Miss Jauregui ➳ Camren [M.C tome 2]

Chapitre 22 ➳ M.J

"Je comprends. Cependant tu devrais vraiment y aller Camila. Il le faut pour elle, pour toi et pour nous. Même si je ne l'aime pas du tout, elle mérite de savoir la vérité plutôt qu'être dans l'ignorance."

"Tu as gagné." Je réponds en râlant un peu. "Je vais y aller maintenant avant de changer d'avis."

"Je serai là à ton retour. Je t'attends." Elle m'informe et je souris tendrement. Elle est adorable.

      Pendant plusieurs minutes je reste dans ses bras. J'ai besoin d'un peu de réconfort et de courage avant de partir. Il n'y a qu'avec elle que j'arrive à trouver tout ceci désormais. Puis je m'éloigne doucement d'elle et dépose un baiser sur sa joue, comme pour la remercier pour tout ce qu'elle fait pour moi. Son sourire à la fin de mon geste me réchauffe le coeur et je profite de cette sensation pour aller à ma voiture et me diriger chez Malia. J'ai peur, je suis même terrifiée par la discussion qui arrive. Après hier soir j'appréhende sa réaction en me voyant et je sais que que qu'importe ce qu'elle va faire ou dire, je le mérite. Je sens le stresse monter en moi. Je m'imagine des centaines de scénarios. Les événements de la veille passent en boucle dans ma tête. C'est donc avec grand étonnement que je remarque que je suis garée au parking de son immeuble. Je n'ai même pas pris conscience du trajet que j'ai effectué. Le stresse et les pensées me submergeant tout le long. Je reste alors plusieurs minutes dans ma voiture sans pouvoir bouger. J'essaye de me calmer et de ne pas céder à une crise de panique. Maintenant que je suis là je ne peux plus faire demi-tour. Au bout d'un moment je décide d'enfin sortir et me rendre devant sa porte. Je sens mes jambes fébriles et je me demande comment j'arrive à monter jusqu'à son palier sans tomber. J'entends mon coeur battre et mes mains tremblent. Il n'y a désormais que la porte qui me sépare d'elle et je puise toute la force que j'ai en moi pour frapper contre celle-ci. Il n'y a désormais plus de retour en arrière. Je dois affronter les conséquences. Et cela arrive plus rapidement que prévu quand après quelques secondes elle ouvre déjà.

"Malia?" Je lâche et à ma vue elle commence à fermer la porte mais je place mon pied juste à temps. "S'il te plait, laisse-moi te parler. Je veux tout t'expliquer. Je sais que cette phrase est horrible mais ce n'est pas ce que tu crois, je te le promets. Je n'ai rien fait avec elle."

"Je ne veux pas te parler Camila. Rentre chez toi il n'y a rien à dire." Elle répond avec un air furieux.

"S'il te plait" je la supplie et elle reste plusieurs secondes silencieuse à me regarder.

"Pas ici." Elle dit simplement avant de reprendre. "Je vais m'habiller, attends-moi dehors on ira marcher."

Je n'ai pas le temps de répondre qu'elle claque la porte. Je reste plusieurs secondes immobiles sans savoir quoi faire. Je ne m'attendais pas à un accueil chaleureux mais quand même quelque chose de plus formel. Cependant je ne vais pas me plaindre car elle me laisse une chance de m'expliquer. Je descends alors les escaliers et me dirige vers ma voiture décidant de l'attendre là. Je tente de préparer mes mots pendant ce temps. Je ne sais pas comment tout lui dire, je ne sais pas par quoi commencer. La seule chose que je sais c'est que je me dois d'être honnête et de lui dire toute la vérité.

Les minutes passent et Malia ne descend toujours pas de chez elle. Je commence à me dire qu'elle ne va peut-être pas venir et que c'était juste un moyen de se débarrasser de moi. Si jamais c'est bien le cas, je ne pourrais même pas lui en vouloir car elle a raison. Je ne mérite pas son temps après tout ce qui s'est passé. Elle doit penser que je l'ai trompé avec Lauren et que j'ai annulé mon rendez-vous avec elle hier juste pour passer du temps avec mon ancienne petite amie. Peut-être qu'elle me fait attendre en vain pour me faire vivre ce par quoi elle est passée. Des centaines d'hypothèses passent dans ma tête et je me perds complètement dans celles-ci. La seule chose que j'en tire c'est que je suis fautive dans chacune d'entre elles et je me déteste pour tout ceci.