#Tome 2 | #Amour 23

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Code rouge incandescent...

Samedi 29-12-18

Portland Fire & Rescue Station 03 - Pearl district nord-ouest, Portland, OR 97 209, États-Unis

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21 h 15 - Le portable de Jina sonne, enfin je devrais plutôt dire vibre. Car elle l'a mis sur silencieux pour éviter de déranger pendant la réunion. Mais à voir sa tête se décomposer, je m'en veux de ne pas m'en être rendu compte avant de demander à parler au chef. Ses traits se crispent alors que Jina essaye de répondre dans un texto à ces appels incessants. Au point où nous en sommes, je m'empare de sa main tremblante pour la serrer et lui apporter un peu de réconfort.

Quel con, je fais !

Je dois faire quelque chose pour la sortir de cette merde, mais quoi ?

Au vu de la somme de conneries que je suis capable de faire quand cela la concerne, je devrais y réfléchir à deux fois avant de dire quelque chose qui pourrait encore plus foutre le bordel.

Est-il possible de faire pire en sentant sa détresse et ses tremblements, je ne crois pas ?

— Chef !

— Wayne, je vous écoute !

Je jette un coup d'œil à Jina pour avoir son approbation ou son rejet, mais rien. Elle refuse de me regarder... Alors que je vais pour réagir, son téléphone vibre à nouveau, je la scrute pour voir si ce texto lui permettra de se détendre ou s'il va l'achever.

Ses doigts quittent les miens afin qu'elle puisse répondre et à sa façon de taper sur son écran, je comprends que les choses ont dû s'arranger. Et encore plus, quand sa main rejoint la mienne accompagnée d'un petit sourire timide. Son regard se plante dans le mien et je retrouve la nana qui me fait tourner la tête. D'un léger mouvement du menton, elle acquiesce et je sens la détermination coloniser à nouveau mes veines.

Encouragé par un regain de confiance, je reprends la parole. Et autant y aller cash.

— Y a-t-il une annexe dans le règlement qui interdit les relations entre collègues ?

— On peut dire que vous n'y allez pas par quatre chemins Wayne. Je suppose que cette demande vous concerne aussi Harry ?

— Oui Chef ! On a conscience que cette situation peut être dérangeante pour le bon fonctionnement de la caserne, mais...

Jina se tourne vers moi et me laisse terminer.

— On ne veut pas se cacher et encore moins mentir à tout le monde. On y a bien réfléchi, on a pris le temps d'en parler, et il nous est impossible de faire comme si rien n'existait entre nous.

— Il va s'en dire, commente-t-elle, que notre attitude sera et restera professionnelle au sein de la caserne ou pendant les interventions.

— Tout comme elle l'est à cet instant ? nous fait-il remarquer en fronçant les sourcils.

Nos mains sont jointes en effet, et, pour le coup, elles viennent de démonter toute notre plaidoirie. Tout comme le sourire que l'on ne peut empêcher de laisser fleurir sur nos lèvres après cette constatation, et tant pis si cette démonstration de notre envie transparaît.

On a décidé d'être honnête, quitte à tout foutre en l'air...

— Votre sourire ne fait que confirmer ce que j'ai entrevu lors de la présentation des nouvelles recrues.

Nous restons ébahis...

— Vous n'aviez déjà pas été très discrets dans vos regards.

Un bébé pour Noël | Romance terminéeWhere stories live. Discover now