Chapitre 50: Réveil

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Stupide mal de tête.

Je fronce les sourcils tellement la douleur est forte. Je me sens lourde, fatiguée et mal tout simplement, j'ai l'impression que mes paupières pèsent une tonne, je n'ai même pas la force d'essayer de les ouvrir. Je bouge ma tête de gauche à droite et les battements de mon cœur se font de plus en plus vite et incontrôlables. Même si ma tête est très lourde et que la bouger me fait mal, je ne contrôle rien, la bouger c'est m'assurer que je sait encore me mouvoir. Une douleur profonde au ventre s'ajoute à la note, je pense que ça, c'est le pire.

Tout est noir et si d'habitude celui-ci est mon meilleur ami, là il m'effraie.

Petit à petit des souvenirs me reviennent. Damon. Encore et toujours Damon mais il y avait ça aussi...Le couteau, son nouveau jouet.

Je sens une présence à côté de moi, je prends peur. Un gémissement s'échappe de ma bouche, je commence à hoqueter et en une fois, sangloter. J'ai peur !

Où je suis ? Avec qui ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Quel est le problème ?

Je commence à me poser des questions et m'imaginer des films, d'un côté ça m'aide à penser à autre chose qu'à mes plaies, enfin...les nouvelles.

Qui est à côté de moi ? Damon ou ai-je rejoins mes parents ?

Je veux ouvrir les yeux !

-Maman ?!Arrivai-je finalement à dire en un murmure.

Mes sanglots ne s'arrêtent pas et j'ai l'impression de vivre un cauchemar. Je n'arrive pas à m'arrêter de pleurer, ce qui me vaut des douleurs abdominales atroces. Des cris ne peuvent s'empêcher de sortir et j'avale difficilement, j'ai peur de m'étouffer.

Une main se pose sur mon épaule, trop prise par mes douleurs je n'essaye pas de jouer aux devinettes : main d'homme ou de femme ? Je n'en ai que faire.

-Maman ?! Répétai-je pleine d'espoir.

-Maya tu dois te calmer, me dit cette voix de femme.

Et me voilà en train de pleurer de joie maintenant, je veux la voir ! Elle est là, juste à côté, on est ensemble, réunies ! C'est le plus beau jour de ma vie ! A l'idée de retrouver ma mère, les douleurs ne me font plus peur. A deux, on peut tout surmonter. Si elle est là, j'envoie mes blessures et douleurs au diable !

Je ne cesse de pleurer, c'est incroyable ! Je vais enfin la rencontrer !

Il faut que j'essaie d'ouvrir les yeux ! Je veux voir ce monde qu'est celui d'après la mort ! Je veux voir mes parents et les serrer dans mes bras !

Je cligne plusieurs fois les yeux et essaye petit-à-petit de les ouvrir. J'ai tellement hâte que je me précipite peut-être un peu trop ce qui m'oblige à les refermer-alors qu'ils étaient à peine ouvert- et de prendre une grande inspiration.

Deuxième tentative ; la lumière me fait atrocement mal aux yeux. Son intensité diminue soudainement et je vois tout flou.

Qu'ils soient flous, pixélisés ou en noir et blanc, je veux les voir !

J'aperçois alors deux silhouette ; L'une avec une corpulence de femme et l'autre d'homme. Alors c'est réel ? C'est bien eux ? Je continue de cligner des yeux pour améliorer la netteté de ce que je veux voir.

Mon sourire devient de plus en plus grand, il ne l'a jamais été autant!

Non, non, non, non ! Pourquoi l'homme parait de plus en plus jeune ?

Ça ne peut pas être mon père !

Mon sourire rétrécit encore et encore, qu'est-ce qu'il se passe ?

Je porte toute mon attention sur la silhouette de la femme, c'est mon dernier espoir. Je cligne encore et encore les yeux, je suis impatiente.

La première chose que je vois sont ses yeux, puis j'analyse son visage ; elle et moi n'avons rien en commun et ça peau est plutôt claire...

Grosse déception. 

Je suis déçue comme je ne l'ai jamais été. Alors non, je ne les ai pas rejoint... Mon visage se transforme et je sens chacun de mes traits bouger et former une grimace. Je me mets à pleurer, pleurer de tristesse, de déception, de douleur et de haine. Les sanglots se font de plus en plus fort, évacuant mes émotions. J'aurai préféré qu'il en finisse avec moi, que ce coup de couteau me soit fatal mais non, la vie s'acharne sur moi encore et encore.

Je tourne la tête de façon à ne plus les voir, j'ai tellement de sentiments mélangés en moi...

Où suis-je? Plus aucune importance à présent. Avec qui ? Aucune importance tant que ce ne soit pas Damon. Qu'est-ce qui se passe, quel est le problème ? JE SUIS ENCORE EN VIE LE VOILÀ LE PROBLÈME !

MAYAOnde histórias criam vida. Descubra agora