Tome 1 | Chapter 02.02

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Dur... Dur !

Dimanche 02-12-18

Aérodrome militaire - Base Aérea à Morón | Espagne

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07 h 00 - Je me réveille avec un bon mal de crâne, mais pas aussi important que je pensais l'avoir après cette soirée d'au revoir à l'Espagne plutôt mouvementée. Un regard sur mon portable m'indique l'heure, qui m'énonce que je dois me lever, car, dans mon état, prendre une douche risque de durer un certain temps.

Je me tourne dans le lit, et ce n'est pas celui de la base militaire.

Il est moelleux, les draps ne grattent pas, c'est sûr que ce n'est pas le lit étroit de la base. Dans lequel, dès que je pivote, je me retrouve à la limite de tomber. Tandis que, là, ce n'est pas le vide que ma main rencontre, mais bien un corps.

Réfléchir, même quelques secondes, me demande un effort surhumain, alors que j'aurai voulu savoir qui était couché avec moi.

Ma main part en exploration sous le drap, pour caresser une peau plutôt douce et chaude. Je suis la courbe de la hanche, redescends sur le ventre, et navigue entre les côtes, avant de longer le galbe d'un sein, ce qui fait gémir la personne.

— Leyna ?!

Les longs cheveux noirs, qui se trouvent sur l'oreiller posés à mes côtés, m'indiquent déjà que ce n'est pas Leyna. Ma beauté de Portland à les cheveux dorés comme le miel, et c'est sûr, elle n'a pas cet accent espagnol. J'essaye de faire tant bien que mal le lien entre l'Espagne, la soirée, et la nana qui se trouve dans ce lit.

Putain ! Faut vraiment que je me calme, niveau alcool. Ce n'est pas possible de se retrouver encore déchiré de bon matin, au point de ne pas savoir avec qui j'ai baisé cette nuit.

D'un seul coup, une autre voix me sort de cette torpeur alcoolisée, masculine, cette fois-ci. Les brumes nauséeuses encombrent ma tête et pèsent sur mes yeux lourds de sommeil, alors que je me demande si je ne suis pas en train de délirer. Quand cette voix que je reconnais me dit :

— Ça va Miles ?

— Léo ?

— Bordel, tu te souviens enfin de moi !

— Je peux savoir ce qu'on fait dans le même pieu avec cette nana ? Et s'il te plaît, arrête de hurler, c'est un tsunami de vodka bière sous mon crâne.

— Tu ne te souviens plus de cette nuit ?

— Rosa ?

— Waouh, tu te souviens de mon nom aussi ! Tu ne m'appelles plus Leyna ? grimace-t-elle.

— Tu serais gentille de nous faire du café noir, on arrive, lui demande Léo d'une voix caressante.

Rosa relève son buste et se tourne vers mon pote pour l'embrasser à pleine bouche. Je suis obligé de les regarder faire, parce que, dans mon état, même détourner les yeux me demande un effort surhumain.

— Quand vous aurez fini, vous le direz ! râlé-je face au spectacle.

— Tu es jaloux ?

Je n'ai pas le temps de répondre ni d'esquiver, que Rosa m'embrasse, et fait danser sa langue avec la mienne, une vraie chorégraphie latine. Je suis à la fois excité et dérangé de trouver mon pote dans ce grand lit accueillant. Pas que cette situation soit inédite pour moi, mais cette configuration est plutôt rare, et je préfère en général, un trio composé de deux nanas et de moi.

Un bébé pour Noël | Romance terminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant