49 ~ Décompensation

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- J'ai la tête qui tourne... Ma vue est tacheté, j'entends plus de mon oreille droite...
- Wo ho ho Katherine ! s'écria Hugo en se précipitant à temps pour réceptionner sa sœur et amortir la chute de sa tête.
Qu'est-ce qu'il se passe ?!
- Hugo ? l'interpellais-je inquiet. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?!
- Elle vient de faire une sorte de décompensation, me répondit Marine. Ça va aller... Ça lui arrive, rarement, mais quand elle est soumise à un énorme stress sur un long moment, qu'elle dort peu, déjà que sans stress ou insomnie elle peut ne dormir que quelques heures par-ci par-là comme elle le sent... Son corps vient de lâcher, mais quand elle se sera reposée elle ira encore mieux ! Ne t'inquiètes pas.
- On devrait rentrer au bungalow pour l'allonger... 

Hugo porte sa sœur, Marine et les filles récupèrent les affaires et j'attrape Arman par la main, lui aussi inquiet que moi. Avec mon autre main de libre, j'attrape Giu et la cale sur ma hanche pour la porter. 

Point de vu d'Hugo

Katherine vient de faire une décompensation... Il faudra que je lui demande si elle en a fait d'autres quand je n'étais pas là. La connaissant, elle n'en a sûrement parler à personne, "pour ne pas inquiéter".

*souvenirs*
- Katherine ? l'appelais-je depuis le salon. Tu peux venir s'il te plait ? 
- Un problème frangin ?
- Non, juste... come on darling !
Soudainement j'entends un bruit mat. Je tourne la tête vers les escaliers, Katherine s'est effondrée dans les escaliers. 
- Katherine ! criais-je.
Alerté par mon cri, Marine et les filles déboulèrent à toute vitesse. Je m'élance en courant vers elle. Sa tête a cogné une marche et sa nuque pil sur le bord ! Paniqué, je regarde Marine d'un regard désespéré.
- Si ça a touché quelque chose dans sa colonne il vaut mieux que ce soit des professionnels, me dit-elle. 
Elle sort son téléphone et appelle directement. Je reste près de Katherine pétrifié.
- Hugo, vérifies son pouls radial !
Je la dévisage, c'est quoi le pouls radial ?
- A son poignet, m'explique-t-elle.
Je m'exécute. Je le trouve pas. Je bouge légèrement mes doigts, espérant que je les avais seulement mal placés ! Je les rebouge encore un peu. JE L'AI !
- Il est très faible, mais présent, dis-je à Marine, soulagé.
Elle transmet l'information. 
- C'est bon signe Hugo, c'est peut-être comprimé, mais il n'y a pas de risques de paralysie !
Quelques minutes plus tard, une équipe de médecins urgentistes débarquèrent. Ils lui posèrent une minerve avant de la soulever délicatement et la poser sur le brancard.
- Katherine...
- On peut prendre quelqu'un avec nous pour l'emmener si vous voulez, nous informa un des médecins de l'équipe.
- Je viens, c'est ma sœur !
- Très bien, comme ça si il y a des particularités médicales la concernant vous pourrez nous en informer. On y va !
J'embrasse Marine et suit les médecins urgentistes dans leur camion. A l'intérieur, les médecins prennent son pouls, écoute son cœur, ses poumons... 
- Comment a-t-elle chuté exactement monsieur ?
- Elle s'est effondré sur elle même...
- D'accord. 
Il note sur un papier des informations. On arriva rapidement à l'hôpital. Je saute du camion pour leur laisser la voie libre. Ils descendent le brancard, des médecins accourent avec un lit et par je-ne-sais-quelle-manipulation la transfèrent de brancard. Ils s'échangent des infos que je ne comprends pas et ils emmènent Kath à l'intérieur pendant que l'autre équipe retourne dans le camion.
- Attendez ici monsieur, on l'emmène faire des examens et on la ramènera.
Ils partent avec elle.

Lorsqu'ils reviennent, après ce qui me parait être une éternité mais qui ne l'est sûrement pas, ils débriefent.
- A la radio aucune fracture ni fêlure, tout est bon de ce côté. Le scan est bon aussi, pas de lésion du au choc ni saignement, le cerveau est intacte ! Pour la chute, nous avons réalisé un bilan sanguin, rien d'anormal, juste quelques haut taux d'hormones ou quelques cellules stressées, quand elle se sentira mieux, on l'enverra voir notre médecin-psychiatre pour éclaircir les déclencheurs de cet état, mais ça ira vous inquiétez pas. 
- Merci.

Une permission ~ Antoine GriezmannOù les histoires vivent. Découvrez maintenant