V vit sur Eomma, l'unique station spatiale abritant les derniers êtres humains, après une apocalypse ayant décimé la Terre.
Mais à bord de cette cité interstellaire, le meurtre du président a été recensé, et V n'est autre que le coupable.
Envoyé a...
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-Minatozaki Sana ?
-Présente.
-Hwang Hyunjin ?
-Ouai.
-V ?
-Oui...
Et la liste continuait, appelant tour à tour les différents membres de chaque équipe qui accompagnaient les détenus dans leur périple jusqu'à la Terre, tandis que chacun s'afférait à vérifier les derniers réglages sur la navette prête à décoller. L'agitation était présente dans cet espèce de grand garage, et le vrombissement des moteurs de la fusée prête à partir recouvraient les voix précipitées des technicien, qui craignaient qu'un problème ne surgisse une fois décollé.
-Fais pas cette tête là, tu viens d'avoir le pass V.I.P direction la liberté, p'tit veinard. sourit Hyunjin à V, lui donnant un coup de coude amical dans les côtes. Allez quoi...Souris un peu ! C'est une opportunité de malade qu'on a là !
Mais le grisé semblait dans un autre monde, vide, et il ne voulut même pas lever le regard vers son camarade, se contentant de rester assis sur son siège, les épaules voûtées et la tête baissée, ses cheveux gris ondulés recouvrant ses yeux.
-Je ne sais pas si...On sera vraiment libre, tu sais. remarqua Sana qui était juste à côté, prenant part à leur maigre discussion qui n'était jusqu'ici qu'un monologue.
-Tu rigoles ? Depuis plus d'un siècle, la Terre est forcément redevenue habitable ! Ca va être dément, je vous le dis. démontra le blond.
-Mais avec eux sur notre dos, ça s'annonce compliqué. fit la jeune femme, montrant d'un coup de menton les médecins qui semblaient rectifier deux ou trois trucs sur des papiers, leurs dos habillés de blouses blanches leur faisant face.
V ne disait toujours pas un mot, perdu dans le fil de ses pensées, pendant que des médecins venaient l'attacher lui et les deux autre détenus sur des fauteuils à bord de la fusée prête à décoller, ne pouvant le faire de lui-même car en raison de son statut, des menottes l'empêchaient du moindre mouvement.
Une fois correctement maintenu sur ce siège et ses menottes désormais retirées, les membres de l'équipe les accompagnant s'activaient autour de lui comme de vulgaires moucherons. Le grisé pensait, encore.
Dans pas moins d'une heure, il partait pour la Terre. Surréaliste, n'est-ce pas ? Quand on pensait que l'être humain n'avait pas remit les pieds sur sa planète d'origine depuis des lustres. Qu'est-ce que la Terre, qu'on appelait autrefois planète bleue, était-elle devenue ? Allaient-ils y survivre ? Tant de questions fusaient dans l'esprit du jeune homme, qui espérait bientôt trouver des réponses.
Puis, ignorant les médecins qui lui enfilait avec tant de bien que de mal une combinaison spatiale, le grisé regardaient les informations sur l'écran plat face à lui, intrigué par la voix du présentateur TV. Après quelques salutations de la part de ce dernier, la télévision affichait Cho Hye-Jin, tassant ses feuilles volantes dans de brefs coups, portant une expression assez contrariée. Ces images étaient actuellement diffusées sur l'intégralité d'Eomma, et à la mine que tirait la première ministre, elles risqueront d'en interpeller plus d'un, au plus grand malheur de V.
