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Stéphanie revins en voiture, me tirant de mes pensées. Elle s'excusa d'avoir été longue, me disant qu'elle avait fumé deux cigarettes, elle essayait d'arrêter mais ce n'était pas toujours évident pour elle, je le savais très bien vu que mon père était passé par là lui aussi. Elle se prit un chewing-gum dans la boite à gants, en faisant cela, elle laissa choir par inadvertance le panneau qui fermait la cache, il alla directement claquer sur mon genoux droit. Je ne suis pas douillette mais une pointe de douleur électrisante partie de ma rotule pour monter directement dans ma cuisse, sous l'effet de cette douleur combiné à ma surprise je sursautais en criant. Stéph fondit alors en excuse, me massant lentement l'endroit ou la pièce de plastique m'avait toucher. Je me sentais déjà beaucoup mieux et je tentais de la rassurer. Elle continua de me masser, le regard inquiet, pendant quelques instant puis, voyant que j'allais vraiment mieux, sa main prit une toute autre direction, elle remonta le long de ma cuisse, changea de jambe tout en continuant sa montée. Je la stoppais juste avant qu'elle n'atteigne son but.

« Pas maintenant bébé s'te plaît.

-Tu as encore mal ?

-Non mais notre promenade n'est pas finie, on a encore un magasin à faire. On se fera un câlin au calme chez toi. Patience.

-Oui, je vais essayer. »

Elle me lança un regard plein de vice puis mit le contact, nous quittâmes notre petit coin de verdure pour regagner notre petite ville. Ma petite amie ne faisant pas la tête comme à l'aller, je pus me permettre de la taquiner un peu, je faisais langoureusement passer le bout de mes doigts sur l'arrondi de ses seins, entre ses cuisses, elle me laissa faire un moment puis se mit à râler comme quoi cela la déconcentrait. Je ne lui cachai pas que je le faisais exprès pour ça.

« Attends toi ! Tu ne perds rien pour attendre !

-Ah oui ? Dis-je avec un air de sainte-nitouche, Pourquoi ?Tu vas faire quoi ?

-Tu le verras bien assez tôt ! On va au petit ou au grand ? »

Pas besoin de traducteur pour savoir qu'elle parlait du supermarché, nous avions dans notre petite ville pas moins de quatre magasin de la même enseigne, deux étaient des petits commerces de quartier, et les deux autres des supermarchés acceptables. Pour ma part, je préférais le calme et la tranquillité du petit du centre ville, mais je savais que Stéphanie préférait, elle, le grand qui se trouvait en périphérie. Pour lui faire plaisir, et pour me faire pardonner un peu de ce que je venais de faire, je lui dis que je voulais aller au grand, elle me regarda pour voir si j'étais sérieuse, en voyant que je l'étais elle se mit à sourire et nous prîmes donc la sortie de la ville, de l'autre côté. Pas besoin de traverser le centre ville et ses feux tricolores à l'attente interminable, Stéph passa par une petite rue qui en faisait le tour sans le désagrément des feux, mais pour connaître cette rue, il fallait au moins vivre ici car elle était très calme. Nous fûmes donc rapidement arrivées sur le parking du magasin. Il y avait moins de monde que dans le précédent certes mais il avait l'air bien fréquenté lui aussi si on en jugeait par le nombre important de voitures stationnées. Pas de doute, nous étions bien samedi après-midi! À l'intérieur, je vis que je ne m'étais pas trompée, la file aux caisses était assez longue, et ici, pas de caisse automatique, juste deux vieilles caissières fatiguées. Cela ne découragea pas ma petite amie qui passa les barrière d'aluminium à ouverture automatique, puis elle se dirigea rapidement vers le fond du magasin. Pour atteindre le rayon, ici, c'était un tout autre chemin. Passer le long des caisses était impossible, à cause des deux files immenses d'une part, et des clients qui avaient fini leurs achats et se pressaient d'arriver aux caisses d'autre part, il fallait donc passer par le fond du magasin et suivre le flot des clients entrant. Nous traversâmes rapidement l'espace primeur pour arriver au stand du poissonnier, le régal des narines, une fois ce petit étalage passé, il fallait encore longer les magasines, les promotions diverses puis tout le rayon des vins avant d'arriver à l'opposé même de l'entrée, là où se trouvait la bière et les alcools forts. Ma copine stoppa au niveau des bouteilles contenant un liquide transparent et fit mine de réfléchir à savoir que prendre. En vérité, je me doutais qu'elle avait déjà sa petite idée, elle se pencha et remonta une bouteille à l'étiquette bleue, je n'eus pas le temps de lire ce qu'il y avait d'écrit qu'elle se dirigeait déjà vers la sortie. Nous arrivâmes alors qu'une troisième caissière fit son arrivée, nous n'eûmes pas le temps de se choisir une file que Stéph la vit ouvrir et y alla directement, posant la bouteille sur le tapis. Pendant ce temps, je préparais mon argent, même si je ne connaissais pas la marque de la boisson, j'eus malgré tout le temps d'en voir le prix. Ma petite amie sortie sa carte de fidélité du magasin, et lorsque la femme, d'une trentaine d'années, maquillée et bien plus souriante que ses deux collègues, nous annonça le prix, je lui tendis les billets que j'avais sorti, étonnant Stéph au passage par ma rapidité. Je venais de gagner cette manche là, si je n'avais pas été préparée, ou si je me serais mise à fouiller dans mon portefeuille, elle aurait payé avec sa carte, j'en étais certaine. Nous sortîmes du magasin pour rentrer chez elle, rendre la voiture à sa mère, avec une bonne heure d'avance.



Lesb et heureuse : Stéphanie [terminé] Where stories live. Discover now