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Épuisées par nos ébats, nous nous endormîmes dans les bras l'une de l'autre, encore nues mais ne sentant pourtant pas la chaleur de l'extérieur. Je me réveillais quelques heures plus tard, et pris conscience de l'endroit où j'étais après avoir vu Virginie posée sur mon bras ainsi que le mur qui faisait face au lit. Étonnée par la fraîcheur de la pièce, je me dis que l'hôtel devait être climatisé, et comme nous n'avions, heureusement, pas ouvert la fenêtre en arrivant, nous avions conservé la fraîcheur. Il faisait même un peu froid, nous avions mit la couette à nos pieds avant de nous endormir, sous le coup de la chaleur de nos corps due à notre câlin, mais maintenant que l'ardeur c'était enfuie, j'avais froid. J'essayais de ne pas trop bouger pour ne pas réveiller ma partenaire qui dormait sur mon épaule mais j'avais le bras endormi, j'essayais de faire lentement bouger mes doigts afin de le réveiller mais en vain. Je n'avais plus qu'à attendre qu'elle se réveille, ce qui ne fut pas long car elle ouvrit doucement les yeux quelques minutes après moi. 

" Coucou mon cœur, murmura-t-elle. Tu t'es bien reposée? *

- Ho pour ça oui  !

- Tant mieux, moi aussi. "

Elle me déposa une série de petits baisers secs sur l'épaule et le cou puis se redressa, je la remerciais intérieurement pour ça. Son téléphone était posé sur la table de nuit de mon côté, après lui en avoir demandé la permission, je regardais l'heure, il allait être dix-sept heures, ce n'était donc plus le moment pour aller nager. Je reposais l'appareil là où il était, déçue. Elle me demanda ce qui n'allait pas, je lui expliquais donc que j'aurai voulu nager un peu. 

" T'inquiète pas, demain, on fera l'amour au matin, et tu pourras nager toute l'après midi. "

Je lui souris afin de voir si elle était sérieuse, avait-elle vraiment prévu une autre séance torride ? Apparemment, oui car elle gardait tout son sérieux. 

" Comme il est trop tard pour aller à la plage, j'aimerai qu'on aille faire les boutiques de Boulogne, tu veux bien ?

- Oui pourquoi pas. 

- Alors viens prendre une douche et on y va "

Elle se leva et me tira jusqu'à la salle de bain. Alors que nous nous lavions, elle me précisa que pour y aller, nous allions devoir emprunter les transport en commun, elle n'avait pas envie de déranger le gérant de l'hôtel pour faire sortir sa moto et comme elle ne savais pas à quelle heure nous allions rentrées, c'était plus sûr de prendre le bus. 

" Toute façon ils roulent jusqu'à vingt-deux heures ici. "

Je m'étonnais qu'elle sache ce genre d'information, elle m'expliqua alors que ses grands-parents maternels vivaient dans cette ville et qu'elle y passait presque tous ses étés, jusqu'à leur décès, il y avait deux ans de cela. Je fus sincèrement triste pour elle qu'elle ait perdu des parents proches et lui présentais mes condoléances, elle me sourit en me disant que son deuil était fait, qu'il ne fallait pas que je m'inquiète, je lui souris aussi en retour. Nous nous habillâmes puis partîmes pour prendre le bus, l'arrêt était un peu loin, dans le centre ville, et en arrivant sur la place, nous vîmes le bus partir. Au poteau de l'arrêt  de bus, elle consulta les horaires, il nous fallait attendre une demi heure avant de pouvoir prendre le prochain, ce n'était pas si long que ça, et il y avait un banc pour nous asseoir. En face de nous, il y avait un café tabac, Virginie me demanda subitement s'il arrivait que je fume. Sa question me fit penser à Stéphanie et ses désagréables cigarettes qu'elle appréciais tant, je sentis une ombre de tristesse passer sur mon visage, et Virginie la vit aussi. 

"Ai-je dis quelque chose de mal mon sucre ? Si c'est le cas je te demande pardon. 

- Non c'est pas ta faute, et pour te répondre, je déteste l'odeur du tabac. 

Lesb et heureuse : Stéphanie [terminé] Where stories live. Discover now