Au cœur de la fiction (Première Partie ) ⁿᵃᵐᵍⁱ

Insecurity.

Histoire très courte, écrite rapidement... mais elle est trop soft purée de pomme de terre... 

💜

"Je n'ai pas besoin de toi. Je rentre seul." Dis-je en regardant devant moi.

Je suis parti sans me retourner en arrière. Je l'entends m'appeler mais je fais la sourde oreille, puis je sors mes écouteurs et mets à fond le volume.

A quoi je m'attendais en rentrant chez moi ?  Trouver une autre ambiance que celle qui m'accueillait chaque soir ?

Me faufilant rapidement pour que personne ne me remarque, je rejoins ma chambre. En jetant mes affaires sur la table, je me débarrasse ensuite de ma veste puis me laisse retomber sur mon lit en fermant mes yeux.
Pourtant, je n'ai eu que quelques secondes de répit avant que la porte ne s'ouvre en faisant apparaître ma mère avec son éternel jupe marron et son pull beige. 

 
"YoonGi !" S'exclame la voix de ma mère, "Pourquoi tu ne m'as pas prévenu que t'es arrivé ?"
"T'étais encore au téléphone." Marmonnais-je.
"Que veux tu pour dîner ?"
"Tout me va, ne te prends pas la tête comme ça Maman-." Répliquais-je doucement, lui offrant un sourire.
"Comment était ta journée ? ça va la fac ?"
"Oui. As-tu besoin d'aide pour quoi que ce soit ?"
"Non, repose-toi."

Et elle s'en va.

Je déteste ma vie.
Non, je déteste plutôt cette ambiance.
Je déteste lorsque ma mère se comporte comme ça : quand elle m'accorde tant d'attention alors que rien ne va, qu'elle peine à nous nourrir et à payer le loyer.

Et moi, je me déteste plus car je ne sais pas quoi faire : je veux travailler pour l'aider financièrement mais elle insiste pour que je continue mes études Universitaires, pour que je décroche mon diplôme dans le but d'obtenir un meilleur travail plus tard. Elle y croit dure comme fer malgré notre statut social, malgré notre milieu alors que dans ce pays, les choses ne fonctionnent pas de cette manière.

Ce sentiment d'inutilité, de faiblesse et d'insécurité me donne envie de vomir. A chaque fois que je me regarde dans le miroir ; l'image qu'il me renvoie me dégoûte et ne m'inspire autre chose qu'un goût amer dans la bouche.

Parce que je suis la cause des malheurs de ma mère, de ma famille.

Le soir, autour de la table, l'ambiance était joyeuse ; comme si tout allait bien, comme si nous étions l'image typique d'une famille dînant chaleureusement. Durant ces moments-là, je parvenais à oublier momentanément mes tourments. Je parvenais à croire que tout se passait pour le mieux, qu'effectivement, nous formons une famille heureuse.

"Dit ?" Entendis-je ma petite sœur parler avec tout en touchant ma main, signe qu'elle veut capter toute mon attention. Je me tourne vers elle et lui questionne sur ce qu'elle a à dire.  

"Tu n'as toujours pas d'amoureuse ?"

C'est une gosse à peine âgée de 8 ans qui venait de poser cette question.
Je regarde brièvement ma mère et alors que j'allais répondre, elle me devance :

"Ma chérie, je doute que ton frère ait une copine." Clairement, elle me taquinait. 
"Pourquoi ?" Questionne ma cadette en fronçant les sourcils. 

Ma mère reste silencieuse mais par contre, lui adresse un clin d'œil. Je pouffais à cela. Au lieu de se contenter de cette réponse, Sunny se met à réfléchir intensément en fronçant encore plus ses sourcils. Qu'elle est adorable.