... pire

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Le couple : Vampire!Ivar x lectrice

Remarques : ce mois d'octobre, les petites pièces "halloweenesques" pullulent sur Tumblr. Ça m'a donné envie d'en écrire une.

La photo est une capture d'écran d'une story Instagram d'Alex.

Résumé : lors d'une soirée d'Halloween où elle s'ennuie, l'attention de la lectrice est attirée par un bel inconnu qui ne la quitte pas des yeux.

Avertissements : Ah ben... vampire vampire !

Mots : 1093

Tu n'en peux plus et te demandes pour la centième fois pour quelle stupide raison tu as accepté que ton amie Sofia te traîne à cette fichue soirée

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Tu n'en peux plus et te demandes pour la centième fois pour quelle stupide raison tu as accepté que ton amie Sofia te traîne à cette fichue soirée.

Tu détestes Halloween, tu détestes te déguiser et pourtant te voilà, dans la maison de Ben, avec qui Sofia a disparu à l'étage depuis plus d'une heure...

La musique est trop forte, les gens trop ivres et si ça n'était pour l'inconnu qui n'a cessé de te regarder depuis ton arrivée, tu te serais déjà éclipsée en catimini.

Tu tires nerveusement sur le bas de la petite robe noire que Sofia t'a prêtée – oh, pas juste une robe noire, non, une robe noire avec un squelette imprimé dessus – et te décides à te diriger vers le bar.

Un 'cocktail sanglant' à la main, tu traverses lentement la pièce. À chaque pas, tu sens le regard de l'inconnu braqué sur toi, et tu sais que si tu le regardes à ton tour, il ne baissera pas les yeux.

Il est seul, apparemment. Ne parle à personne. Ne danse pas. Et ne regarde personne d'autre que toi.

Le fait qu'il te fixe devrait te gêner, t'irriter, mais tu te sens charmée, séduite, et irrémédiablement attirée vers et par lui, comme si une force extraordinaire, au sens premier du terme, guidait tes pas. Tu essaies de lutter mais où que tu te diriges, il est là, à quelques mètres de toi.

Malgré la pénombre qui règne dans la pièce, tu vois clairement le bleu presque surnaturel de ses yeux qui ne te quittent pas. Tu lui souris brièvement puis baisses la tête, gênée. Lorsque tu la relèves, il a disparu, mais une main gantée se pose sur la tienne et tu sais que c'est lui.

Sa voix suave te donne des frissons. « Si nous sortions ? » Sa question est purement rhétorique. Il enroule son bras autour de ta taille et t'entraîne vers la double porte-fenêtre qui donne sur le jardin.

Tu le suis docilement. Il te guide sans mot dire et à peine la porte-fenêtre refermée derrière vous, le seul bruit que tu entends est celui de sa canne sur le gravier.

« C'est bien mieux ici, n'est-ce pas ? » D'un geste de la main, il t'invite à prendre place sur une balancelle en bois et s'installe à côté de toi.

« Je rêve de cet instant depuis si longtemps. »

Tu veux lui demander ce qu'il veut dire par là, après tout vous vous êtes vus pour la première fois il y a moins de deux heures, mais il ne t'en laisse pas le temps. « Très jolie tenue, par ailleurs. »

À la lueur du clair de lune, il te détaille sans aucune gêne, son regard s'attarde sur ton cou, tes seins puis se pose sur tes jambes habillées de bas résille.

Intimidée, tu dis la première chose qui te passe par la tête. « T... Votre déguisement est très réussi. » Sans savoir pourquoi, tu es incapable de le tutoyer.

« Mon... déguisement ? » Il te fixe, incrédule, un sourcil levé.

« Oui. » Ta voix tremble un peu. « Votre déguisement de Dracula. Il est magnifique. »

Tu ne mens pas. Son costume est sublime. En fait, tu adorerais oser lui demander où il l'a trouvé. Sa cape a frôlé ton bras nu tout à l'heure et tu es prête à parier qu'elle est en soie naturelle, comme probablement le reste de ses habits. Quant à sa canne, posée entre vous, tu jurerais que le pommeau en forme de serpent est en ivoire.

Il te fixe longuement, l'air presque sévère et tu te sens de plus en plus embarrassée. Enfin, il esquisse un demi-sourire.

« Ça n'est pas un déguisement. »

Il y a quelque chose de sinistre dans sa voix et des sueurs froides parcourent ton dos.

« Qu'est-ce que... Je... » Tu bafouilles, incapable de formuler une phrase sensée ou même de rassembler tes pensées. Ton cœur bat fort dans ta poitrine alors qu'un nœud est en train de se former dans ton estomac. Quelque chose ne va pas.

« Chutt... Tout va bien. » Tu trouves instantanément du réconfort dans la douceur de sa voix et te détends.

Lentement, un doigt après l'autre, il retire ses gants et les déposes délicatement à côté de lui.

Lorsqu'il lève la main vers ton visage tu es incapable de résister à l'attraction que tu ressens et t'approches de lui. Tu veux qu'il te touche. Non, en fait tu as besoin qu'il le fasse.

Mais à l'instant où ses doigts se posent sur ta joue, tu te crispes.

Sa main est gelée.

Plus froide que la mort.

Tu te lèves brusquement, paniquée. « Je... Je ferais mieux de partir... » Tu tournes les talons dans l'intention de t'enfuir mais sa main se referme sur ton poignet.

Il se lève en prenant appui sur sa canne et t'attire tout contre lui. Tu voudrais te débattre mais sa force semble surhumaine, tu es à peine capable de bouger et une vague glaciale déferle sur toi.

Pourquoi sa peau est-elle si pâle ? Pourquoi ne sens-tu pas son souffle sur ton visage ? Pourquoi ses yeux sont-ils injectés de sang ? Qui est-il ? Tu paniques.

« Qui... qui êtes-vous ? » Tu as mis tes dernières forces dans ces quelques mots et tes jambes tremblent tellement que tu tiens à peine debout. Sa main lâche ton poignet et il t'agrippe fermement par la taille.

« Tout va bien. » Il répète ce qu'il a déjà dit, et tu as envie de le croire. Malgré ta peur. « Je suis Ivar. » Une pause. « Ivar Ragnarsson. » Sa voix est à nouveau douce, presque tendre.

Tu te sens soulagée. Il est simplement Ivar. Tout va bien. Il a raison.

Tu inspires un grand coup et redresses la tête. « Vous... n'êtes pas Dracula alors ? »

Tu souris à ta propre bêtise. Tout peut s'expliquer. Tout doit s'expliquer.

Le fond de l'air est frais, il est certainement sensible au froid. Pour ses yeux, il a acheté des lentilles. Et il peut retenir son souffle longtemps. Il est simplement Ivar.

Il est Ivar. Il ne peut être personne d'autre qu'Ivar.

« Non, je ne suis pas Dracula. »

Il ferme les yeux un instant. Lorsqu'il les rouvre, tout va très vite.

Le regard qu'il pose sur toi est celui d'un prédateur.

Le sourire qu'il t'adresse te permet de voir ses canines acérées.

Il plonge son visage vers ton cou.

« Je suis pire. »

***

Si certain(e)s d'entre vous ont envie d'écrire quelque chose à l'occasion d'Halloween (un drabble, un ficlet ou même un OS) sans vouloir créer un livre juste pour ça, je leur transmets volontiers mon adresse email de manière à ce qu'ils puissent m'envoyer leur écrit que je publierai ici (en les créditant bien sûr.)

Ivar's ImaginesWhere stories live. Discover now