MAYA

Chapitre 45: Un pas en avant

—T'es sûr ? Demandai-je hésitante.

Il dépose sa main sur la mienne qui tient le téléphone fixe, en temps normal je serai perturbée par son geste mais à cet instant je suis trop préoccupée par ce qu'il m'attend que je n'y prête pas attention.

J'appuie donc sur le bouton du téléphone puis le porte à mon oreille.

—Ça sonne...

—Ça va bien se passer je t'assure ! Dit-il en se levant de mon lit.

---Conversation téléphonique---

—Allo?

Non non non, pourquoi je fais ça encore? Je regarde Zack paniquée, je ne sais pas quoi faire !

Il me fait signe de parler, de répondre n'importe quoi, c'est alors à mon tour de me lever du lit et de faire les cents pas dans ma chambre alors que lui s'assit à nouveau.

—Maya est-ce que c'est toi?

Sa voix si cassée et émue me transperce... J'ai l'impression qu'à cet instant mon coeur vient de prendre 10 kilo et qu'il va tomber à mes pieds. Elle me manque terriblement.

—Maman...

Et merde pourquoi c'est le premier mot qui est sorti de ma bouche? Pourquoi pas Elise mais maman sérieusement ?

—Oh mon dieu Maya ma chérie ! S'exclame-t-elle en sanglot.

—Je suis tellement désolée ! Dit-on en même temps.

Un petit sourire prend alors place sur mon visage, j'imagine que ça doit être de même pour elle. Je regarde Zack, il me sourit aussi, fier de moi.

—Tu vas bien ? Ça fait tellement longtemps !

—Je suis désolée, je n'étais pas encore prête...

—Tu me manques tellement Maya!

J'entends un reniflement, elle est dans tous ses états, comme moi.

—Toi aussi Elise, je n'aurai jamais dû partir, je regrette! Si seulement je pouvais revenir en arrière je le ferai...

Un silence prend place, j'entends le téléphone s'éloigner d'elle, Elise ne veut surement pas se montrer comme ça avec moi. Toute la rancoeur que j'éprouvais c'est évaporée au moment où je l'ai entendu et qu'on a pu parler un peu.

—Et moi donc ! Ca me tue de ne plus t'avoir auprès de nous et de te voir dans des familles que tu ne mérites pas.

—J'aurai aimé pouvoir retourner auprès de vous...

—Malheureusement ce n'est plus possible étant donné que tu as fugué, ils en ont déduit que le milieu familial qu'on t'offrait n'était pas bon pour toi, que tu n'étais pas épanouie et qu'on n'a pas su être à la hauteur.

—Quelle ironie quand on voit où ils m'ont mise après!

—On trouvera une solution.

—Comment va Greg ?

—Il est au travail mais ça va, sa fille lui manque énormément.

—Lui aussi me manque...

—Comment tu vas Maya?

—Oh tu sais, je suis juste une jeune qui se bat contre l'adolescence comme tout le monde.