Chapitre 29

Depuis le début
                                    

Tel un assoiffé, il s'est employé à me dévorer. Il était agressif et partout à la fois. Sa langue, ses doigts, le chaume sur sa mâchoire, tout pour me faire passer un moment puissant. Je crois bien que, je n'ai jamais joui aussi vite. Cette agression sensuelle, c'était juste waouh. Puis tout s'est enchainé, ma jouissance sur la bouche, Blake est venu m'embrasser, juste avant de me retourner et de me pénétrer violemment.

La surprise m'a fait couiner, la brève douleur que j'ai ressentis quand il s'est introduit en moi, a cependant vite été remplacée par le plaisir de le sentir en moi. Notre étreinte a été brusque. J'ai pris mon pied comme jamais, il était si dur, que la frontière entre la douleur et le plaisir était infime. Ses grognements d'homme des cavernes résonnaient à mes oreilles.

Vous pensez que ça c'est fini comme ça, et ben non ! Je peux vous dire que les « oui, putain, oui ! » ont été prononcé à plusieurs reprises. C'était de la folie ! Encore maintenant, j'en serre les cuisses, rien que d'y repenser. Mes entrailles s'enflamment à nouveau, avides de le sentir encore.

Cette folle épopée sexuelle, s'est achevée par une jouissance commune, où chacun aura eu le goût de l'autre. Je vous ai dit, que j'apprécie que Blake prenne les rênes de nos étreintes. Parfois, comme ce matin, la situation s'inverse. Alors que Sexy Connard me pilonnait avec délice, j'ai eu envie de plus, d'autre chose. Il a suffi que je tourne ma tête vers cet homme, pour que mû d'une impulsion, il membrasse, et me tourne à nouveau sur le dos.

Cest là, que j'ai pris la direction des opérations, et me suis retrouvée au-dessus lui. Je l'ai chevauché, oui, mais pas comme vous l'imaginez. Blake m'avait tellement excitée avec son cunni de dingue, que je me suis mis en tête de lui rendre la pareille et de le rendre dingue. Après un bref baiser, et m'être frottée après sa verge, j'ai fondu sur cette dernière, l'avalant jusqu'au fond de ma gorge.

Blake est resté immobile peu de temps, ses gémissements rauques se sont transformés en grognements de plus en plus audibles. Alors que je lui taillais une pipe, je n'avais en tête que sa propre jouissance et lisais sur son visage qu'il se retenait. Je me suis sentie puissante et je ne sais pas, belle dans son regard.

La prise de contrôle fut brève, cependant, pour mon plus grand plaisir quand d'une voix tremblante, il me demanda de venir dessus de son visage, je m'exécutais. Pas besoin de vous faire un dessin, pour deviner la suite. J'ai joui une seconde fois comme une dingue, avalant la jouissance de cet homme sexy qui occupe mes soirées et mes matins.

Je suis encore dans la cuisine, quand l'objet de mes pensées sort de ma chambre avec les cheveux humides. Ce dernier porte le même jean que la veille, et un t-shirt noir, comme la chemise que je lui ai piqué. Rapidement, il s'approche de moi, me pique ma tasse, en bois une gorgée et me la redonne.

Je mate son cul sans aucune honte, pendant qu'il attache ses baskets. Après tout quand on a un magnifique spécimen sous les yeux. Une fois prêt, ce dernier se tourne à nouveau vers moi avec un sourire fier. Il s'approche, récupère son portable, ses clefs qu'il avait posé sur le plan de travail, et vient m'embrasser longuement. Ses dents percutant les miennes, sa langue explorant ma bouche, avant de se reculer.

– Humm, tu sens moi, j'adore, me dit-il en me coupant le sifflet. On se voit ce soir ?

Je n'ai pas le temps de répondre, que nos téléphones se mettent à beugler en même temps. Je vois Blake regarder le nom qui s'affiche sur son téléphone et une grimace remplacer son sourire. Pour ma part, je n'ai pas besoin de regarder le mien. Je sais très bien qui m'appelle et si je ne décroche pas, ça risque de barder.

Le silence remplace rapidement, le son de mon téléphone. Blake est parti laissant derrière lui, l'odeur de mon shampoing dans sillage. Comme je l'avais pressenti, mon téléphone sonne à nouveau. Le répit aura été de courte durée. Cette fois-ci, je décroche et prends une voix enjouée, histoire d'amadouer mon interlocutrice.

– Salut Morue ! Quoi de neuf ?

– Salut, me répond-elle à travers le raffut que j'entends derrière en fond sonore.

– C'est quoi ce bazar derrière toi ?

– C'est rien, je fais des travaux dans mon appartement.

– Des travaux ? Tu n'as pas déjà tout fait refaire l'an dernier ?

– Si, mais j'ai besoin eut envie de changement.

– A d'autres ! Il se passe quoi Cass ?

– Rien, t'inquiète. Comment tu vas ? Je suis surprise d'avoir réussi à te joindre. Tu n'es pas au café ?

– Non, je suis à la bourre d'ailleurs.

– Je serai brève alors, tu es libre ce soir ?

– Pas vraiment, pourquoi ?

– Ça fait un bail, qu'on s'est pas vue et...

– Et je te manque ?

– Oui, non, faut pas pousser non plus. Je plaisante.

– Je demande à voir.

– Avec Brent, on a pensé que ce serait bien que vous fassiez plus ample connaissance. On passe de plus en plus de temps ensemble et euh...

– Bref, tu veux que je vienne et que je joue à la gentille copine, c'est ça ?

– C'est ça ma vieille, me répond-elle avec une sorte de soulagement dans la voix.

– Ce serait avec plaisir, Cass, vraiment, mais je suis prise ce soir.

– La bonne réponse Sybille est: Oui, je serais là !

– Non, Cass, je te l'ai dit, je suis prise.

Je l'entends qui soupire au bout du fil. Je mentirai si je dis que je ne souhaite pas voir ma pote. Mais je ne mens pas non plus quand je dis que je suis prise. Seulement, je préfère de loin, l'option Blake, à l'option dîner avec Brent et Cass. Seulement, mon instinct me pousse à penser que mon interlocutrice n'en a pas fini avec moi.

– Dis-moi Syb, depuis quand un plan cul est plus important qu'un bon dîner avec moi ?

Un élan de culpabilité me gagne. La charogne sait appuyer là où ça fait mal. Elle sait qu'elle me tient et ça magace. Elle le sait, et elle a osé en jouer.

– Cassandre !!!!

– Ce soir vingt heures au Vernick. Je t'envoie un chauffeur. Interdiction de te défiler. A ce soir, Morue.

La garce raccroche, et je l'invective de toutes sortes de noms d'oiseaux. Par sa faute, je suis encore plus en retard, et je suis fin énervée. Purée, je déteste quand elle me coince comme ça. En plus il va falloir que je me mette sur mon trente et un. Elle pouvait pas choisir une brasserie ou encore cet Indien où on aime aller. Mais non, on va aller au Vernick. Je sens que cette soirée va être un calvaire pour moi.

Lorsque j'émerge un peu plus tard de la douche, j'ai revêtu ma tenue de boulot et dicte un message à Siri, pour avertir Blake que ce soir, je ne suis pas disponible.

Through their shadowsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant