Love to madness.

179 22 17
                                    


            Personne n'a plus cherché à comprendre comment YoonGi et NamJoon fonctionnaient, même leurs plus proches amis ont renoncé. A présent, ils se contentaient juste de suivre la vague, de regarder de l'extérieure sans laisser de commentaires ni de réagir quelque soit la gravité ou la tournure de la situation ; agissant comme des simples spectateurs lassés et excédés, parce que revoir de nombreuses fois le même scénario a fini par engendrer ce genre de réaction.

           Lorsque ce n'est pas YoonGi qui disparaissait, c'est NamJoon qui décampe d'on ne sait où durant des journées entières pendant lesquelles YoonGi avait ses instincts les plus primitifs. Durant ces moments-là, il n'était pas juste insupportable, il était pire : odieux, ignoble, exécrable et infernal. Personne ne l'approchait et il s'enfermait chez eux. Puis, l'air de rien, NamJoon revenait et là, leur dispute touchait le bord de l'effusion de sang ; c'est exactement ce terme car oui ; ils en venaient aux mains, aux violences physiques : YoonGi donnait des coups tandis que NamJoon encaissait, sans mot dire. Est-ce par amour ? ou par haine ? ou bien même par plaisir et par ennuie ? Personne ne savait plus quoi penser. Leur histoire est bien trop complexe et inconnue pour que l'on puisse en tirer une conclusion ou bien une explication pertinente.
             Une fois le calme revenue, YoonGi redevient le doux jeune homme qu'il est en réalité et NamJoon se laisse soigner sans dire un mot, le trait détendu et le regard tendre. Puis, lorsque les deux se sont débarrassés de toute trace de sang, dans un silence absolu ; YoonGi se niche contre NamJoon sur le canapé ou dans l'un des lits ; et quelques fois, ils finissent par faire l'amour dans une frénésie tantôt passionnelle et tantôt violente. Dans ces états, l'amour y était toujours omniprésente même sous diverses formes.

               L'un comme l'autre, il en avait conscience de cette relation malsaine et destructrice. Dans le passé, NamJoon a essayé de s'y soustraire ; surtout pour le bien de YoonGi. Mais cette solution, au lieu d'apaiser, n'a fait empirer les choses. YoonGi a déniché l'adresse de la jeune demoiselle que NamJoon a facilement séduit. Il y a provoqué un joli carnage, et NamJoon n'a absolument rien fait, il l'a juste regardé avec un sourire presque imperceptible.
              Ils ne pouvaient pas simplement s'en défaire l'un de l'autre. Mais alors, pourquoi cette tendance à s'autodétruire si entre eux c'est l'amour ? En fait, c'est là que réside la complexité de leur relation. Cet attachement et affection dominés par la violence, ainsi que par l'hostilité disaient les autres qui ne voyaient que la partie émergée de l'iceberg est un casse-tête insolvable, même pour l'esprit des plus brillants, même pour un fin psychologue.

             Fréquemment, c'était toujours le calme avant la tempête. Une sortie avec leurs amis pendant laquelle un semblant de jeu de regard et de mot se plaçaient entre eux. Parfois, l'un allait loin en draguant ouvertement quelqu'un devant les yeux de l'autre. Une fois même, YoonGi s'est laissé toucher par un inconnu devant NamJoon pendant que ce dernier touchait également explicitement une fille. Et il n'était pas nécessaire de dire que ce fût l'une des plus gros conflits qu'ils aient eus. Ils s'en foutaient qui a raison ou tort ; en vrai, ils voulaient juste se crier dessus pour mieux se retrouver après.

            C'est ainsi que NamJoon et YoonGi marchaient : ils s'aiment à mourir. Ils ont besoin de l'un de l'autre ; mais une vie tranquille, sans histoire et sans rebondissement leur paraissait fade, c'est pour cela qu'ils poussaient toujours loin, comme pour tester leurs propres limites.
            Éloignés des oreilles de leurs amis ainsi que le reste du monde, dans leur bulle d'intimité, NamJoon murmura sincèrement et amoureusement des « Je t'aime Yoon », ce à quoi YoonGi répondit par des tendres baisers suivis de « Moi aussi, je t'aime à la folie ». Et oui, quelque part entre eux, en plus de l'amour ; peut-être que la folie y était également présente...

Au cœur de la fiction (Première Partie ) ⁿᵃᵐᵍⁱ Where stories live. Discover now