54 ~ Coup de presse

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J'appelle immédiatement Hugo. 
- Hugo ? Dis-moi que je peux faire quelques chose !
- Pour quoi ?
- Les journalistes. Je te promet que si à cause de leurs stupides articles, ils m'empêchent de partir en mission ou d'être sous couverture, je vais les brûler.
- Calmes-toi darling... Qu'est-ce qu'ils ont dit ?
- Tu n'as pas lu ? Attends je te l'envois !
Je prends une photo de la page de journal et la lui envoie. Il lu rapidement.
- Ouais, j'aime pas non plus cet article. Antoine est là ?
- Non, il est sorti courir...
- Je suis étonné que tu n'ailles pas courir avec lui ! Bref, quand il rentre dis-lui de m'appeler, on va arranger ça tous les deux, d'accord ?
- Merci... 
- Pas de bûcher de journalistes. Okay ?
- Oui Hugo ! dis-je en maugréant.
- On va passer un appel aux journalistes on va enflammer leurs oreilles, on s'en charge, toi tu restes loin de ses gens..

Il raccrocha. Sous le feu ardent de ma colère, j'appelle directement Leti, elle aussi directement concernée.

- Leti ? T'as vu le journal ?
- Hum, je crois pas... Plusieurs sont arrivés aujourd'hui.
- T'es en première !
- Putain, ça y est je le vois ! Je... je...
- Vais les brûler ?
- Oui !
- Hugo m'a dit non...
- C'est pas grave ! Toi même tu sais que si on voulait on pourrait le faire sans que personne nous prenne !
- A part les soupçons.
- On s'en fout ! C'est notre carrière qu'ils mettent en jeu bordel !
- Bouillon de journalistes au diner !
- Exactement !
Une voix apparu en arrière.
- Leti, je t'ai entendu crier, ça va ?
- Non ! s'exclama-t-elle. Tu peux dire à papa de venir s'il-te-plaît ? demanda-t-elle avec une voix plus douce mais trahissant toujours sa colère.
- Lis la dernière phrase au dessus de ta photo.
Je l'entendis marmonner.
- JE VAIS LES EDENTER ! D'OU ILS PARLENT COMME CA ! JE SUIS HUMAINE AVANT TOUT MERDE !
- Bûcher ?
- Bûcher, me répondit-elle.
Didier débarqua dans la pièce.
- Qu'y a-t-il Letizia ? Ton frère est venu me chercher et on t'entend partout !
- Désolée papa. Mais il y a de quoi ! Lis la première ! Katherine, je te mets sur haut-parleur.
- Sérieusement ?! Quels fumiers d'écrire sur vous de cette manière !
- T'as vu la dernière phrase me concernant au dessus de ma photo ?
- C'est inadmissible !
- Papa, interpella la voix de Dylan, Papa, regarde les noms des journalistes. C'est pas ceux qui ont l'habitude d'écrire sur les joueurs.
- Je vais leur tordre le cou ! lance Letizia.
- Non, non, non ! Ca ne t'aiderait pas. Laisse-moi gérer.
- Hugo m'a dit la même chose. Antoine doit l'appeler dès qu'il rentrera, il est parti courir.
- Bien, ça l'aura défouler. Katherine, si jamais il sort trop de ses gons, n'hésite pas à me prévenir, d'accord ? Il peut être très protecteur vis-à-vis de sa famille. Il en a déjà trop bavé avec des journalistes pourris.
- Promis, soufflais-je. 
- Hugo devrait avoir la présence d'esprit de me contacter dès qu'il aura eu Antoine, je m'occuperai de ça avec eux. Faites profil bas en attendant les filles. 
- Papa ! s'exclama Letizia.
- Leti, c'est ce qu'il y a de mieux pour préserver ta carrière. Je sais que c'est difficile. Je suis dans la cuisine pour réfléchir si tu as besoin, d'accord ?
- Tu veux un verre de quoi ? renchérit-elle directement. Je réfléchis avec toi !
- Bon, je vais attendre le retour d'Antoine, je vous tiens au courant !

En attendant le retour de celui-ci, je tourne en rond. Je m'assois, attrape un livre qui trainait sur la table. 
Je n'arrive pas à lire. Je me lève et marche en rond. 
- AAAAGRRRRHHH !
Je vais dans la cuisine et ouvre le placard réserve d'alcool. Antoine boit peu avec les entraînements. Il ne boit que pour célébrer une victoire ou quand il reçoit. Donc il n'a pas grand chose...
- Hum, je crois qu'il est bon ce vin ! dis-je pour moi même en sortant une bouteille de rouge. Ce serait si triste pour lui d'être bu dans de telles conditions..
... mais le peu qu'il a c'est de bon alcools!
Je la pose sur le plan de travail à côté de moi et remet ma tête dans le placard. Au fond, derrière une grande bouteille de champagne, une de tequila ! Elle doit surement venir de Théo, quand il garde la maison d'Antoine, ou si ils ont fait des soirées défi avec des teq-paf. Enfin, ça m'ira très bien. 
J'attrape un verre et me sers l'équivalent d'un shot. Et le pris d'une traite. Je senti l'ardeur de l'alcool non coupé descendre le long de mon œsophage. Comme la colère qui ravage mon cerveau. Je m'en servi un second. La sensation immédiate de braisier dans la bouche, la chaleur fourmillant jusqu'au extrémités. Cette sensation me fait du bien, de me sentir bruler, de me sentir vivante par la douleur. Mais cette ardeur est de trop courte durée pour occuper mon esprit. Je ferme la bouteille, sentant les dernières lapes de feu dans ma gorge. Je vais ensuite je poser sur le canapé. Allongée, la tête sur un des accoudoirs, je détaille le plafond. Ca m'occupe. Le luminaire, chaque moindre détail qui le compose. Comment est-il relié au plafond, comment les lumières sont orientées pour couvrir la surface du salon... Le plafond en lui même, sa peinture, qui, d'ailleurs, s'écaille légèrement par là. 

La porte s'ouvre, je ne réagis pas.
- Coucou Kath !
Je n'ai pas la force de répondre. Maintenant que je suis calmée, je n'ai même plus l'énergie de me redresser.
- Katherine, tu es là ? appela-t-il la voix serrée.
- Oui, dis-je mollement en levant le bras pour signaler ma présence sur le canaper.
- Katherine !
Il se précipita vers le canapé.
- Katherine, ça va ? 
- Oui, pourquoi ça n'irait pas ?
- La bouteille dans la cuisine... C'est pas normal qu'elle soit là... Kath...
- ça va, t'inquiète pas pour moi, lui souris-je en me redressant. 
Je l'enserre dans mes bras.
- Dis, tu promets de ne pas t'énerver ?
- Oui, qu'est-ce que tu as fais ?
- Ce n'est pas moi. 
Je lui tendis le journal. Rapidement, je pars ranger la bouteille de tequila dans son placard avant de revenir, au cas où ça dégénèrerait. 
Antoine lâcha brusquement le journal et se tourna vers le mur. Sans réfléchir, je mis ma main entre la sienne et le mur. Ca amortit le choque. 
- Si tu veux frapper, évite le mur, il ne t'a rien fais et il est blanc tu vas le tacher. Vas-y frappes moi !
- Non Katherine, je ne peux pas te frapper.
- Vas-y, j'y suis entraînée et tu te feras moins mal qu'en tapant sur ce pauvre mur.
- Katherine, ta main !
- C'est pas grave, t'es énervé, vas y ! Frappes, ça te fera du bien !
Il se détourne. Dans son dos, j'arrive et l'enserre de nouveau. 
- Katherine, tu saignes. Viens.
Il m'entraina à l'étage, dans la salle de bain. Je m'assis sur le rebord de la baignoire et il prit délicatement ma main pour la nettoyer et la désinfecter. 

Hello mon p'tit pote de Wattapd !
Comment vas-tu ? C'est bient^t la nouvelle année, j'espère qu'elle sera belle, et surtout, mieux que 2020 !
J'espère que le chapitre t'as plu ;) n'hésite pas à me dire !
On se retrouve prochainement pour la suite ! 
Lucy 🤍

Une permission ~ Antoine GriezmannWhere stories live. Discover now