DIS MOI OUI ! Tome 1 et 2

CHAPITRE 114

Je suis enfin à l'aéroport où j'attends avec impatience que mon avion se décide à décoller. J'ai hâte d'arriver au Portugal et de me blottir sous ma couette afin d'oublier ce que j'ai fait la nuit dernière.

— Chers passagers, nous sommes au regret de vous informer que nous allons avoir un léger petit retard. Veuillez vous installer confortablement à votre place en attendant que nous réglions les dernières vérifications.

Ils sont drôles ! Comment veulent t-ils qu'on s'assoie confortablement dans un charter. Ils ont perdu la tête eux aussi !

Assise tant bien que mal dans mon siège, je joue avec mon téléphone quand celui-ci se met à sonner. C'est Silvia !

— Oui ma belle ! je réponds vu qu'on est pas encore sur le point de décoller.

— Je pensais que tu étais déjà dans les airs ?

— L'avion a pris un peu de retard, je la préviens. Tu viens toujours me chercher ?

— Oui avec Patricio. Comment s'est passé ton petit séjour en Italie ?

Que dois-je dire ?

— Bien dans un premier temps... je me lance dans mes explications avant d'être coupée.

— Pourquoi dans un premier temps ?

— Si tu me laissais finir, tu le saurais ! J'ai fait une énorme bêtise cette nuit... j'avoue très honteuse de moi.

— Tu t'es envoyé en l'air ?

Comment fait-elle ça ? Même à plus de deux milles kilomètres d'elle, Silvia sait ce qui se trame dans mon esprit. Elle est devin, ce n'est pas possible autrement !

— Non ! C''est ça ? demande t-elle confirmation. Il était mignon au moins ? Quelle question ! se reprend t-elle. Les italiens sont tous de grands séducteurs avec des fesses bien rebondies !

— Oui, il était beau, très attirant même. Mais saches, qu'il y a des mecs tout à fait normaux dans ce pays.

— Si tu le dis ! Alors où est le problème ma belle ?

— Quoi ?

— Oui, tu m'as avoué, il y a à peine deux secondes que tu avais fait une sottise...

Ce n'est pas assez pour elle ! J'ai trompé l'homme que j'aime et elle ose encore me demander de quelle ânerie il s'agit ? Elle ne va pas bien !

— Mariana ? Tu ne penses tout de même pas avoir trompé Madeira ? Je te rappelle que tu l'as quitté, cela fait plus de deux mois et il ne t'a plus donné de nouvelle !

— Et si...

Je m'arrête dans mon élan car je ne veux pas croire que j'ai abandonné Julio alors qu'il était peut-être malade. Car si c'est vraiment le cas, jamais je ne pourrais me le pardonner.

— Et si quoi ? Il ne t'a pas donné signe de vie. Il ne veut plus de toi ma chérie ! Tu as bien fait de l'oublier dans les bras d'un autre !

— J'étais ivre ! je finis par déclarer.

— Toi saoule ?

— Oui !