Vendredi 20 mars 2020 (J+3) - Louis Tomlinson

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  Plus les jours passaient et plus nous nous habituions à la situation. Au magasin, les horaires avaient changé. On ouvrait un peu plus tôt le matin mais ce créneau horaire était réservé aux personnes fragiles et aux professionnels de santé. Cela leur permettait de pouvoir faire leurs courses tranquillement et de ne pas manquer de certains produits.

Le soir, nous fermons une heure avant l'horaire habituel. Cela a surtout été décidé parce que plus grand monde ne venait, passer midi. Mais nous ça, nous a bien arrangé.

  De manière générale, le confinement était très bien respecté par chez nous. À part peut-être trois glandus que j'avais pu apercevoir à vélo, plus personnes n'arpentait les rues de notre petite ville. Pas même les parisiens arrivés en début de semaine. Je crois qu'ici les gens ont compris. Malheureusement ce n'est pas le cas partout. Je vois plein d'images, de comportements sur les réseaux sociaux, au journal télévisé, qui me foutent les nerfs. Des agissements qui me dégoûtent aussi, tout simplement. J'essaie de ne pas y penser mais voir tous ces cons dehors pendant que toi tu risques ta vie... C'est difficile de rester calme.

Le pire restait peut-être ceux qui applaudissait le personnel soignant le soir à vingt heures alors qu'ils avaient passé leur journée dehors.

Mais bon, on ne peut pas refaire les gens.

  Aujourd'hui, après le boulot, je dois apporter leurs courses à mes parents. C'est moi qui ai proposé à ma mère cette solution et comme ça arrangeait tout le monde, autant en profiter. Du coup, tous les quinze jours, je viendrais leur déposer tout ce dont ils ont besoin dans la cour de leur maison. On ne pourra pas s'approcher mais je pourrais toujours prendre de leurs nouvelles de loin et, au moins, ils n'auront pas à sortir...

C'est mon rôle d'essayer de les protéger au maximum mais, même si c'est pour eux, pour leur santé, mes parents me manquent.

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