DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2

CHAPITRE 119

Comme s'il réfléchissait à ce qui serait le mieux. Trahir son meilleur ami et patron, ou bien, me dire ce qu'il amène ici...

— Que me cache Julio ?, j'insiste de savoir mais pas sans une pointe d'appréhension.

— Il va me virer, ou, pire encore, il va faire de ma vie un enfer, si je vous le dis !

Il m'inquiète sérieusement ! Il paraît avoir peur de Madeira... Je ne l'ai jamais vu ainsi. Qu'est ce que Julio me dissimule, qui puisse mettre son ami de longue date dans cet état ?

— Gil ! Parlez ! Qu'a t-il fait ?

— Rien ! Justement, il ne fait rien !

— Quoi ?

Alors là, je suis perdue ! Pourquoi le faite que Julio ne fasse rien, peut gêner Gil ? J'ai du louper quelque chose !

— Gil, je n'y comprends rien ! Qu'est ce qui se passe avec monsieur le milliardaire ? Il ne travaille plus ?

— Il en fait trop !

Si j'étais déjà dans les choux, c'est rien comparé à maintenant ! Un coup, Julio ne fait rien et à présent il en fait de trop... Je crois que le bras droit de Madeira a perdu la tête !

— Gil ! Ressaisissez vous ! Je ne comprends pas un mot de ce que vous me racontez ! Où est Julio ?, je tente de le remettre dans le droit chemin.

Car je crois qu'il est complètement désorienté et qu'il ne sait plus ce qu'il dit !

— A Paris !

— Paris ?, je sors incrédule.

Que fait Madeira loin de son empire ? Et ça depuis des mois...

— Que fait-il dans la capitale française ?

— Rien depuis près de deux semaines.

— Madeira qui ne fait rien ? J'aurais tout entendu !, je rigole nerveusement.

— Ne riez pas ! C'est très sérieux ! Et si, il décide à s'entêter dans sa décision, de ne rien faire, on va le perdre !

— Je l'ai déjà perdu ! Mais ça vous le savez !

C'est un son tour de rire. Je ne sais pas pourquoi, il sourit à ce que je viens de dire. Il doit être sûrement au courant, que j'ai quitté son ami il y a des mois et que je n'ai eu aucune nouvelle depuis. Alors pourquoi cette ironie ?

— Non ! j'entends entre deux rires, puis il reprend son sérieux. Vous ne l'avez pas perdu ! Du moins, pas pour l'instant ! Mais si on ne fait rien, vous risquez de vous en mordre les doigts, si ce n'est pas, de vous éteindre avec lui !

— Gil ! Soyez plus clair ! Car là, j'ai beau m'efforcer d'essayer de comprendre, je n'y arrive pas, malgré toute ma bonne volonté !

— Julio est gravement malade !, me sort-il finalement.

Et là, c'est le choc ! Je pensais que mon cœur ne pouvait pas souffrir plus, que lorsque je l'ai quitté, mais je me suis royalement trompée. Ce que je ressens est indéchiffrable ! Inexplicable ! C'est horrible ! Atroce !

— Mariana ! Vous devez respirer !

Je ne m'étais même pas aperçue que j'étais en apnée ! Comme si mon cœur s'était arrêté de battre quelques secondes. Je reprends une bouffée d'oxygène et je sens reprendre vie petit à petit.

— Vous devez le convaincre de se faire opérer !, poursuit Gil qui est soudainement très blanc.

— Quels sont ses chances ?

— Les neurochirurgiens sont très positifs !

Neurochirurgien ? Mais on parle de quelle maladie au juste ? L'angoisse se propage en moi. Ce genre de médecin s'occupe du cerveau, je crois... Non ?

— Qu'est ce qu'il a ?

— Pardon ! Julio a une tumeur cérébrale. Tous les médecins qu'il a rencontré sont du même avis, ils préconisent la chirurgie !

Je ne comprends toujours rien...

— Pourquoi refuse t-il de se faire opérer alors ?

— Car sa tumeur est placé sur la partie de son cerveau qui contrôle les sentiments, l'émotion... Et pense qu'il ne sera plus le même homme après qu'on lui enlèvera sa maudite tumeur !

— C'est ridicule !

— C'est avéré pourtant ! Cette tumeur grandit en lui depuis des années et il croit qu'il ne pourra plus faire son job comme actuellement et surtout ne plus t'aimer autant...

— Alors il préfère mourir ?

— Oui ! Les docteurs lui donnent deux à trois ans de vie sans cette opération et ça à l'air de le convenir. Vous êtes mon dernier recours ! Vous êtes la seule à pouvoir le faire changer d'avis !

Je suis touchée par la confiance qu'il me porte mais Madeira n'est pas le genre d'homme à se laisser dicter sa conduite. Peut-être du à sa tumeur d'ailleurs...

— Mariana ! Venez avec moi à Paris ? Il faut le convaincre avant qu'il décide de rentrer au Brésil...

— Je veux bien ! Mais aucune compagnie aérienne n'acceptera de m'avoir en tant que passagère.

— Ça tombe bien, je suis en jet privé !

Voilà comment je me retrouve quelques heures plus tard dans un avion direction l'aéroport Charles de Gaulle. Je n'arrive toujours pas à croire que l'homme que j'aime, n'a que quelques années à vivre, si je ne parviens pas à lui faire entendre raison. Il est inconscient ! J'ai besoin de lui et son fils aussi ! Que vais-je devenir, sans le père de mon bébé, pour me guider dans son éducation ? Il faut absolument que je le convainc du bien fondé de cette opération ! Je n'ai pas le choix !

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Et voilà, vous savez pour Madeira ! Mariana va t-elle arriver à le convaincre de se faire opérer ? Ou pas ? 

A vos pronostics ? 

A vendredi pour la suite ! Bonne semaine à tous ! 

PS : Le prologue de ma nouvelle histoire est posté, venez le découvrir et dites moi si je dois ou non continuer avec ce style ou pas ! Merci d'avance !