V vit sur Eomma, l'unique station spatiale abritant les derniers êtres humains, après une apocalypse ayant décimé la Terre.
Mais à bord de cette cité interstellaire, le meurtre du président a été recensé, et V n'est autre que le coupable.
Envoyé a...
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Bangchan suivait l'ennemi à la trace, son rictus mesquin plaqué contre ses lèvres. La satisfaction coulait dans ses veines. La guerre, les tactiques de combat, les stratégies d'attaques et de défense, tout ça, le roux s'y connaissait. C'était un peu comme son coeur de métier, sa passion, son plus grand loisir.
Ce que ses adversaires ne semblaient pas encore savoir.
Yoongi était venu le prévenir, une heure plus tôt. Il l'avait ensuite guidé, sans un mot de plus, vers la position des sept ennemis qu'il avait repéré. Ces derniers avaient un peu avancé dans la forêt, mais ne s'étaient étrangement pas plus rapprochés du village.
C'était comme s'ils se contentaient de stagner, de rester sur place dans l'attente d'une action.
Le regard rivé sur les sept hommes, Bangchan leva la main avant de faire signe aux deux guerriers qui l'accompagnaient, derrière lui, d'agir.
-Eh, têtes de cul. les appela le roux.
Bangchan savait très bien ce qu'il faisait. Tout était calculé.
Trois d'entre eux se retournèrent vers lui, debout entre les arbres. L'homme qui semblait mener la troupe adverse sourit, enchanté.
Ils étaient venus peu nombreux. Et à priori, ils n'avaient aucune armes à feu.
Etrange.
-C'est tout ?
Bangchan sourit face à son air confiant.
-De ?
-Allez, faites-les tous sortir de leurs cachettes. On sait très bien que vous êtes pas venus qu'à trois. s'écria l'ennemi, d'un ton moqueur.
-Et pourquoi pas ?
Bangchan l'avait, en réalité, aussi prévu, cette réaction.
-Ce serait audacieux de votre part. pouffe un autre homme, en face.
-L'audace, ça me connaît.
Le roux échangea un regard compris avec ses co-équipiers qui entouraient l'ennemi, dans la discrétion la plus grande. Quatre snipers se plaçaient en hauteur, de chaque côté de leur position.
Si on ne savait pas qu'ils étaient là, impossible de les remarquer.
Voyant que Bangchan et les guerriers du peuple des Montagnes restaient immobiles, pas forcément sur l'attaque ni sur la défense, les ennemis s'échangèrent eux aussi des regards, avant d'acquiescer imperceptiblement.
