[Bonus 1] Mardi 12 mai 2020 (Déconfinement J+1) - Louis Tomlinson

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  Le déconfinement se mettait tout doucement en place et le temps n'était pas avec nous. En effet, après avoir eu des journées à pratiquement 30°C quand nous étions confinés, voilà que la pluie et le froid pointaient le bout de leur nez.

Pour des journées qui se devaient être « festives », c'était loupé. Mais, finalement, peut-être que c'était le mieux : cela évitait à trop de monde de se retrouver dehors.

  Ce qui rendait tout ça d'autant plus morose était l'absence de mail de la part de Harry. Bon, il est vrai que j'étais un peu dans l'abus : il m'avait prévenu qu'il ne pourrait peut-être pas me donner de ses nouvelles tout de suite. Mais nos échanges me manquaient.

Lui, il avait retrouvé Paris, son appartement, ses amis... Ses habitudes, en fait. Pour moi en revanche, et bien, mon rythme de vie n'a pas beaucoup changé avec ce déconfinement. Je me lève, je vais bosser, je rentre du boulot, j'appelle mes parents ainsi que Liam et Zayn et on recommence le lendemain. Tout ça entrecoupé de repas et de douches... C'est très répétitif, et même carrément chiant à la longue. De toute façon, qu'est-ce que je pouvais bien faire d'autre avec ce fichu coronavirus ?

Tiens, justement, en parlant de lui, l'Académie Française a tranché pour que ce soit le féminin qui soit utilisé lorsque l'on parle de « Covid-19 ». Et même si j'en comprends tout à fait l'explication, ça ne m'empêche pas de trouver ça très bizarre. Surtout lorsqu'on le prononce. « La Covid »... C'est vraiment moche ! Enfin mince, puisque c'est un anglicisme, pourquoi ne serait-on pas libre d'utiliser le pronom de notre choix ?

Voilà pourquoi il faut que Harry m'envoie au plus tôt un mail : je débloque complètement !

   « Louis ? »

Interrompu plutôt violemment dans mes pensées, je sursautais, me cognant la tête entre deux rangées de la gondole que j'étais en train de remplir. Nous avions été livrés assez tard aujourd'hui, ce qui expliquait qu'à pratiquement midi, j'étais toujours en train de mettre en rayon.

  Je me relevais tant bien que mal, une main posée sur ma tête, essayant au mieux d'apaiser la douleur sourde se répandant dans mon crâne.

   « Merde, je suis désolé ! »

Je me tournais vers mon collègue et lui sourit.

   « T'inquiète, c'est pas de ta faute. Ça m'apprendra à me perdre dans mes pensées au lieu d'être concentré sur mon boulot...

   - Si tu n'étais pas tête en l'air ce ne serait pas toi Louis ! ricana mon collègue. »

Et le pire c'est qu'il avait raison... Je grognais pour la forme.

   « Je venais te voir parce que quelqu'un a laissé ça, pour toi à la caisse centrale. »

Il me tendit un papier plié en quatre, puis s'en alla. Sachant qu'en ayant touché ce papier, cela m'obligerait à aller me désinfecter de nouveau les mains je soupirais. Mais, étant tout de même curieux de voir de qui provenait ce message, ainsi que son contenu, je m'empressais de le déplier. L'écriture présente sur le papier était fine, délicate. La personne qui avait écrit ça c'était vraiment appliquée. Sans plus attendre, je déchiffrais les premiers mots et je faillis presque crier de surprise.

Louis,

J'ai essayé de partir mais la vérité c'est qu'il me reste trop de choses à faire ici pour je le fasse. La première de ces choses, c'est de te revoir. Alors je voulais savoir si tu accepterais que l'on se voie ?

Si oui, tu sais par quel moyen me répondre !

J'espère te voir bientôt...

-H.

Alors il n'est pas parti... Il est toujours ici et il veut me voir ! Cette idée faisait s'emballer mon cœur. C'est génial mais j'ai du boulot ! Alors, je repliais le papier, le mettait dans ma poche, me passais un coup de gel hydroalcoolique sur mes mains drapées de gants et recommençais à bosser.

   « Aller Louis, tu dois encore tenir une petite heure ! Après tu pourras répondre à Harry ! »

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