Un bébé pour Noël | Romance terminée

#Tome 2 | #Amour 81

Entre cauchemar, réalité et espoir !

Dimanche 13-01-19

Maison famille d'accueil, Portland, OR 97 210, États-Unis

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11 h 00 | Même si nous n'avons pas le droit de lire son dossier, l'assistante sociale nous a fait part de ce que nous avions la possibilité de connaître. Et sur ce qu'a pu subir Éden et j'en ai des frissons dans le dos. Comment peut-on faire autant de mal à un enfant ? Et encore plus, quand c'est le sien. Éden est le seul enfant du couple, mais sa génitrice en a déjà eu deux autres, qui, eux aussi, lui ont été retirés pour violences et négligences. Ce qui lui a valu, au dernier jugement rendu, d'écoper d'un sursis, et donc aux prochaines brutalités, elle devra aller en prison pour répondre de sévices et maltraitances sur un enfant.

Si là, ce n'est pas un énième faux pas, je ne sais pas ce qu'il leur faut...

— Et son père, demandé-je d'un air écœuré. Lui aussi, il a...

— Malheureusement, oui, marque-t-elle un temps d'arrêt. Heureusement qu'il y a eu cet incendie accidentel, sinon je ne sais pas dans quel état, nous aurions fini par retrouver Éden.

— Mort !

Je ne peux contenir la fureur qui coule dans mes veines et me lève afin de marcher un peu. Toutes ces lois et prises de décision me foutent hors de moi. Alors, je continue même si je ne suis pas encore calme.

— Le juge ne devrait plus avoir d'hésitations pour rendre la décision. Je pensais que les enfants avaient des droits et que nous, en tant qu'adultes, nous avions des devoirs envers eux ! Et attendre la mort d'un gamin sous les coups de ses parents me paraît être un délit surtout, venant d'un homme de loi.

— Monsieur Wayne, je vous l'ai dit, j'ai fait de mon mieux. J'ai rendu tous les rapports possibles en ajoutant toutes les preuves de maltraitance, aussi bien physique que psychique, signalées par les médecins et psychiatres. Je suis allée au bout de toutes les procédures sans rien lâcher. Alors, croyez-moi si je vous dis que cette dernière étape va être cruciale pour l'avenir d'Éden.

— Comment ça ? reviens-je m'asseoir.

— Éden pour avoir encore plus de chance d'être retiré à ses parents, définitivement, doit avoir un dossier incontestable.

— Et c'est ce que vous avez, non ?

— Léo, essaye de me tempérer Jina, laisse parler Madame.

— Merci, Madame Wayne.

Cette fois-ci, le regard de Jina me reflète son inquiétude et mon angoisse lui répond. Réactions qui ne passent pas inaperçues aux yeux de l'assistance sociale. Alors, pour lui éviter la question, j'y réponds sans attendre.

— Madame Sail, nous ne sommes pas mariés.

La peur me tenaille en attendant sa réponse.

— Vous êtes tout de même en couple ?

— Oui, nous vivons ensemble aussi, ajouté-je de peur que ça ne soit pas suffisant.

— C'est bien, cependant, j'aurais préféré que vous soyez mariés.

— Mais en quoi le statut de notre couple vous intéresse-t-il ? La seule personne importante et dont nous devons nous soucier, c'est Éden.

— Et c'est parce que je ne pense qu'au bonheur d'Éden, que je m'intéresse à vous.

— Expliquez-vous, alors !

Jina me serre la main et me fusille du regard. Ok, je m'emballe et ce n'est sans doute pas la bonne attitude à tenir face à elle.