V vit sur Eomma, l'unique station spatiale abritant les derniers êtres humains, après une apocalypse ayant décimé la Terre.
Mais à bord de cette cité interstellaire, le meurtre du président a été recensé, et V n'est autre que le coupable.
Envoyé a...
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-Tiens tiens tiens, Jeon. La voix de Denzel se démarqua dans l'air grave qui entourait le village des Montagnes, tandis qu'il relevait son visage satisfait vers le nouvel arrivant. Quel plaisir de te voir ici. annonça-t-il dans un sourire diablement mesquin, attirant l'attention de tous sur les nouveaux venus.
Le chef de la tribu avança son cheval à la hauteur de cet homme revenant d'entre les morts, qui trônait comme un roi, fier, au milieu des membres du peuple des Montagnes, agenouillés au sol.
Le peuple releva la tête vers leur chef, l'espoir revenant peu à peu.
Jeongguk était enfin là.
Taehyung voulut presque l'appeler, mais se retint de justesse au vue de la situation périlleuse dans laquelle ils étaient tous mêlés. Alors, il se contenta simplement de sourire tristement, lorsque ses pupilles noires de rage croisèrent les siennes, abattues.
Jeongguk n'en revenait pas.
Il était là, debout, devant un ancien camarade qu'il avait pris pour mort, qu'ils avaient tous pris pour mort. Denzel était bel et bien en chair et en os, devant ses pupilles troublées. Il avait du mal à croire qu'il se tenait bel et bien devant lui. Mais c'était bien lui, il reconnaissait ses traits du visage qu'il avait longtemps méprisé.
Il les méprisait encore plus, à l'heure actuelle.
Tant d'années le séparait de ce vicieux personnage, tant d'années depuis qu'il l'avait jeté de cette falaise. Et le noiraud vint à se demander si cela était possible de ne pas avoir changé de mentalité, depuis le temps.
Parce qu'il eut la simple preuve que non. Jeongguk éprouvait toujours cette rancune envers lui, pour ce qu'il avait fait et pour ce qu'il continuait de faire. Ses présents actes lui faisaient d'ailleurs comprendre que Denzel n'avait pas changé non plus, de son côté.
Le Jeon était en colère, mais pas encore à bout. Il lui en fallait beaucoup, même si cet homme dépassait déjà largement les bornes.
-Relâche-les.
Le propriétaire des lieux n'eut aucun mal à encrer ses pupilles ténébreuses dans celles de son vis-à-vis, maintenant son regard sans siller une seule seconde. Celui de Denzel comportait ce grain de folie, qui ne passait pas inaperçu aux yeux du tatoué.
Il avait un sérieux problème -ça tout le monde l'avait toujours su- mais s'en rendre compte une bonne fois pour toute était étrange à digérer.
La demande de Jeongguk était claire, pourtant, Denzel n'y vit pas d'inconvénients à remuer le couteau dans la plaie.
-Après tout ce temps, je n'ai même pas le droit à un bonjour ? Tu n'es pas content de me voir ? Je pensais t'avoir manqué... se moquait-il, sortant exagérément sa lèvre du bas.
