Chapitre 40-3 : Projet

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– Comment t'appelles-tu ? demande le vieil homme barbu.

– Amy !

– Et quel âge as-tu ?

– Trois ans !

– Tu es très gentille dis-moi !

Je balance mes jambes dans le vide, la chaise est super grande. Je suis arrivée à l'hôpital hier, et maintenant les docteurs me demandent mon nom pour retrouver ma maman. Elle me manque, j'espère qu'elle va bien. Un autre monsieur entre dans la pièce, et il vient chuchoter quelque chose à l'homme barbu.

– Projet T5.

– Sûr ? demande l'homme barbu.

– Oui, confirme l'autre homme.

Celui-ci me jette un regard, mais son visage ne trahit aucune émotion. J'ai du mal à comprendre le sens de ses mots, mais j'ai le cœur qui se serre.

– Bienvenue chez toi Amy.


Je me réveillai en sursaut, comme à chaque fois qu'un souvenir remontait. Oh oui, c'était un souvenir, j'en étais certaine. Je pouvais les reconnaître maintenant. Je fis un rapide diagnostic et compris que je pouvais bouger comme je le voulais maintenant. Je me relevai en douceur, ne voulant rien provoquer de nouveau. Je n'avais plus mal, visiblement j'étais complètement rétablie. Je portai une chemise blanche et un pantalon de la même couleur. Je posai mes pieds nus sur le carrelage froid, et me levai.

La pièce sentait les fleurs, contrairement aux hôpitaux ou l'odeur de désinfectant était omniprésente. Je jetai un coup d'œil à travers l'une des fenêtres situées à quelques mètres au dessus des lits. Il faisait nuit. Je m'avançai, chancelante, jusqu'au bureau de Mme. Neil. Elle y triait des papiers, à croire qu'elle ne dormait jamais ! La vieille femme leva les yeux de son bureau, et me scruta. Elle avait du me voir venir de très loin.

– Bonjour, marmonnai-je d'une voix rauque.

Je me raclai la gorge pour tenter de m'éclaircir la voix.

– Bonsoir, me corrigea gentiment l'infirmière. Assieds-toi, je t'en prie.

Elle m'indiqua l'un des sièges en face de son bureau.

– Tu m'as l'air d'aller beaucoup mieux, poursuivit-elle.

– Que s'est-il passé ? demandai-je d'une voix faiblarde.

– Tu passais ton examen. Mais au début, tu t'es cassée une côte, et tu as continué quand même. Brit Pettersen nous a dit qu'elle t'avait donné un anti-douleur. Tu as tout de même continué, au risque d'être blessée beaucoup plus gravement.

– Je sais, soupirai-je en m'excusant. Mais vous comprenez, c'était l'examen.

– Tu as eu de la chance, rien d'autre n'était cassé. Enfin, vous faire combattre un Mutant à ce moment de votre scolarité c'est vraiment... Bref, tu n'es pas la seule à s'être blessée. Ton compagnon, Achille, est tombé du Mutant. Il n'a qu'une jambe de cassée, il a eu de la chance.

– Il est ici ? demandai-je ne jetant un œil derrière moi.

Mme. Neil secoua négativement sa tête.

– Non. Nous avons réparé son os et il est reparti vendredi soir.

– Pardon mais... quel jour sommes-nous ?

J'eus une frayeur, et s'il s'était déroulé une semaine entière ? Le sous-sol, tous nos projets...

– Dimanche. Enfin, la nuit de dimanche à lundi. Tu es restée inconsciente pendant un peu moins de trois jours.

Mutante - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant