Chapitre 2 : Le commencement

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Je me sens très faible, au bord du gouffre à vrai dire. 

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Je me mets à tousser en plaçant mes mains sur mon cou à la recherche de ma respiration.

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Il me faut de l'oxygène !

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J'essaie de prendre de grandes inspirations même si ma respiration est pour le moins saccadée. Quelle horreur !

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—Ce serait dommage d'abimer ce visage, il y aurait des preuves... Les côtes ne sont-elles pas plus intéressantes? 

Il me lance ce sourire malsain que je hais tant et me donne un coup de pieds dans les côtes avant même que je ne puisse l'anticiper. J'étais malheureusement en train d'inspirer pour me remettre de cet épisode affreux, je n'ai pas eu le temps de contracter mes muscles abdominaux- que je n'ai pas- ce qui me donna l'impression de recevoir une boule d'acier à 100 km/h dans le ventre. La sensation se propage partout, me procurant un mal-être physique inimaginable et un mal-être mental qui s'agrandit encore et encore. Je me plie alors directement en deux avec le reste de force que je peux puiser en moi. Mon visage se plisse, ma mâchoire se serre, je gémis de douleur mais essaie tout de même de ne pas faire de bruit.

Il m'en voudrait si quelqu'un nous entendait et le soupçonnait de quelque chose.

—Tu ne diras rien à personne hein ? Sinon tu sais ce qu'il t'attend.

Je suis beaucoup trop occupée à essayer de respirer à nouveau que je ne sais pas lui répondre. Il s'approche donc, prend ma mâchoire entre sa grande main et la compresse avec beaucoup de force.

—TU NE DIRAS RIEN N'EST-CE PAS ?!

Il serre de plus en plus fort, je m'empresse alors de faire bouger ma tête de haut en bas pour lui faire comprendre que son message est bien passé. Il m'adresse un sourire, lâche mon menton et s'en va suivi de ses complices.

Pourquoi je n'ai pas vu la lumière ? Parce que je ne suis pas morte. Je ne suis pas morte, je ne suis pas morte, je ne suis pas morte. Cette phrase résonne dans ma tête, encore et encore, je ne suis pas morte. Est-ce que je dois m'en réjouir ?

De toutes les fois où ils m'ont attaquée, c'était la première où j'étais si proche de la mort et ils ne s'en sont même pas rendu compte.

Comment j'en suis arrivée là ? Et bien je suis née, c'est tout, voilà le fond du problème.

Je rentre -avec beaucoup de mal- chez moi, enfin je veux dire dans la maison de mes parents adoptifs numéro 4. Je vais dans la salle de bain, nettoie mes blessures d'aujourd'hui en plus des autres. Quand j'ai fini, je me couche en boule dans mon lit où je m'endors en pleurant comme chaque soir.

« Demain est un autre jour » tentai-je de me convaincre. 

Si seulement...

MAYAWhere stories live. Discover now