CHAPITRE 123

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Trois jours après notre conversation, Julio ne m'a toujours pas dit ce qu'il comptait faire. Il m'adresse à peine la parole. Il se mutile dans un silence et à l'écart de moi et de Gil, cela en devient désarmant. Je ne sais plus quoi faire. J'ai beau lui faire des excuses, rein y fait. Il me regarde comme si je n'étais pas la bienvenue. Heureusement, que Gil est toujours là ! Il m'aide beaucoup à relativiser et à voir le verre à moitié plein qu'à moitié vide. Nous nous sommes beaucoup rapprochés ces derniers jours. C'est grâce à lui que je suis encore à Paris ! Sans lui, j'aurais déjà pris le train pour mon chez moi. Il sait être convaincant le monsieur et ne me laisse pas baisser les bras. Sa phrase fétiche à mon encontre est toujours la même, d'ailleurs il me le répète sans cesse, comme maintenant :


— Tu ne pensais tout de même pas qu'il allait te faciliter la tâche ?

— Il aurait pu ! Je suis quand même enceinte de lui ! Tout ce que tu vois ici, c'est entièrement de sa faute !, je lui montre mon gros bidon.

— A ma connaissance, il faut être deux pour faire un bébé !, réplique t-il prenant toujours la défense de son ami.


Même si c'est mon confident ces derniers temps, il ne cesse de me rappeler que c'est moi qui suis partie, laissant seul mon homme face à ses problèmes.


— Oui je sais ! Mais s'il s'était confié sur sa tumeur, je ne l'aurais pas quitté et j'aurais certainement pas fait un déni de grossesse !

— Tu n'en sais rien ! Ce ne sont que des suppositions ma jolie !


Pourquoi je parle encore avec lui de ce sujet ? Pour une fois, il pourrait prendre ma défense. J'ai besoin d'entendre que je ne suis pas la seule responsable, pour ce qui arrive à mon couple, si on peut toujours appeler la relation que j'ai avec Madeira comme ça. Mais non ! Pour lui et pour l'homme que j'aime, je suis l'unique coupable et ça en est trop pour moi !


— Je vais visiter Montmartre !, je lui indique en me levant du canapé.


Je ne veux plus rester enfermée dans ce loft. Il a beau être immense, je me sens à l'étroit. Je suffoque par moment. J'ai besoin d'air pur et surtout de m'éloigner de ces deux hommes néfastes pour ma santé mentale. Ils m'énervent tellement que j'ai souvent des palpitations à me faire sentir mal et mon fils n'arrange pas la situation avec ses coups de pied à répétition, qui me font un mal de chien.


— Tu es sûre de pouvoir y aller toute seule ?

— Pourquoi ? Tu veux m'accompagner ?

— J'aimerais bien mais j'ai une tonne de travail !

— A ce soir alors !


Je file dans ma chambre prendre mon sac et mon téléphone portable. Je veux pouvoir faire des clichés afin de me souvenir à jamais de cet endroit qui je sais doit être charmant. Je ne suis pas dupe ! Je sais pertinemment que mes chances de revenir ici sont très faibles, surtout si Julio reste sur ses positions à ne pas vouloir se faire opérer...


— Ne m'attendez pas pour dîner !, je salue les deux hommes qui se trouvent dans le salon en train de parler chiffres.

— Où comptes-tu aller comme ça ?, me demande Julio qui ne m'a dit encore aucun mot aujourd'hui, même pas un petit bonjour.

— Ah ! Tu me parles maintenant ?


Je n'attends pas sa réponse et claque la porte derrière moi. Ouf ! Enfin tranquille ! Sans personne pour me dire quoi faire ! Je vais pouvoir profiter de cette belle journée qui s'offre à moi.






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Petit chapitre, je sais ! Mais pour vous remercier de votre fidélité, je vous posterai un autre chapitre mercredi et vendredi. 

J'espère qu'ils vous plairont ? 


Bonne semaine à tous ! 

DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant