Chapitre 63

Depuis le début
                                    

-Dommage, me dit ce traître de Blake, tu étais bien partie. Tu dois rester concentrée Sibylle.

Concentrée, je voudrais bien l'y voir lui ! Facile à dire quand vous avez un sex-toy dans le vagin qui cherche à se faire la malle à mesure que vous avancez. Plus il vibre, plus je mouille, et plus ça m'excite. Avant de reprendre, je serre mes cuisses lune contre l'autre, recherchant le même bien-être que l'œuf m'a procuré un peu plus tôt. Mes chairs palpitent encore des vibrations obtenues comme récompense. Pourtant, très vite la sensation s'estompe et la voix de mon compagnon, se fait entendre plus sèche.

-Sibylle, tu es avec moi ? On peut encore tout arrêter !

-Non, non monsieur, on continue s'il vous plaît !

-Dernière chance, Sibylle, tu restes concentrée, sinon c'est fini !

-Oui, monsieur.

Mécontente d'être rabrouée, et frustrée, je me redresse dans une fierté indignée. Pas facile d'être attentive, quand les fruits de mon excitation coulent sur mes cuisses. J'inspire et expire plusieurs fois pour tenter de calmer mon excitation, et j'attends. Je l'entends enfin se déplacer, d'un pas lourd, puis déplacer un objet.

J'avance dans la direction que je suppose être la bonne, j'y vais un peu trop vite malheureusement et je butte dans le contre le dossier d'un fauteuil, je crois. Les mains en avant, je me redresse quand, je suis arrêtée par sa voix.

-Reste comme ça ! Ne bouge pas ! Ecarte un peu tes jambes et penche-toi en avant.

Sa voix s'est rapprochée, il est tout près de moi, si près que je sens son souffle sur ma nuque, ce qui me fait sursauter et trembler. Trembler, de peur, d'excitation, je ne sais pas.

-Doucement, détends-toi. Je veux juste vérifier que tu ne t'es pas fait mal. Tu dois apprendre à te concentrer sur les consignes, pas que sur les sensations.

Plus facile à dire qu'à faire, quand des mains se déplacent doucement sur vos jambes et qu'elles vous caressent. Je sens Blake derrière-moi qui se relève à mesure que ses mains remontent elles aussi. Soudain, son corps vient se coller contre le mien, son érection bien présente à travers son caleçon. Une de ses mains vient se poser sur mon ventre, tandis que l'autre se pose entre mes cuisses trempées. Ma respiration se bloque, quand je sens un doigt se poser sur mon clitoris. Pendant quelques instants, ce dernier joue avec mon bourgeon, faisant grimper mon excitation à des niveaux que je n'avais jamais atteints. Je gémis, et en veux plus, je le lui dis. Et c'est quand, je lui demande d'aller plus loin qu'il s'arrête et recule, me laissant sur le carreau frustrée et en colère. Son jeu commence à m'agacer fortement.

-Maintenant, je suis sûr que j'aurais toute ton attention, me dit l'enfoiré. Reprenons.

Je l'entends qui se déplace à nouveau. Je suis tellement en colère contre lui, que je ne fais plus grand cas de mon excitation. Je ne pense plus à une seule chose, faire cesser ce petit jeu et tant pis pour la délivrance que j'attends tant.

J'avance incertaine me concentrant sur les sons qui sont de plus en plus forts. Au fur et à mesure que j'avance ma colère reflue, mes pas se font plus difficilement, mes cuisses se serrant, mon périnée se contractant. J'étais tellement centrée sur ma colère, que je n'ai pas senti que l'œuf se mettait à vibrer, alors que mon corps lui enregistrait la moindre sensation.

Je retiens de plus en plus difficilement les gémissements qui veulent s'échapper de mes lèvres. Un pas après l'autre, l'œuf vibre de plus en plus fort, je n'ai qu'une envie, jouir. Mon corps le veut, le crie, mon ventre se crispe, mais quelque chose me retient. Ce quelque chose, c'est lui ! C'est Sexy Connard contre qui je me heurte. Sans que je comprenne ce qu'il se passe, je suis soulevée et portée ailleurs.

Tout ce que j'entends, c'est son « fais-moi confiance », je ne percute même pas quand il me pose sur le canapé. Je suis sa chose d'une certaine manière. Tout ce que je cherche, c'est la délivrance qui ma été refusée jusqu'à maintenant. Je refais surface quand je sens ses mains tirer mes hanches et me positionner au bord du canapé. Ces dernières écartent mes cuisses et je le sens qui s'installe entre mes cuisses. Sa langue vient tourner autour de mon clitoris, en même temps que les vibrations se font plus fortes, si tant et si bien quelles puissent l'être encore.

Je ne gémis plus, je hurle mon bonheur face à ses sensations, mes chairs se contractent à mesure que mon orgasme approche. Ça en est presque douloureux. C'est là, tout proche et pourtant, il y a comme une barrière qui refuse de s'ouvrir et de me permettre de décoller, quand :

-Vas-y ma belle, donne-moi tout ce que tu as.

Une phrase, un ordre et un dernier coup de langue appuyé et j'explose enfin. Mon orgasme est puissant, long, les vibrations du sex-toy le faisant perdurer. Je suis dans mon monde et je ne rends même pas compte qu'il ne me touche plus.

Quand un grognement suivi d'un liquide chaud m'asperge le ventre, je reviens enfin à la réalité. Dans le même temps, les vibrations cessent et mon corps détendu s'affaisse sur le canapé. Mon orgasme ma complètement vidé. Je suis dans une brume cotonneuse, mais une bonne brume. Très vite, une couverture toute douce, est déposée sur moi et des bras viennent m'enlacer, pendant que je m'endors détendue, le sourire aux lèvres.

Through their shadowsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant