sol contre la porte est grande, mais je pourrai surprendre des bribes de conversations entre Antoine et sa sœur,  ce qui n'est pas respectueux. Je prends alors l'escalier de service et monte sur le toit. Arrivée en haut, je m'allonge et contemple l'immensité des cieux. Cette immobilité fantomatique, ce calme impérial, ce superbe manteaux bleu roi couvert d'étoiles scintillantes... j'ai toujours aimé observer le ciel. Me perdre dans cet espace sans limites. Le ciel est assez bien dégagé en plus se soir, et la lune ne camoufle pas trop les étoiles par sa lumière baignante... C'est joli. Une agréable beauté que j'aime contempler depuis les toits. Ou sans la pollution lumineuse des villes dans les champs en campagnes, c'est encore plus déstabilisant ce contact avec la Terre et cette magnifique immensité au bout du regard.
Les soirées passées dans les champs avec Hugo lorsqu'on dormait chez nos grands-parents... Parfois ces moments d'insouciances, d'innocence me manque... J'ai pu partager quelques moments avec Hugo au cœur de sa vie, avec la compétition, mais ça n'a rien à voir avec ces moments où il est là, allongé sur l'herbe humide et fraîche à côté de moi, ou assis au bord d'un toit sous une fine pluie, une brume ensevelissant les rues de la ville...
- Est-ce que ça te manque aussi Hugo tous ces moments ? murmurais-je. Moi ça me manque tout ça... 
Une larme coula.

Le vent se leva un peu et des nuages arrivèrent... Comme annonciateurs. Je sentais. Je savsis.
La porte d'accès au toit s'ouvrit. En me redressant j'y devine la silhouette d'Antoine, vacillante, fragile. Je me lève et me précipite vers lui. Le vent le fait frissonner. Je retire ma veste et la lui pose sur les épaules. 
- Je sais pas quoi faire... 
- Je comprendrais que tu ne veuilles rien me dire parce que c'est compliqué pour toi, mais si tu ne me dis rien, je ne vais pas pouvoir t'aider Darling.
- C'est ma mère, elle est malade. Elle qui n'est jamais malade... Là ça a frappé fort...
- J'imagine.. Et son état s'est dégradé ?
- Oui... Les médecins n'arrivent pas à trouver ce qu'elle a, ils viennent de la placer en soins palliatifs... 
- Qu'est-ce que t'attends Antoine ? Fonce récupérer tes chaussures et tes papiers ! Je te commande un taxi et je te trouve le premier avion à destination de Lyon. 
- Kath...
- Non, Antoine c'est ta mère, elle t'aime et tu as si peu de temps avec elle, ne gâche pas se temps précieux !
Je ne lui laisse pas le choix et je l'attrape par la main pour redescendre avec lui. Arrivés à notre chambre, je lui attrape ses baskets et les lui pose au pied du lit. Il s'assoit et commence à les enfiler lentement. Pendant ce temps j'attrape mon téléphone et mon ordinateur. Je rappelle la compagnie de taxis qui nous avait conduit de l'aéroport jusqu'à l'hôtel et regarde les avions en direction de Lyon les plus tôt.
- Elle est dans quel hôpital ? demandais-je.
- Elle était sur Paris, et ils viennent de la ramener à la maison avec une équipe de soigneurs à domicile.
- Okay, je te prends un billet de train pour aller chez toi depuis l'aéroport.
- Pas la peine, je vais prévenir Maud de venir me chercher.
- Ca va aller ?
- Je tiendrai le coup...
- Quand je rentrerai j'irai sur Paris comme ça je pourrais descendre rapidement si tu as besoin.
- Viens directement. 
- Je serai là demain soir.
- Merci.

Il s'apprête à attraper sa valise.
- Je m'occupe de tout. Le taxi va arriver, descendons, je m'occupe de tout, toi tu va rejoindre ta mère.

En bas, à l'entrée de l'hôtel, le taxi l'attend. Je l'embrasse une dernière fois, l'enlace et le pousse vers le taxi.
- Et ta veste !? s'exclama-t-il en tentant de la retirer.
- Gardes-la. Je serai avec toi. Si t'as froid. Si tu veux dormir... Je serai là. A demain. Te amo.
Je ferme la porte et lance un regard au taxi pour lui dire de partir. Et la voiture file au loin dans la nuit.

De retour sur mon ordi, je télécharge le billet d'avion et le lui envois par mail.
Hey Darling, ton billet d'avion est dans ta boîte mail. Te amo Antoine 

Ensuite je m'allonge sur le dos sur le lit, les draps totalement défaits, vide... Les mains derrières la tête, je regarde la lumière des lampadaires de la rue se refléter sur le plafond.




Hello mon p'tit pote de Wattpad !

Sorry de mon inactivité.... Grosse pression avec les cours et surtout plus du tout de temps... Mais voilà !! Ce soir j'ai réussi a finir ce chapitre et j'espère qu'il t'aura plu :)

N'hésite pas à me laisser un commentaire j'adore lire vos réactions et discuter avec toi !
Et tu peux te glisser dans mes dm aussi si tu veux 

Bon je te laisse, je suis explosée et demain j'ai encore trop de cours à travailler... On se retrouve bientôt pour savoir comment Isabelle va ;)

Une permission ~ Antoine GriezmannWhere stories live. Discover now