Un bébé pour Noël | Romance terminée

#Tome 2 | #Amour 60

Piégé par les brancardiers...

Jeudi 10-01-19

Adresse de l'urgence SE Westview Ct, Happy Valley, OR 97 086, États-Unis

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20 h 00 | Miles sans perdre son sang-froid essaye de capter Marshall et Colton, qui ne lui répondent pas. Putain ! Quand je vous disais que je ne la sentais pas, cette intervention.

Qu'est-ce qu'ils mijotent encore ?

Je suis persuadé qu'ils ont dû se monter la tête tous les deux, face aux répliques verbales de Jina. Ils n'ont sans doute pas l'habitude qu'une gonzesse ne ferme pas sa bouche devant leurs injures. Qu'elle se défende et mette en avant son statut de femme indépendante. Ils ne veulent pas accepter et encore moins intégrer Jina et malheureusement, je crois qu'elle aura beau leur prouver par A + B, qu'ils ont tort, ils continueront à s'entêter.

Miles, sans perdre de temps, contacte Jina, qui elle répond tout de suite. Il lui demande d'intervenir à la place des deux connards, et même si je sais que c'est son boulot d'y aller, je grogne dans mon masque. J'effectue l'inspection du grenier en me disant que dès que c'est terminé, nous pourrons redescendre et voir ce qui se passe au rez-de-chaussée avec ces deux emmerdeurs.

Au moment où je vais pour faire signe à Miles que tout est ok, j'entends pleurer. Mon sang ne fait qu'un tour, d'où proviennent les sanglots ? J'ai regardé sous les lits, dans les armoires et pourtant, les pleurs viennent bien de quelque part...

Je fais un signe de pouce baissé à Miles et lui montre mon oreille. Miles arrête tout mouvement et se concentre sur le bruit que je viens de lui signaler. Les pleurs ne tardent pas à se faire entendre et c'est devant un coffre à jouets que nous finissons notre ratissage de la chambre. Miles l'ouvre et, en effet, un gamin s'y trouve.

Complètement terrifié, il tremble.

Et là, je me dis que mon passé est un salaud. Qu'il ne veut pas que je l'oublie. Je retire mon masque, pour ne pas l'effrayer, quand je croise le regard émeraude de ce petit garçon. Miles le soulève et le prend dans ses bras, mais le gamin ne quitte pas mes iris braqués dans les siens et lorsque je lui tends les bras, à son tour, il étire son corps chétif vers moi.

Je le récupère sans plus attendre et sans rien dire, Miles comprend. Ce gamin a le même âge que Sadek, la même couleur de peau caramel, les mêmes yeux verts et profonds.

La seule différence avec mon Sadek, c'est que ce môme est bien vivant.

Je reprends l'échelle sans pour autant le relâcher, refusant même l'aide de Cameron qui veut le récupérer pour faciliter ma descente. Je n'arrive pas à le lâcher et j'en ai encore moins envie, quand ses petits bras capturent ma nuque, quand ses pleurs se stoppent, quand il abandonne sa tête contre mon torse.

— Ça va aller, mon bonhomme. Regarde ! Nous sortons de la maison. Tu ne risques plus rien.

La nuit nous accueille et je vois le gamin pointer le ciel et annoncer :

— Lune...

— Oui, c'est la lune. Et à côté, tous les points qui brillent, ce sont les étoiles.

Il me regarde intensément et essaye de répéter :

— Toiles... Lune et... Toiles... Étoiles.

— C'est bien mon bonhomme.

J'embrasse son front et me surprends à aimer l'odeur qui se dégage de ce petit être, de deux, voire trois ans, tout au plus.

— Comment t'appelles-tu ?