CHAPITRE 88

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Je me réveille doucement. Je suis dans ma chambre, dans mon lit, entourés par les bras de mon amant. Puis je me rappelle soudain qu'il est l'homme le plus puissant du Brésil et je fais un bond sur mon lit que cela le réveille à son tour.


— Que se passe t-il Mariana ?


Je suis paniquée à l'idée de lui révéler ce qui se trame dans ma petite tête. Et si il ne me comprend pas ? D'ailleurs qui pourrait me suivre, je ne sais pas moi même ce que je veux !

Je me lève, enfile un tee-shirt qui traînait sur ma table de chevet et marche vers la fenêtre dans l'espoir de trouver les bons mots pour qu'il enregistre une bonne fois pour toute dans la situation dans laquelle je suis, dans le désarroi le plus total !


— Tu sais que tu peux tout me dire ? Je sais que j'ai merdé avec toi mais...

— Ce n'est pas ça ! je le coupe dans ses énièmes excuses.

— Alors qu'est ce que c'est ?

— Je ne le sais pas moi même... Tu es qui tu es et moi je suis qui je suis... je bafouille quelques mots sans vraiment de sens, du moins c'est l'impression que j'ai.


Je n'ose pas le regarder, je reste fixée vers la vue que m'offre l'ouverture de ma chambre vers l'extérieur.


— Mariana ? Je suis qui je suis, je ne peux pas changer ça !

— Je sais !


Malheureusement pour moi, je le sais !


— Alors ce n'est pas à cause de mon mensonge que tu me fuis mais car je suis Julio Madeira, n'est ce pas ?


Je sens pour la première fois depuis le fameux soir où il m'a révélé qui il était une pointe de tristesse dans ses mots. Je n'ose pas dire quoique ce soit de peur qu'il me fuit à son tour. Je sais, je suis tellement perdue que je ne sais pas ce que je désire... Plus contradictoire que moi, il n'y a pas !

Puis il se met à rire, un sourire nerveux, je détecte au son de sa voix.


— Gil ! Non ! Julio !


Est ce qu'un jour je vais me mettre dans ma tête qu'il s'appelle Julio et non Gil ? Plus les jours passent et plus j'en doute ! C'est terrible !

Il se lève à son tour et file dans le salon. Et non ! Tout ça car je ne sais pas comment l'appeler. Je suis maudite ! C'est confirmé !


— Reviens ! Je suis désolée ! Je ne sais pas pourquoi je n'arrive pas à effacer Gil de ma tête...

— Car tu préférais que je sois Gil et non qui je suis réellement ! C'est ironique ! J'ai aimé deux femmes dans ma vie, une était avec moi pour mon argent et l'autre est sur le point de me quitter car j'en ai trop. Quelle ironie du sort ! Qu'est ce que j'ai fait au bon Dieu pour mériter une telle vie ?

— Rien ! Je suis seulement perdue ! Laisses moi du temps pour y voir plus clair... S'il te plaît ? je le supplie.

— Mariana ? Où tu acceptes qui je suis ou c'est voué à l'échec !

— Je sais tout ça ! Mais je ne suis pas une femme à être la potiche de son homme, qu'on balade d'une soirée à une autre...

— D'abord, jamais je ne t'ai considéré comme un objet comme tu le dis et en plus je ne suis pas le genre à me montrer à des soirées mondaines. Je vis caché je te rappelle !

— Oui ! Mais tes actionnaires t-ont demandé de te dévoiler avant la fin de l'année ?


Il rit comme si cela n'affectait en rien notre relation et s'assied sur le sofa vêtu de son pantalon uniquement. Ses tablettes de chocolat sont un régal pour mes yeux. Comment me défaire de lui, impossible ! Je suis complètement sous le charme, envoûtée par lui ! Il est mon Dieu !


— Mes actionnaires comme tu le dis ne peuvent me forcer à rien ! Je suis avec mon frère, ma sœur et ma mère, actionnaire majoritaire de la société. Oui, ils aimeraient que je me montre mais ils peuvent toujours rêver. Je n'ai pas l'intention de dire qui je suis ! Que ça leurs plaisent ou non ! Je suis seul décisionnaire de ma vie !

— Tu peux me promettre que tu es et sera toujours l'homme que j'ai connu sous le nom de Padre ? je le questionne tout en me demandant si je dois m'asseoir sur ses jambes ou sur la table du salon face à lui.


Je décide de m'installer devant lui afin de ne pas mettre la charrue avant les beaufs.


— Je ne suis que lui ma belle ! Ce n'est pas car mon nom a changé que je ne suis pas celui que j'étais. Je t'ai dit et redit que je ne t'ai jamais menti sur la personne que je suis, je reste l'homme dont tu es tombée amoureuse et espère de tout mon cœur que tu l'es toujours ? m'annonce t-il ça, droit dans les yeux.

Je suis encore plus faible que tout à l'heure car là, je me laisse aller dans ses bras tout en lui dévoilant mon amour.


— Je t'aime !

— J'ai tellement espéré entendre ses mots depuis des semaines... pleure t-il presque. Je t'aime ma jolie !


Et j'aperçois une larme couler de son œil droit qu'il efface instantanément. Monsieur ne veut pas que je vois ses failles. Dont j'en suis une !

Qui aurait dit que l'amour qu'il ressent pour moi pourrait être une fissure dans la carapace épaisse du grand et puissant Madeira ? J'étais loin de me l'imaginer !

Nous nous embrassons pendant une éternité que je suis obligée d'interrompre notre étreinte car j'ai une faim de loup. Nous commandons des pizzas et en attendant qu'elles nous soient livrées, nous reprenons nos ébats amoureux tout en tendresse.  




DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2Onde as histórias ganham vida. Descobre agora